Goldie est de retour
BSA fait partie de ces grands constructeurs anglais qui se sont fait dézingués par l’arrivée des motos japonaises dans les années 70. Grandiose, réputée, incontournable dans son époque, la marque tombera dans la famille des souvenirs. Jusqu’à que l’Inde prenne en main le destin de l’Angleterre. A l’image de Norton s’étant fait rachetée (et renflouée) par le groupe TVS, BSA est depuis 2016 dans le giron de Mahindra.
BSA ne pouvait renaitre qu’avec des capitaux solides; Mahindra a besoin de se faire une réputation en Europe. L’entreprise de Bombay a ainsi trouvé le moyen de gagner en notoriété. Quelques années de gestation plus tard, voici la 650 Gold Star! Première production de l’ère moderne, avec du parfum anglais sur toutes les surfaces.
Question design, il y a de quoi tromper le néophyte. Dessinée à la sauce British et cuit façon old-school, la nouvelle BSA joue l’introduction comme les Modern Classics de Triumph. On est dans le rétro sans patiner dans le vieillot. Certains détails sont très appréciables, comme l’instrumentation à double compteur analogiques où les aiguilles tournent à l’envers, avec des inscriptions inversées. L’emblème BSA est à l’honneur, ainsi que celui de la manufacture mère d’autrefois. Les trois fusils ne sont pas anodins: BSA Compagny était un gros fabricant d’armes.
Les jantes sont bien évidement à rayons. Une attention stylistique particulière a été portée au réservoir. Il est indéniable qu’une passerelle a voulu être crée entre la DBD34 et cette revival. Il ne manque plus qu’un sélecteur à droite pour s’y croire. Par contre, l’effort d’intégration du radiateur est sommaire, tout comme l’incorporation de certaines durites et fils divers.
Pour rentrer sur le marché des motos type Bonneville, le choix d’un bicylindre parait le plus pertinent. Pas pour BSA, qui adopte un gros monocylindre – exactement comme la Gold Star d’antan. Autour de son espace d’énergie de 652 cm3, la conception a mélangé le moderne et la mémoire. Coté gauche, ce moteur laisse parler l’époque des mécaniques refroidi par air avec ses grosses ailettes. Malice de la forme car le bloc est majoritairement soulagé par eau. Il accueille deux ACT, 4 soupapes, l’injection et une boite à 5 rapports. Sa force se situe à 45 chevaux, couplés à quelques 55 Nm soit 5,7 mkg. Il est donc nativement accessible aux A2.
Idem pour le cadre. Il ne provient pas d’un stock poussiéreux de l’ancienne usine. Nouveau mais très classique dans sa constitution: un double berceau tubulaire en acier où s’accroche une fourche de 41 mm, un bras oscillant simplissime et deux amortisseurs latéraux; dotés de 5 positions de précharge.
On peste souvent sur les machines en provenance de Chine et alentours pour leurs choix de pneus, de marque inconnus et à l’efficacité très brumeuse. Ce n’est pas le cas pour cette Indo-britannique. Elle est chaussée de gommards Pirelli; des Phantom Sportscomp en 100/90-18 à l’avant et 150/-17 à l’arrière. Pour le freinage, pas compliqué non plus mais une marque de qualité. Brembo fourni un disque de 320 mm pour l’avant avec un étrier à double pistons, et un autre de 255 mm pour l’arrière coiffé d’un piston. L’ABS vient quant à lui de chez Continental.
Le retour de la Birmingham Small Arms s’amorce par une moto au nom ultra gratifiant. La Gold Star des années 50 a offert à BSA ses plus belles années (plus d’infos sur Moto-Collection). Avec un peu d’adaptation, elle pouvait être routière rapide, machine de off-road ou sportive très efficace. Elle a d’ailleurs remporté 11 courses au Tourist Trophy entre 1949 et 1956.
Des décennies plus tard, sa résurrection se fait sous d’autres appétences. La Goldie du XXIème siècle arrive sur le marché du rétro, se confrontant aux Royal-Enfield 650 Interceptor, Kawasaki W 800 ou Mash 650 Six Hundred. De quoi faire vibrer le cœur des fans de BSA? Certainement pas comme autrefois...
De plus, tout dépendra pour qui. Cette nouvelle BSA n'est prévu que pour l'Angleterre dans un premier temps. Viendra ensuite le marché américain. Une véritable conquêtene peut se faire sans l'Europe. Mais quand ?
Peut-être en 2023 et assurément grâce à Peugeot. En effet, la marque française s'est associé à BSA pour assurer sa distribution dans son réseau. Mas faut pas rêver, on ne la trouvera certainement pas au même prix qu'en Angleterre.
M.B - Photos constructeur
Belle pièce !
Var
IMPORTATION
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Les tarifs , date de sortie , concession