Un soir, souvient-elle, la violence de ses pensées refoulait de symphoniques souvenirs. De ceux pétris d'étincelles, d'efforts et de colère face aux garde-temps. Fidèle à son meilleur ennemi, le chrono, la GSX-R ne courbe l'échine. Bien qu'elle n'ait plus la domination de sa grande période, elle pose toujours fièrement, dignement devant le clan des hypersports.
Des trophées, elle en a gagné des étagères depuis sa création. Il lui semble important de le rappeler avec cette robe « Trophy » que lui a offert Suzuki France. Pas pour symboliser une équipe, une course ou un champion ; pour qu'elle soit toujours perçue comme gravé sur le sentier du combat.
La déco « Trophy » se veut percutante, digne des armoiries de Suz, fidèle à une image de compétition. Posée sur 25 modèles, standard ou R, elle prend plus de consistance dans cette version, la plus aboutie. Quand la première propose la déco, la seconde y ajoute une série d'éléments pour prendre soin du sport ou du confort. En attendant les joutes, une béquille de stand et une housse joueront les garde-nuits. Une fois découverte, elle propose à son proprio de petites attentions : une bulle fumée à double courbure, un capot de selle, des leviers racing, un jeu de protection pour les préserver ou éviter un gag malencontreux, et la touche indispensable à toute Suzuki sévèrement burnée, un échappement Yoshimura. L'élément R11Sq n'est pas prévu pour la route. Vous devrez donc ne l'utiliser que sur piste (énorme éclat de rire dans le sous-texte). Il permet de gagner 1,3 kg, quelques watts, et une bande son hard-rock mi-métal mi-fusion.
Bon, du coup, même si elle est annoncée avec un avantage client de 1700 balles, la GSX-R 1000 R devient presque aussi chère qu'une Panigale 1100 V4 ou qu'une Aprilia RSV4 1100 Factory. Ce n'est pas le même trip, pas le même coup de cœur. Plutôt une autre façon de se dire que la rage, elle peut se voir avant de s'exprimer.
M.B - Médias constructeur