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Essai de la BuellXB-12 STT Lightning Super TT 2007

Roadster

L'arme pour le Moto Tour

Essai de la XB-12 STT Lightning Super TT 2007

Par Olivier Quinten - Exclusivité Motoplanete

A l’heure où le marché des « deux roues » s’ouvre à un plus large public, les constructeurs nous sortent des motos de plus en plus maniables, prévenantes, dociles et incroyablement pratiques au quotidien.
Beaucoup de motards hésitent entre, chose impensable il y a 10 ans, un bon maxi scooter et un utilitaire pseudo nerveux de milieu de gamme …
Que nous reste-t-il pour nous, motards à l’ancienne, préférant dompter une machine incertaine plutôt que de se déplacer sans combattre ?
Heureusement, quelques ingénieurs habités par la même passion continuent à nous sortir des bécanes hors du commun et Erick Buell fait partie de cette caste.

Le Joujou Extra

Lorsque j’ai reçu mon ordre de mission me demandant d’aller chercher une Buell XB 12 STT, je n’ai pu m’empêcher de penser que c’était une énième version du XB 12 S.
Après quelques recherches, j’ai découvert que cette moto était une « replica », oui oui, une réplique mais de quoi ?
Erick Buell nous met sur la voie lors de la conférence de presse au salon de Milan : « La nouvelle Buell offre autour d’un design affirmé, le couple et la puissance d’une moto née de l’union du milieu urbain et du circuit ».
Replica, milieu urbain et circuit ?!? Mais oui, le Dark Dog Motor Tour ! Course se déroulant de jour comme de nuit et empruntant aussi bien des petites routes de montagne que des circuits. De fait lors de l’essai, je n’ai jamais réussi à prendre cette STT en défaut et ce, quelles que soient les routes eBuell XB-12-Sttmpruntées.

Comment fait-on une moto aussi vivante ?

Le moteur.

Nous retrouvons le big V2 « Thunderstrom » refroidi par air, huile et ventilateur.
Le malheureux ventilateur, qui malgré un retour de nuit par un petit 5°C, tourna encore une bonne dizaine de minutes dans le garage ! Discrétion conjugale garantie !!!
La distribution est toujours assurée à l’ancienne par 2 soupapes par cylindre, par contre l’alimentation est gérée par une injection DDFI.
Le moteur d’origine Harley développe 100 ch à 6.600 tr/min et la boite de vitesse comporte 5 rapports parfaitement étagés puisque la vitesse de pointe (+ 210 km/h) est facilement atteinte et ce, à la limite de la zone jaune et de la résistance de votre nuque.
Le moteur étant assez haut et la selle ayant une épaisseur conséquente (un plus pour le confort que pour filtrer la chaleur du moteur), l’assise du pilote culmine à 798 mm. Comme ce modèle a adopté le châssis long, la position de conduite est très agréable.
Nous retrouvons, bien entendu, les solutions techniques propres à la marque : réservoir dans le cadre d’une contenance de 16,7l (dont 3,1 de réserve), l’huile dans le bras oscillant, un disque avant périmétrique de 375 mm équipé d’un étrier 6 pistons et bien entendu la courroie 14 mm comme transmission secondaire.

En selle !


Pendant que la bête tressaute à un rythme syncopé sur sa frêle béquille, je détaille l’habillage assez particulier. Outre les plaques numéro permettant de la personnaliser, le constructeur a affublé ce modèle « tel un Légo » de différents appendices pris sur d’autres machines de sa production.
NoBuell XB-12-Sttus reconnaîtrons donc le garde boue avant de l’Ulysses et les phares grillagés de la Super City.
Les commodos assez carrés à l’américaine n’amènent aucune critique. Peut-être aurait-on aimé retrouver le système de clignotants propre aux Harley, système droite-gauche oh combien pratique !
Allez hop, en selle.
Malgré mon mètre 80, je n’ai que la pointe des pieds en contact avec le sol. Par contre, la selle moelleuse étonne mais ne peut que ravir mes « petites » fesses.
L’embrayage participe également à la douceur de conduite.
Le levier de frein est également réglable.
MAIS, tout ce petit monde de douceur et de volupté est soudainement arrêté par le passage de la première. La boite d’origine Harley est là pour vous rappeler que vous êtes sur une moto d’homme ! Niveau sécurité, c’est un plus !! Vu que vous serez toujours obligé de rouler avec des bottes adaptées. Baskets interdits !!!
Comme déjà dit, la boite 5 vitesses est pour une fois sur un roadster parfaitement étagée, la vitesse de pointe reste réalisable (+ 210 km/h) et les rapports rapprochés apportent une nervosité impressionnante pour cette puissance. Comme tout Bi de grosse cylindrée, il convient de sortir de virage sur le couple pour profiter de la montée en régime rapidement coupée par le rupteur à 6.500 tr/min.
La selle monoplace (oui, oui, il y a même un logo dessus le précisant !) permet tantôt de coller au réservoir et de profiter du guidon droit pour adopter une position tantôt super motard, tantôt en recul sans trop subir la pression du vent lors de liaisons rapides.
Quant à la stabilité elle est parfaitement retrouvée grâce au châssis long.
Lors de ma sortie dominicale avec ma bande de sauvages, tout le monde (moi en premier) a été bluffé par le caractère polyvalent de cette moto.
Les repose-pieds métalliques ne sont jamais venus au contact du sol, malgré les angles impressionnants. D’ailleurs à force d’en remettre, j’ai fini par rentrer les coudes tellement la moto me semblait couchée !

Alors … amoureux ?

Trouver du pour ou du contre pour une moto aussi épidermique n’est pas chose aisée.
Le look particulier, la boite récalcitrante, la selle monoplace et le moteur cogneur à bas régime (peut-être dû au vilebrequin de 17 kg ?) sont bien vite effacés par un comportement époustouflant sur toutes routes, un prix raisonnable (+ 11.000 Euros) et surtout le plaisir de rouler différent sur un joujou extra !

A bientôt

Oli le Belge
photos : Fred Arijs - Mannequin : Sliderman

Ce qu'il faut retenir

Lesplus

  • Comportement de premier plan
  • Plaisir général
  • Polyvalence

Lesmoins

  • Ventilateur trop présent
  • Boite ferme
  • Selle monoplace

Tarifs

11 295 € en France métropolitaine
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Avis

sur 3 avis d'utilisateurs
Modèle commercialisé en

Performances

Concurrentes

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Avis (3)

J'ai essayé une XB12 STT samedi, et c'est tellement fort comme sensation que je pense l'acheter cette semaine. Y-a-t-il un moyen de savoir si la machine a été engagée en compétition? Note : 5/5
Guillelm Modèle 2008
Nouvel heureux propriétaire d'un XB12STT, je dois dire que je suis agréablement surpris par la position de conduite. Elle est haute, mais même avec mon mètre 70 je la tien correctement.

Le freinage est très correct, même si le feeling du simple disque avant est spécial.

Le moteur est un beau représentant des bicylindres coupleux, simple à utiliser à bas régime et joueur dès 3000 tours.

Une gueule de rêve (la mienne a un garde boue de xb12s à l'avant et n'a plus les plaques arrière ce qui l'affine) et une sonorité ravageuse, la plage 3000 à 4500 tours en reprise est un vrai bonheur pour les oreilles.
La zone rouge à 6500 n'est pas un problème vu l'étalonnement (étrange) des vitesses, elle n'aime pas aller dans le rouge par contre.

Étant un jeune conducteur (presque 2 ans de permis) même si j'ai quasiment toujours eu un deux roues. Je pensais qu'après mon "QuatrePattes" (CB 750 F2) qui a été mon premier gros cube et des essais de moto de caractère du genre Ducati 916 Monstro, le bicylindre n'allait pas être ce qu'il me fallait en rapport à une utilisation continue (seul véhicule que j'ai) et bien cette Buell m'a prouvé le contraire.

Certes, le moteur chauffe, il chauffe même rudement, le cadre est à peine touchable à main nue, mais bon, cet hiver j'aurais les fesses au chaud voilà tout. (Et du coup le ventilateur se met en marche constamment, ce bruit est un peu spécial)

La belle n'aime pas attendre au feu rouge, elle n'aime pas trainer en dessous de 50km/h, mais honnêtement ce n'est pas handicapant.

Autre aspect, on me disait, "Une Buell ? Mais c'est une moto d'égoïste célibataire ça !"
Et bien à ceux qui pensent ça, je leur répondrais que c'est totalement faux.

Testée avec une jeune SDS habituée à du Ducati, et bien la demoiselle a été ravi de trouver une selle confortable et qui l'a mise de suite à son aise. Seul point ou il faut faire attention, avoir un pantalon un peu épais, car en rapport à la surchauffe, le cadre arrière monte lui aussi en température et donc, attention les jambes ^^

Une virée de 200km dans les pattes et pas la moindre courbature le lendemain.

Mis à part la chauffe et l'étalonnage spécial des vitesses, cette moto est vraiment un pur bonheur.

Si vous avez l'occasion un jour d'en essayer une, faites vous ce plaisir, ça vaut vraiment le coup.

Les Buell sont des motos hors normes ! :)

Ma monture :
Buell XB12STT année 2007 (24000km)
Options :
Selle confort
Garde boue de XB12S
Écopes à air gros débit (indispensables :p)

Les + :
Souplesse moteur (pour un bicylindre)
Position de conduite
Bruit moteur et échappement
Partie cycle et freinage performants

Les - :
Boite spéciale
Températures
Bruit du ventilateur
Obligation de prendre l'option "écope à gros débit d'air"
Note : 5/5
Modèle 2007
hormis les plastics sur la fourche et la plaque sur l'arrière cette moto me plait bcp.une fois enlevé les plaques en question, quelle gueule a la moto.Voit on des fils apparrents, des pattes de fixation inesthetique ? Note : 5/5
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