Essai de la Benelli500 Leoncino 2018
Une petite boule de nerfs jouette et amusante
Le 10 avril 2018, après une journée de dur labeur au boulot, je prends la route avec ma Yamaha XV 950 en direction de Kontich où m'attend la Benelli Leoncino.
Pour ne pas arriver totalement ignorante, j'ai fait quelques recherches afin de savoir qui est ce Benelli et la surprise fut grande quand j'ai appris qu'il s'agissait d'une femme, mère de famille de 6 fils qui a mis toutes ses économies dans la fondation du "Garage Benelli" pour permettre à ses fils d'avoir un emploi stable. Sa fondation date de 1911, et la première Motoleggera voit le jour en 1921. La marque disparait au début des années 1990, mais renaît après le rachat par Merloni en 2003. La marque Benelli appartient de nos jours au groupe Chinois Qianjiang (Q.J.).
Leoncino est le mot Italien qui signifie "petit Lion", qui prône d'ailleurs fièrement sur le garde boue avant. Ce modèle est la meilleure vente de Benelli construit en 1951.
Soixante sept ans plus tard le lionceau réapparaît plus fort que jamais.
Voici donc mon avis :
Design
La Leoncino se situe entre un scrambler et un roadster et existe en version rouge, argent et noir.
La première chose qui frappe est le chouette réservoir convexe de 13 litres qui est composé de deux parties, la partie métallique et les couvercles latéraux noirs affichant l'emblème de la marque inscrit dans son médaillon.
La selle en cuir est montée sur une boucle arrière raccourcie et forme une ligne continue pour terminer par le garde boue arrière. Le phare arrière LED est incrusté et moderne.
A l'avant le phare LED est très sympa, avec un éclairage de jour en forme de U à l'envers et la fourche renversée est impressionnante.
On retrouve donc la statuette du lion posant sur le garde-boue avant. La claaaasse Italienne !
Les rétroviseurs sont fins mais efficaces, ils offrent une vue sécurisante sur ce qui se passe à l'arrière sur la route sans être gêné par la vue des bras ou épaules.
Le compteur numérique affiche toutes les informations essentielles ; la jauge à essence, heure, du côté gauche du compteur on peut lire la température moteur et extérieure, tandis que le compte-tours, le rapport engagé, la vitesse et un trip (journalier ou totalisateur), se lisent sur la partie droite.
La position de conduite
On enjambe facilement le Lionceau et les pieds sont posés bien à plat du haut de mon mètre 78.
La selle est accueillante et laisse présager d'un bon confort.
Les genoux enserrent de façon naturelle le réservoir ce qui favorise et facilite le guidage. Les repose pieds sont positionnés correctement et les jambes et pieds tombent naturellement dessus.
Le guidon tombe bien en main et est situé à une hauteur idéale ce qui évite qu'on doive se pencher en avant
Là encore, tout comme pour la Harley Fatbob, je peux vous donner l'avis de la conduite en duo, grâce à la même passagère qui m'a accompagnée pendant quelques kilomètres. Celle-ci trouve que l'assise à l'arrière offre un confort d'une bonne moyenne vu la largeur de la selle, une position droite, des repose pieds bien placés et qui maintiennent bien le pied et des poignées de maintien certes minimalistes mais qui se font tellement rares sur toutes les autres motos.
Les commandes au guidon
Les commandes sont classiques et offrent l'essentiel : à droite, l'allumage automatique, le comodo pour actionner les feux de détresse et à gauche deux boutons pour faire défiler les trips et l'autre pour choisir entre km/ et Celsius ou Fahrenheit, ainsi que les comodos pour tout ce qui est phare avant.
La conduite
Au moment d'actionner le démarreur et c'est le cas pour chaque essai, on se fait toujours une idée de la sonorité du moteur par rapport au modèle proposé. Et là, grosse surprise..!! La sonorité de l'échappement habille littéralement la moto, c'est du velours pour les oreilles. La profondeur et la force du souffle provenant du moteur et sortant de l'échappement, séduisent immédiatement.
On enclenche la première comme dans une motte de beurre, en ouvrant les gaz le bicylindre prend doucement ses tours et là, la sonorité du moteur ressemble plus à un rugissement de lionceau bien viril. Rien de brutal mais bien pétillant malgré tout.
On passe la deuxième, puis la troisième pour arriver très rapidement en sixième...et on en demande plus encore .... Certes 47 ch, c'est très peu mais il y a déjà largement moyen de se faire plaisir. La boîte de vitesses, à 6 rapports, est à la fois douce et précise.
La Leoncino est très jouette sur la route, elle ne pèse pas lourd, elle est super maniable, prends les virages à la perfection sans faire peur au pilote, reste bien sur sa ligne et se redresse facilement en sortant du virage. Bref on s'amuse vraiment avec elle, on prend un réel plaisir.
Sur autoroute par contre, le plaisir est moins présent, c'est monotone et on fait un peu fonction de drapeau.
Les freins ont du mordant mais juste ce qu'il faut, et le freinage se fait graduellement au fur et à mesure où on enfonce le levier.
Les petits défauts
Même si la selle est accueillante et laisse présager d'un bon confort, j'ai trouvé l'assise relativement dure.
Je trouve personnellement que la pédale de frein est peu valorisante et regrette un peu l'aspect des repose pieds dont la matière ressemble à du vulgaire fer blanc
Conclusion
Le "petit lion" évoque un animal mignon et attendrissant mais qui peut devenir féroce et sortir ses griffes. C'est un peu ce qu'est la Benelli Leoncino, facile mais pas fade, amusante et loin d'être ridicule, jouette mais avec une certaine maturité, efficace et agréable et en plus tout à fait raisonnable (6000 EUR).
Elle possède une ligne agréable, complètement dans l'air du temps, à mi-chemin entre une moto contemporaine et celles des années '70, c'est certain elle va séduire.
Ses capacités sont modestes mais suffisantes, et c'est le genre de moto qui pourrait avoir la cote auprès des jeunes motards, mais aussi les plus âgées qui recherchant le plaisir dans la conduite.
Sa personnalité, son énergie, son côté amusant font d'elle une compagne de route de qualité.
SCALLE
Faut être honnête, question finition, par rapport à ma fidèle et loyale Bandit 650 S, la petite italo-chinoise est bien mieux finie.
L'équipement d'origine est excellent : tout est à LED, freins radiaux, fourche inversée. Pas mal pour une basique.
OK, ce n'est pas une danseuse filiforme comme on a chez KTM, mais l'équilibre est très bon, et par rapport à ma sympathique enclume japonaise, je peux enfin zigzaguer entre les voitures sans transpirer.
J'hésitais avec une CB500X, quand même plus chère, et surtout avec des délais de livraison énormes pour cause de Peste Noire... Le petit 500 cc est en outre très sympa. Est-ce le calage 360° ? Plus rigolo que le 500 Honda.
Je sais que je prends un risque. Mais faut arrêter avec ce cliché : c'est chinois, donc c'est ####... Par exemple, les iphones sont fabriqués en Chine. Et ça n'a pas l'air de choquer les adeptes de la Pomme.
De toute façon, en 2030, je ne pourrais plus rouler avec, ZFE parigotte oblige... Note : 4/5 Répondre à BigBadPete
Selon la réglementation en vigueur le rapport poids/puissance ne doit etre inférieur à 3.5, donc il y a de la marge.
Avec 47.5 ch on a droit à 167 kg minimum, ce qui est largement suffisant pour rouler en sécurité avec une moto de ce type.
C'est d'autant plus dommage que la ligne est plutot réussie et le prix correct.
Elle a meme des faux airs de Triumph Trident, qui elle, est bien plus légère de 20 kg. Note : 2/5 Répondre à Jeff2A
Vitesse de pointe 165 droit et 178 couché... :)
suis a 2000Km et pas de soucis.
B Note : 5/5 Répondre à Bertie
Je me suis dit ok pour quoi pas
J’ai roulé une vingtaine de kilomètres géniale je trouvais ça bien
Et la plus rien elle c’est éteint toute seule sans prévenir je la redémarre
Et la 5 kilomètres plus loin en côte pareil plus rien
Je vais tout l’heure la rentrée au garage mais déçus Note : 1/5 Répondre à Mimichoupi
Un rapport 5 et 6 plus longs seraient bienvenus. Mais c\'est pas une routière non plus. Note : 5/5 Répondre à signal