1200 à Strasbourg et à Nantes, 500 à Marseille, 2700 à Bordeaux, 1500 à Lille, 600 motos à Pau , 400 à Toulon, 1000 à Rennes et Amiens, 5000 à Lyon, 15000 à Paris.....
Partout en France, les motards ont largement répondu présent à l'appel de la FFMC et ont manifesté en masse samedi 10 octobre 2015 contre leurs exclusions programmées des centres-villes.
Ce sont au total 34 cortèges et plus de 50 000 manifestants qui ont défilé dans l'Hexagone.
Cette énorme mobilisation a provoqué un certains chaos dans les grandes villes, notamment à Paris où une partie du périph' a été temporairement bloqué.
Mais cela aura surtout permis d'(enfin) interpeller Ségolène Royal.
La ministre de l'Ecologie est en effet en charge du projet de loi sur la transition énergétique qui inclut la possibilié d'interdiction la circulation de motos antérieures à 2000 dans les centres-villes des communes et agglomérations de plus de 100 000 habitants.
En déplacement dans le Puy de Dôme, la ministre de l’Écologie Ségolène Royal a commenté, dans le quotidien La Montagne, les manifestations de la FFMC : « Les motards manifestent un peu partout, oui, mais il ne s’agit pourtant pas de prôner l’extinction des deux-roues. Pour réduire la pollution, tous les moteurs doivent s’améliorer, y compris ceux des deux-roues même s’ils ne sont pas les plus polluants. Au lieu de manifester, il faut sortir de ce problème par le haut et essayer de trouver des solutions tous ensemble », a estimé Ségolène Royal.
La FFMC demande à être reçue par la ministre de l’écologie
Nathanaël Gagnaire, délégué général de la FFMC, se réjouit de cette déclaration. Il indique : « bien que les spécificités deux-roues motorisés soient rarement prises en compte dans les plans de déplacement urbain (PDU), nous souhaitons que cela évolue et qu’une réelle concertation ait lieu afin de trouver des solutions pour lutter, avec toutes les parties prenantes, contre les problèmes de pollution dans les villes ».
Il ajoute, « malgré une demande de rendez-vous envoyée en février dernier, qui a visiblement été ignorée, nous restons prêts à discuter avec Madame Royal afin de trouver une issue positive à ce problème. Si elle le souhaite, nous sommes dès à présent à sa disposition pour convenir d’un rendez-vous ».
Pour une réelle prise en compte des 2RM
Pour conclure, Nathanaël Gagnaire déclare : « si Madame Royal accepte de nous rencontrer, […] nous serons vigilants à ce que cette discussion avec la ministre de l’Écologie ne tourne pas au simulacre de concertation, comme celui que nous avons subi ces dernières années avec le ministère de l’Intérieur en matière de sécurité routière. »
crédit photo : FFMC83, gouvernement.fr