L'Angleterre est une terre de passion mécanique. Des marques prestigieuses y sont nées ; peu vivent encore mais avec quelle aura. Norton est de cette trempe. Plus loin, d'autres traditions, d'autres manufactures non moins valorisantes, un autre pays, presque insulaire au milieu des Alpes : la Suisse. Très peu connue coté moto (il n'aura existé qu'une grosse vingtaine de marques, dont Motosacoche), il l'est beaucoup plus pour sa production horlogère. Dont Breitling, qui a décidé de s'associer avec Norton pour créer une édition spéciale de 961 Commando Café Racer.
Parée d'une robe spécifique, très sobre et très chic, le cafra anglais profite de quelques détails choisis. La calligraphie des compteurs est similaire à celle des chronomètres précités ; l'emblème B de l'horloger est cousu sur la selle et repris sur le carter d'alternateur. De quoi ajouter une dose de charisme sur ce superbe modèle au cœur intemporel. Comme les autres Commando, le rythme est donné par un twin de 80 chevaux au son envoutant. L'équipement est de qualité, avec une fourche inversée de 43 mm et un mono-amortisseur Öhlins, de belles jantes à rayons, un freinage Brembo avec des disques de 320 mm agrippés par des étriers monobloc radiaux à 4 pistons ; et un sens de l'essentiel qui vous prend aux tripes plus que les performances.
Du coté alpin, Breitling décline l'un de ses garde-temps en une déclinaison Premier B01 Chronograph 42 Norton Edition. Le lien de parenté se marque au dos de la montre, avec le symbole Norton et le design d'une Commando ornant le fond transparent.
Rien que là, vous avez le tarif d'une CB 650 R sur le poignet.
Un bout de prestige, une dose d'histoire anglaise, un zeste d'exigence helvétique pour une série limitée à 77 exemplaires. Le tarif doit bien évidemment être considéré autrement que par de simples chiffres. Tout comme ce fut le cas pour la MV-Agusta 1078 Brutale RR JeanRichard. Surtout quand les protagonistes ont plus leur place dans une joaillerie que sur la route.
M.B - Photos constructeur