Essai de la SuzukiDL 1000 V-STROM 2002

Dimanche, pas un nuage, un soleil saisissant, un hot-dog tout chaud, et un V-strom qui n'attend que mes gants. Anguleux, imposant, le DL 1000 ne surprend pas par ses formes mais inspire le respect. Le design diffère selon les gouts alors, enfourchons la bête et allons convoler ! Mais l'engin est bougrement haut sur pattes et de mes 1m75, mes pointes plantaires touchent difficilement le sol ; désagréable lorsqu'on navigue en ville où il faut s'arréter tous les 50 m. Heuresement , la grosse Suz est hyper-maniable. La position de conduite est sensationnel, la protection efficace (sauf un niveau des genoux) et l'on est très vite à l'aise. Le pilote haut perché domine la circulation et la souplesse du moteur (d'ailleurs surprenante pour un twin) permet de s'extraire de Grenoble tranquillement. Les petites routes de montagne vont libérer le caractère du nouveau bébé de Suzuki. OOhhh, une R18 qui se traîne... GGAAZZZZ !!!! Fantastique, le twin répond magnifiquement ; hyper-coupleux et vigoureux, ce moteur est une petite merveille. Très utilisable dans les bas et moyens régimes, il n'est même pas nécessaire de tirer vers la zone rouge pour se faire plaisir. Le tout accompagné d'un bruit rageur qui fait frémir la colonne vertébrale. Dans les enchainements de petits virages de l'Isère, la partie-cycle est étonnante de facilité, répond instinctivement, mais le V-strom a une certaine tendance (minime toutefois) à élargir la trajectoire en sortie de virage - pas de panique, il scotche au bitume. La boîte est bien une Suz : rapide, précise, avec une 6ème overdrive qui permet de "cruiser" tranquillement sur l'autoroute. Un très bon freinage vient compléter le tout, ce qui donne envie de s'amuser avec le V-strom, le moulin étant limite pousse-au-crime. Les suspensions travaillent efficacement dans un esprit plus GT que sport, ce qui limite un peu le senti de la route, mais est un régal pour les vertèbres.