Le temps ne change pas, une petite pluie très fine tombe maintenant sur le circuit, le tout sous un ciel très couvert. Mais cela ne gâche en rien la motivation de Gwen Giabbani, Igor Jerman ni celle de Steve Martin. Ils sont toujours autant concentrés sur durant leurs tours, dans leurs trajectoires, complètement imperturbable. Toute la nuit, un ballet de glissade s’est déroulé devant nos yeux, et seuls les trois pilotes Yamaha ont tenu le coup, avec un rythme régulier, ils comptent six tours d’avance sur son premier poursuivant à moins de quatre heures du drapeau à damier.
En seconde position, on retrouve la Suzuki de Dominique Méliand, suivi par la Honda France à deux tours. C’est deux motos jouent la seconde place, et les chutes consécutives permettent de jouer au chat et à la souris. Sur les coups de 11H20, Mathieu Lagrive part à la faute, et explose la Suzuki, par chance il rallie les stands dans les plus brefs délais, et en moins de cinq minutes, il repart avec une moto toute neuve. Le calme règne dans le box de la numéro 1, chacun s’affère à sa tâche sans rien dire. Dominique Méliand lui orchestre toute son équipe comme il sait si bien le faire, la magie a une nouvelle fois opérer dans cette équipe soudée et parfaitement huilée. La moto reprend la piste avec seulement deux tours de retard sur la Honda, mais à 10 de la Yamaha qui s’échappe de plus en plus.
Du coté des pompiers, c’est la bérézina, après avoir rafistolé la moto dans tous les sens afin qu’elle puisse poursuivre la course. Entre les problèmes électriques, les problèmes moteurs, S. Molinier éclate sa Suzuki dans le ‘S’ Bleu, il arrive à la ramener aux stands, mais la magie n’est pas aussi puissante que dans le team de la Suzuki officielle. La moto est irréparable, s’en est fini pour le team, et fini pour Stéphane qui éclate en sanglots.
Il ne reste maintenant plus que trois heures de course, trois heures durant lesquels la moindre erreur ne pardonnera rien, et pourra faire tout perdre à l’équipe.