Nuits 2-roues en province le vendredi soir, comme à Lyon ou Strasbourg , manifestations samedi 1er octobre dans un vingtaine de grandes villes de France, 3000 motards le dimanche à Paris, de Vincennes à la Tour Eiffel en passant par l’Hôtel de ville cerné de CRS sur le qui-vive… A l’appel de la FFMC, les motards ne décolèrent pas contre le projet d’exclusion qui risque de les toucher si 25 communautés d’agglomération françaises se mettent à imiter les purificateurs d’atmosphère qui contrôlent Paris et qui décident à la place de 12 millions de Franciliens.
Et la lutte paye ! Autant de motards dans les rues commence à faire réagir les élus locaux : à Arras, dans le Nord comme en Avignon, les élus assurent que l’exclusion des deux-roues motorisés n’est pas envisagée… à Saint-Etienne, pareil, les responsables de la communauté d’agglomération ont tenu à préciser, par courrier, que les vieux véhicules ne seraient pas bannis. A Limoges, Lyon, Annemasse, Caen, Nantes, Rennes ou Clermont-Ferrand, les cortèges de motards se sont fait entendre autant qu’à Toulouse où les élus assurent que les zones à circulation restreinte (ZCR) ne sont pas à l’ordre du jour.
Même à Grenoble, le maire écologiste a compris l’intérêt de laisser circuler les deux-roues motorisés, démontrant ainsi la justesse du slogan de la FFMC qui proclame que « la moto n’est pas une pollution mais une solution ». D’ailleurs, la plupart des grandes villes européennes, même dans les plus pays les plus sévères en matière de protection de l’environnement, laissent circuler les deux-roues motorisés librement…
Il n’y a qu’à Paris que quelques barons se posant en parangons de la vertu éco-bio veulent se faire plus royalistes que le Roi et décident du Bien des autres comme si ils n’existaient pas.
Pourtant, en Île-de-France, des maires de la grande couronne s’insurgent également contre la politique de rejet des banlieusards de la capitale... le maire de Linas (91), François Pelletant, était même venu rejoindre les manifestants de la FFMC au départ de l’esplanade de Vincennes. En Seine-et-Marne, c’est le député Olivier Faure qui demande un « Grenelle de la circulation ». A Saint-Denis (93), un conseiller municipal publie sur son blog ses inquiétudes sur l’impact social des ZCR et interpelle les habitants sur le fait qu’ils vont peut-être devoir « mettre leur véhicule à la poubelle ».
Oui, la lutte paye ! A l’annonce de nos manifestations, Christophe Najdovski, l’adjoint vert inflexible dans son désir d’éradiquer de la capitale tout ce qui n’est pas électrique a annoncé le report de la verbalisation prévue le 1er octobre à début 2017... tiens, tiens !
Partout, les maires qui ont vu défiler les motards en colère sous leurs fenêtres s’empressent de déclarer qu’ils ne s’aligneront pas sur la politique d’exclusion déjà à l’œuvre à Paris… il serait temps !
Cela fait bientôt un an que les militants de la FFMC les interpellent sans relâche, envoient des courriers, demandent des rendez-vous… et ne reçoivent au mieux que des réponses du Ministère de l’Environnement en pure langue de bois éco-certifiée ! Et donc, crac, arrive le moment où les citoyens en colère descendent dans la rue pour rappeler aux dirigeants qu’ils sont élus et qu’ils ont des comptes à nous rendre.
Quant aux médias, si la presse quotidienne régionale a rendu compte de ce week-end de mobilisation, les journaux de Paris et les chaînes de télé se sont montrés encore plus pitoyables qu’à l’accoutumée… pas un mot aux JT !
La FFMC remercie tous ceux qui se sont mobilisés… et compte sur eux pour remettre ça aussi souvent qu’il le faudra !
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