17/01/2020 - Etape 12
Haradh > Qiddiya
Total > 429 km - Spéciale > 167 km
Des bords de la Mer Rouge avec Jeddah comme point de départ jusqu’à la cité des sports et de la culture de Qiddiya à proximité de la capitale Riyadh, en passant par les canyons et les montagnes de l’ouest du pays puis par les étendues de dunes de « l’Empty Quarter », la 42e édition du Dakar s’est achevée sur les victoires de l’Américain Ricky Brabec à moto, portant Honda au sommet après 31 ans de disette.
Brabec et Honda au sommet
Cela faisait 31 ans que le premier constructeur mondial n’avait plus gagné le Dakar. Cela n’était encore jamais arrivé qu’un pilote américain remporte le plus célèbre des rallye-raids. Aujourd’hui à Quiddiya, Ricky Brabec et sa Honda 450 CRF en ont écrit une nouvelle page en lettres d’or. En tête depuis le soir de la troisième étape, le Californien a su parfaitement gérer son avance au fil des journées. Et si l’an dernier la mécanique l’avait trahi à trois spéciales de l’arrivée, sa machine a cette fois tourné comme une horloge jusqu’aux ultimes kilomètres. Juste récompense pour un garçon qui n’a jamais ménagé ses efforts, mais aussi pour Honda qui a su patienter depuis son retour officiel sur le Dakar en 2013. Edition après édition, sans se décourager malgré les revers accumulés, le team HRC est parvenu à peaufiner la fiabilité de sa moto, réorganiser sa structure et trouver cette alchimie sans laquelle aucun succès n’est possible, pour détrôner l’équipe KTM qui a empilé 18 victoires consécutives depuis 2001. Derrière Brabec, c’est Pablo Quintanilla qui s’est montré le plus saignant. Au guidon de sa Husqvarna, le Chilien s’offre une belle deuxième place après une année passée à récupérer de sa blessure du dernier Dakar péruvien. La troisième marche du podium revient à Toby Price, vainqueur en 2019. La catégorie « Original by Motul » est quant à elle remportée par le Roumain Emanuel Gyenes avec plus d’une heure d’avance sur Benjamin Melot.
Ricky Brabec restera le premier vainqueur américain du Dakar. Il a donc fallu attendre 42 ans pour voir le drapeau des Etats-Unis à la première ligne du palmarès, bien que de nombreux prétendants légitimes se soient pris au jeu. En 1985, Chuck Stearns avait pris la 6e place du général après avoir remporté 6 étapes, tandis que Danny Laporte butait à la 2e place derrière Peterhansel en 1992. Un peu plus tard, c’est Jimmy Lewis (l’entraîneur de Brabec) qui avait coincé à la 3e place en 2000, puis Chris Blais a atteint le 4e rang en 2006.
Coup dur pour Yamaha
Yamaha se positionnait avant le Dakar comme la rivale de Honda pour briser le cycle de KTM dans la catégorie moto, avec deux pilotes de pointe tout à fait crédibles pour le personnage de vainqueur potentiel du Dakar. Mais Adrien Van Beveren, 4e en 2017 et Xavier de Soultrait, 7e l’année dernière, ont tour à tour quitté la course prématurément sur chute dans la 3e et la 4e étape. Le clan de la marque au diapason représentant également les meilleures chances françaises, il n’y a aucun pilote de l’hexagone dans le Top 10, ce qui ne s’était jamais produit sur le Dakar. Adrien Metge, pilote Sherco, pointe au 12e rang. Yamaha reste toutefois dans l’élite avec Franco Caimi (8e) et peut se satisfaire de la prestation du prometteur Jamie McCanney, 15e et 2e rookie derrière l’Espagnol Jaume Betriu.
Ricky Brabec : « Au final, nous avons réuni toute les pièces du puzzle. On savait qu’on pouvait le faire, que ce soit n’importe quel coureur de l’équipe. Je suis extrêmement heureux. C’est mon 5e Dakar, mon deuxième à l’arrivée … je me suis réveillé super heureux de courir cette dernière étape et ça y est ! Je suis là, c’est gagné. Il a fallu être intelligent tous les jours et concentré. Il n’y a pas de top leader dans notre équipe, tout le monde a travaillé, on est une famille. On a tous gagné »
Classement étape 12 Dakar 2020 :
Classement général final Dakar 2020 :
crédits photos et infos : Dakar.com