La 3eme vision du Grand Tourisme luxueux
La puissance d’un GT routière et luxueuse n’est pas aussi accessible pour un constructeur qu’on pourrait le croire. Ils sont peu à se frotter à l’exercice ; mais les modèles existants sont légendaires. Jusqu’à présent, se délecter de la route à bord d’un puissant paquebot ne pouvait se concrétiser qu’à bord de 3 navires : la Honda Goldwing, la BMW K 1200 LT, et la Harley-Davidson Electra Glide (et ses multiples déclinaisons). Voici une nouvelle machine pour clairsemer cet aperçu, offrir une autre version du Touring de prestige, conjuguer le cruising moto à la canadienne (tabernacle… !) – La Victory Vision Tour.
Victory est LE concurrent de Harley en Amérique du Nord. Très peu`connue chez nous, la marque dispose outre atlantique d’une gamme fournie d’une quinzaine de modèles. Filiale de la grosse boite Polaris, Victory arrive en 2010 dans l’hexagone pour nous faire partager sa "vision" de la route. Son superbe vaisseau ne déroge pas à la règle de l’exubérance, de l’énorme twin jusqu’aux formes galbés de son carénage. Remarquable et surprenante, la silhouette est digne d’un épisode de Star Trek. Lignes futuristes, design bio-tech, l’inspiration navigue entre le yacht des belles époques et les opulentes anciennes Cadillac. La face avant ressemble à la majesté d’un croiseur intergalactique. La poupe hyper-design orné d’un grand phare forme en forme de V (pour Vision… ou Victory) est surmontée d’un imposant top-case stylisé faisant également office de fauteuil pour le passager. Son habillage n'est pas que futuriste. Il est le fruit de nombreuses heures d'essais en soufflerie pour à la fois une protection de haute qualité, un niveau sonore abaissé et beaucoup de stabilité sur la route. Majestueuse dans sa robe d’apparat, la Victory Tour n’en oublie pas l’essentiel. Elle laisse ses flancs fortement dégagés pour complètement libérer la vue sur le bicylindre "Freedom" refroidi par air.
Une mécanique typiquement américaine, calé sur 106 cubic inches, soit 1731 cm3. Entre ses ailettes, 92 chevaux, 1 ACT et 4 soupapes par cylindre, de l’injection, un couple de 15 mkg très sollicité par ce gros bestiau de 400 kgs. Sous l’imposante silhouette, les équipements (de série ou en option) sont dignes d’une bonne berline allemande : poignées et selles chauffantes, lecteur radio-CD MP3, pare-brise électrique, régulateur de vitesse, GPS, belle capacité de chargement, assises et protection princières, freinage combiné avec option ABS, et une hauteur de selle très basse pour se couler au lieu de s’asseoir dans le fauteuil. Le combiné d’instrumentation est flatteur, doté de 4 cadrans analogiques, d’une fenêtre digital et d’un panel de voyants de contrôle entre le tachymètre et le compte-tours. Conscient de la masse de la Vision, Victory a bien pensé les choses au cas où la GT vous glisse des doigts à l’arrêt ou en cas de mauvais béquillage. De discrètes protections permettent de fortement limiter la casse si les flancs de l'engin viennent à copuler avec le sol. Prête à bouffer du kilomètre, la Vision Tour embarque 22.7 litres de carburant dans ses deux réservoirs. Ceux-ci sont encastrés dans le cadre de type porteur en aluminium.
Un danger pour l’Electra Glide ? Cette nouvelle Vision Tourer n’a pas l’aura de sa rivale, mais son style futuriste et l’assurance de la maison Polaris peuvent venir secouer la hiérarchie. La Vision Tour en impose, et si son tarif ne prend pas une trop grosse inflation en arrivant sur notre territoire, elle pourrait venir chatouiller la référence Goldwing et la prochaine LT 6 cylindres de BM. Cette GT existe dans plusieurs niveaux de finition, dont le premier démarre au-dessus de 22 000 euros, soit beaucoup moins que la concurrente Electra Glide Ultra Limited.
M.B - Photos Constructeur
PFF c'est génial
essai et achat
possesseur
Y a t'il une marche arrière ?