Etre la plus petite des BMW n’empêche pas d’avoir des idées de grandeur. Ou plutôt, des envies de grandes contrées. La G 650 GS a, comme beaucoup de monde, regardé les étapes du Dakar en Amérique du sud. Elle s’est mise à rêver, a fouillé dans le garage BM pour trouver des pièces, et au détour des posters de grandes évasions, elle a vu un paysage sans limites et un nom : Sertão.
Ne cherchez pas sur une carte un bled quelconque. Le Sertão est une région du Brésil, au climat semi-aride. Un coin qui sent l’aventure sur un million de km2. Pour y poser les roues, pas question pour la G 650 GS de sortir dans sa tenue de ville. Elle jette un coup d’œil au stock de pièces et s’équipe d’un matos plus adéquat. Ses suspensions sont rehaussées de respectivement de 40 et 45 mm afin d’offrir 210 mm de débattement. Les roues se préparent aussi à un usage plus tout terrain : elles ne sont plus à bâtons mais à rayons, celle de l’avant devient une 21 pouces, et le profil des pneus évoluent vers plus de finesse – 90 et 130 à la place du couple 110 et 140. Avec plus de garde au sol et la greffe d’un sabot moteur, la GS Sertão développe bien plus de capacité de franchissement. Un empattement légèrement plus long améliorera la stabilité. Le confort sera amélioré grâce à la bulle plus haute et un jeu de protège-mains.
La G 650 GS Sertão fait confiance à son monocylindre de 652 cm3 pour soutenir route, escapades et petits chemins. Autrefois, un trail ne pouvait se concevoir qu’avec un mono ; aujourd’hui, ils bouffent du twin et du cubage à gogo. Ainsi, le G 650 est devenu une originalité dans la catégorie. Il n’y a guère que les Yamaha XT 660 qui font usage de la même architecture. Le bloc sort 48 chevaux ; une puissance appréciable en ville, suffisante en terrain meuble, plutôt juste sur autoroute. Mais la G 650 GS, de conception ancienne, détient d’autres atouts : une facilité naturelle, une consommation mesurée, un esprit d’aventures, et un tarif... ah non, là, on y réfléchit à deux fois.
M.B - Photos constructeur
2012
2013
2014
