Depuis le début de la semaine, suite aux consignes données par le Ministre de l’Intérieur, les préfectures ont organisé des "concertations" au sujet de l’enlèvement des panneaux annonçant les radars. Ces concertations n’en ont que le nom, puisque le résultat est connu d’avance. Ces réunions rassemblent les différents services de l’Etat ainsi que les collectivités locales concernées par l’implantation des radars, ainsi que les diverses associations concernées par la Sécurité Routière.
Les représentants de l’Etat soutiennent mordicus que les radars "sauvent des vies", même si la réalité statistique montre années après années que la baisse des tués depuis l’implantation des radars est strictement la même qu’avant. Et surtout, ils osent affirmer que l’argent ainsi récolté est redistribué pour financer la sécurité routière. Or, dans la réalité, cet argent sert surtout à réinstaller d’autres radars, ou à financer des aménagements routiers, via l’Agence de Financement des Infrastructures de Transport de France (AFITF). Pour rappel, cette structure a été pointée du doigt par la Cour des Comptes comme étant "un organisme transparent sans réelle valeur ajoutée" et dont elle a recommandé la suppression. Bref, un "machin" qui sert à recaser les copains et dont l’utilité est plus que discutable. Surtout, ces financements pour réaliser des aménagements routiers sont venus en remplacement de ceux financés habituellement par les impôts. Autrement dit, les radars sont bien un impôt déguisé.
-> Voir la liste et les points de rendez-vous des manifestations du 18 juin 2011