Les premières photos de la Suzuki SG 350 N Goose sont apparues dans les journaux français en 1992. Présentée comme une très probable importation, elle a fait saliver bon nombre d'amateurs de monocylindre sportif. Malheureusement elle ne mis jamais le bout de ses pneus dans l'hexagone.
Cette petite moto a été conçue dans un but unique: participer à des compétitions de vitesse réservées aux monocylindres; compétitions peu répandues en France.
Le monocylindre emprunté à la DR350S a été sérieusement adapté pour cette nouvelle utilisation.
La modification la plus visible reste incontestablement le réservoir d'huile fixé sous le bas moteur et le petit radiateur. En effet, dans un but d'améliorer la fiabilité de son monocylindre et lui permettre une utilisation plus intensive, Suzuki ne s'est pas contenté du refroidissement à air du moteur de la DR. Le moteur de la Goose a un refroidissement mixte air/huile inspiré de la gamme GSX-R.
Aprés remplacement de l'arbre à cames en tête pour un modèle racing et des soupapes pour des modèles de plus grand diamètre et le remplacement du carburateur, le moteur gagne 4 chevaux pour atteindre 33 chevaux à 8 000 tr/mn.
Si cette puissance peut paraître faible, il ne s'agit là que du modèle pour l'homologation. En effet, la version compétition présentée par Suzuki en même temps que le modèle de route développe, elle, plus de 40 chevaux.
La partie cycle, elle, est 100% inédite. Suzuki a privilégié la maniabilité et la légèreté. Le modèle routier a un poids de 145 kg mais perd plus de 20kg dans sa version compétition. Les deux versions sont équipées de suspension de très bonne facture (fourche inversée et mono- amortisseur). Le disque avant de 300 mm a étrier 4 pistons est à la hauteur de sa vocation de pistarde; le disque arrière remplissant simplement son rôle de ralentisseur et de stabilisateur en entrée de courbe.
Les 33 chevaux de la version routière la propulse à un honorable 170 km/h dès que la piste lui permet de prendre son élan.
Des qualités qui font regretter, encore aujourd'hui, sa non-importation. De surcroît, elle serait une très jolie sportive accessible aux jeunes permis limités à 34 chevaux.
Tanthallas - Photos D.R.
1992