Tout va bien pour Johann Zarco ! Assuré de rejoindre la catégorie reine en 2017 au sein du Team Monster Yamaha Tech3, le meilleur représentant français actuel en Championnat du monde de vitesse a franchi le cap de la mi-saison en tête du Moto2, avec 25 points d'avance sur son premier poursuivant.
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Déjà honoré d'un flamboyant titre de Champion du Monde Moto2 décroché l'année dernière, le pilote Ajo Motorsport vise ce qu'aucun pilote n'a encore jamais fait dans cette catégorie depuis sa création en 2010 : réussir à remporter deux titres Moto2 consécutifs. S'il a fini six fois sur le podium en 2016, dont quatre fois sur la plus haute marche (Argentine, Italie, Catalogne, Allemagne), Johann, le roi du salto arrière, doit rester sur cette lancée pour atteindre son objectif...Tout en gérant la pression qui pèse sur ces épaules.
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Comment jugez-vous votre première partie de saison ?
"Je me sens bien sur la moto, satisfait d'être leader du championnat. Nous avons fait beaucoup déjà mais nous ne sommes qu'à la moitié de la saison. Nous devons rester très concentrés, rien n'est encore fait. Je suis motivé pour être fort jusqu'au bout."
Vous pensiez réussir un tel début de saison ?
"Les essais de Jerez ont été difficiles. Ensuite, les premières courses, je ne semblais pas aussi fort que la saison dernière mais ça fait partie du jeu. C'est très difficile de se battre pour le championnat, tout le monde veut gagner. C'est compliqué et intéressant à la fois. C'est un plaisir de comprendre cette difficulté et de trouver la solution pour être plus fort."
Argentine ou Mugello, quelle victoire a été la plus importante ?
"Toutes les victoires sont importantes. J'ai fait une grosse erreur au Qatar, heureusement j'ai été capable de gagner la course suivante en Argentine. Au Mugello, j'ai eu le même ressenti, après m'être battu pour la gagne au Mans sans avoir le rythme et après avoir chuté."
Le Mans, c'était la première fois depuis 24 courses que vous ne terminiez pas dans les points.
"Vous êtes toujours déçu quand vous ratez une course. Quand on pense au championnat, chaque course est importante, à domicile ou pas. La seule chose qui change, c'est que vous avez le soutien des fans et la pression des journalistes."
Quelle est la différence entre cette saison et la saison dernière en Moto2 ?
"La différence, cest moi ! Cette année, je suis le champion en titre, je ne l'étais pas la saison passée. Quand je me réveille chaque matin en me disant que je suis champion, cela m'ajoute de la pression. L'année dernière, je me levais en me disant que je voulais être champion. Maintenant, j'ai le sentiment que je dois l'être."
Plusieurs pilotes semblent être irréguliers cette année. Pourquoi à votre avis ? Ils sont à la limite ?
"En Moto2, nous avons tous la même moto, les mêmes pneus, c'est pour cela que nous sommes si proches, attaquant à la limite chaque week-end. C'est très dur physiquement et mentalement."
Lesquels vont se battre pour le titre jusqu'au bout selon vous ?
"Si vous regardez le classement, Sam Lowes et Alex Rins en feront partie. Il faut se rappeler que Rins était vice-champion l'anéne dernière. Je pense qu'il devrait trouver de la régularité et marquer des points grâce à cette expérience."
Vous avez annoncé votre arrivée en MotoGP juste avant le Grand Prix d'Allemagne. Cela vous libère-t-il pour la fin de saison ?
"Je veux continuer à garder la tête froide, c'est une bonne chose que les choses soient en place pour le futur. J'ai des gens qui gèrent et je leur fais confiance. Mon travail, c'est piloter, je ne me préoccupe pas de ce qui se passe en-dehors de la piste."
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Propos recueillis par le team Ajo Motorsport
crédits photos : Ajo Motorsport, MotoGP
