
Si la DSCR semble disposée à prendre du temps pour adapter cette procédure aux spécificités du deux-roues motorisés, elle refuse toute concession sur le fond de la réforme. Restent donc au programme le déclenchement de la procédure par les forces de l’ordre sur la base d’un simple soupçon de dangerosité, le retrait immédiat de la carte grise, l’immobilisation du véhicule, les allées et venues des usagers dans les préfectures et les contrôles de conformité des véhicules pour lever l’interdiction de circulation.
Venus en masse pour défendre leur bifteck, les experts automobiles, qui ne connaîtront assurément pas la crise en 2009 grâce aux retombées financières induites par la mise en place de cette réglementation, ont simplement indiqué qu’ils étaient tout à fait compétents pour expertiser un deux-roues motorisé tout en reconnaissant timidement qu’ils n’avaient pas le matériel nécessaire pour vérifier leur conformité. Pour la FFMC, preuve est faite, que derrière le masque de la sécurité routière se cache une loi inutile de plus dans laquelle un arbitraire « légal » est institutionnalisé et que cette procédure VE va bien au delà d’un contrôle technique supplémentaire.
L’apparente volonté de concertation de la DSCR s’est révélée n’être qu’un simple sirop pour mieux faire passer la pilule auprès des usagers qui seront, au final, les seuls à payer la facture. Dans le contexte de crise actuelle, la démarche gouvernementale est d’autant plus inacceptable qu’elle ne répond à aucun intérêt majeur de sécurité routière.
Si la mise en place de la procédure des Véhicules Gravement Accidentés (VGA) apparaissait nécessaire à la fin des années 80 eu égard au nombre important d’accidents liés au mauvais état des véhicules (30% des accidents mortels), rien ne justifie qu’elle fasse aujourd’hui l’objet d’une telle réforme. Rien ne justifie davantage qu’elle soit étendue aux deux-roues motorisés, dont l’entretien n’est en cause que dans moins de 1% des accidents.
Communiqué de presse FFMC du 17 février 2009