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ActualitéJorge Prado : la fin d’une ère de domination en Europe

Jorge Prado : la fin d’une ère de domination en Europe

Non pas que le MXGP nous manque déjà, mais un peu quand même... Clarifions la situation du récent champion, double tenant du titre, qu'il ne défendra pas l'an prochain. En effet, Jorge Prado, déjà parti s'entraîner l'hiver dernier aux États-Unis, dit cette fois au revoir au championnat MXGP pour relever un nouveau défi de taille. Le prodige espagnol, désormais ex-pilote officiel GasGas, laisse derrière lui une trace indélébile en Europe, marquée par quatre titres mondiaux.

MXGP : Jorge Prado, et les autres ?

Dès son plus jeune âge, Prado a impressionné par sa précocité. Signé par KTM à seulement 11 ans, il est devenu le plus jeune pilote d'usine de l'histoire, quittant l'Espagne pour s'installer en Belgique avec sa famille afin de perfectionner son pilotage sur le sable. Un choix qui s'est avéré payant. Rapidement, Prado a accumulé les succès, remportant successivement un championnat du monde 65cc, un championnat d'Europe 125cc, deux titres de champion du monde MX2 et deux titres MXGP en 2023 et donc, 2024. En 2021, Prado avait déjà fait sensation en tenant la dragée haute au champion Jeffrey Herlings. Le temps a fait son chemin depuis et à seulement 23 ans, le natif de Lugo s'apprête à explorer de nouveaux horizons outre-Atlantique.

Enfin, avant cela, il lui restait encore à disputer le Motocross des Nations à Matterley, le week-end dernier, avec ses compatriotes. L'Espagne terminera au pied du podium, devant l'Équipe de France. Ses envies d'ailleurs confirmées, il se tourne officiellement vers le championnat AMA aux États-Unis, où il tentera d'y laisser, à terme, une empreinte semblable à un pilote comme Jett Lawrense.

Jorge-Prado-Supercross-US-2024J.Prado ouvrait sa saison 2024 sur le Supercross US, le temps d'un essai convaincant.

Jorge Prado : vers de nouveaux cieux en 2025

"2024, c'est ma dernière année de contrat avec GasGas. Je suis libre de tout contrat, après quoi, je peux venir aux USA ou rester en Europe. Moi, je suis motivé à l'idée d'entamer du changement, et de tenter ma chance ici ; à voir [...]", déclarait-il en janvier dernier à l'occasion du PulpMX Show (n570) dédié.

Ce changement ne surprend alors personne. Prado a toujours rêvé des États-Unis et a même avoué qu'il posait, autrefois, davantage les yeux sur le championnat AMA que sur le MXGP. Après avoir réalisé son rêve de détrôner Jeffrey Herlings et devenir champion du monde MXGP, le moment est venu de franchir un nouveau palier. Sa décision n'a pas nécessité de longues réflexions et s'explique par plusieurs facteurs, allant bien au-delà du simple désir de nouveauté. Aux États-Unis, Prado s'attend à une reconnaissance et une médiatisation bien supérieures à celles qu'il a connues en Europe.

 Jorge Prado, sur son attrait pour les USA et ce qui entoure la compétition
C'est drôle, car aux USA, j'ai l'impression que les gens apprécient plus ce que j'ai accompli en Europe que les Européens eux-mêmes. Le championnat Américain est différent, ils font bien plus de promotion pour et avec les pilotes, lorsque tu performes. Ils te mettent en avant et te donnent du crédit. En Europe, je peux mener le championnat avec 100 points, figurer sur le podium chaque week-end, être celui qui gagne le plus de manches, pourtant, j'ai parfois l'impression de ne même pas être dans la course au titre !

C'est pourquoi Prado a même déjà participé à quelques courses de Supercross aux États-Unis, découvrant un nouveau format, différent du MXGP, qui lui convient bien, ainsi qu'une logistique implacable... "Aux USA, on ne roule que le samedi. Quand tu vis en Californie et que tu roules sur la côte ouest, tu peux pratiquement dormir chez toi le samedi soir. Ensuite, tu as la semaine devant toi pour te reposer, t'entraîner, te tester."

Jorge-Prado-Anaheim-SX-2024J.Prado à Anaheim, des images que nous serons amenés à voir de nouveau à l'occasion du SX-US 2025.

Quelques ajustements restent encore à effectuer pour Jorge Prado Garcia de son nom complet, qui devra s'adapter aux spécificités du championnat. Cela vise notamment les whoops, une difficulté technique qui l'a surpris lors de ses premières courses en début de saison, après seulement six semaines de préparation. Il a tout de même laissé entrevoir un grand potentiel, se classant 13ᵉ à Anaheim, une belle performance pour un novice dans la catégorie.

C'est pourquoi on suivra avec attention l'évolution de la carrière du prodige confirmé, curieux de voir s'il brillera autant en AMA qu'en MXGP.

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