Il semblerait qu'il reste quelques R1 M à commander. La super pistarde de Yamaha maintient sa présence au catalogue dans son millésime 2020. De plus, le lien pour la réserver - https://r1m.yamaha-motor.eu/ - est toujours actif.
Dans le creuset des chronos et des trajectoires, la R1M n'attend pas que les années laissent des marques sur sa peau noire de carbone. Comme sa soeur R1 (sans M), 2020 lui a apporté son lot de modifications pour demeurer au meilleur de sa forme et de ses bielles. De l'efficacité pour les deux, de l'accomplissement pour la M, de la gourmandise pour les pilotes.
Révisons sommairement les évolutions de la Yamaha R1 22ème du nom : optimisations moteur pour passer Euro5 et conserver ses 200 chevaux, carénage retouché (un peu) avec efficacité aérodynamique améliorée de 5%, ABS à 2 niveaux ajustable en fonction de l'angle, gestion du frein moteur, assistant au départ arrêté modifié, échappement repensé avec quatre catalyseurs, monte pneumatique Bridgestone Battlax RS11 - tous les détails sont développés dans la fiche de la R1. Mais ce qui nous intéresse, c'est comment la R1 M exploite ses atouts personnels. En premier lieu, ses suspates Öhlins semi-actives.
Le système "Electronic Racing Suspension" de l'équipementier suédois se veut plus efficace avec une nouvelle fourche inversée pressurisée Öhlins ERS NPX de 43 mm de diamètre. Dans le pied de fourche, un cylindre contenant du gaz exerce une pression interne de 0,6 MPa. Ce gaz réduit la cavitation de l'huile de fourche causée par la pression négative qui se produit lors de la détente. L'amortissement en est plus constant et l'agilité renforcée. Du coup, l'amorto arrière est modifié en conséquence coté précharge.
Automatique ou Manuel, le système vous permet soit de lui faire confiance et il s'occupe d'ajuster les réglages en permanence, soit de peaufiner les suspensions vous-mêmes et de fignoler la partie-cycle sans sortir le moindre outil. Seul inconvénient, le poids. Avec cet équipement, la R1M est légèrement plus lourde que le modèle standard (+ 1 kg).
De quoi gagner du poids et affirmer son coté haut de gamme. Une catégorisation renforcée par un badge numéroté trouvant sa place sur le capot de la boite à air. Y sera gravé son numéro de production.
Toute l'électronique de la R1 se retrouve bien évidemment sur la M, sauf que cette dernière tient à offrir quelque chose en plus pour justifier son implication auprès des pilotes. Plutôt, deux choses en plus.
1/ L'application YRC Setting, qui permet aux utilisateurs de créer leurs propres modes de conduite personnalisés en ajustant les sept systèmes de commande électronique. Le pilote peut choisir le réglage de chaque mode et, dans certains cas, désactiver certaines commandes électroniques.
2/ Le Y-TRAC. C'est un système d'enregistrement et d'analyse de télémétrie. Il permet aux utilisateurs d'accéder à l'unité de contrôle des communications (CCU) de la machine et de télécharger toute une gamme de données sur un appareil mobile. Grâce au Y-TRAC, il est possible d'afficher et de relire des fichiers en temps réel sur Google Maps d'un circuit de course, d'analyser et de comparer une foule d'infos, du régime moteur à l'angle d'inclinaison jusqu'aux accélérations, et de découvrir à quel moment ont été activées les différentes assistances électroniques.
Comme à ses débuts, on n'achète pas une R1M comme on va commander un gâteau chez le pâtissier ; même si dans les deux cas, on a envie de s'en goinfrer tout de suite. Il faut d'abord la réserver en ligne puis confirmer la commande chez votre concessionnaire Yamaha. Après, il faut se fendre d'une somme presque violente, nettement rehaussée depuis la version précédente. Bienvenue dans ce club où la raison est commune : un plaisir intense du pilotage.
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