Fiche moto Blériot500 B20 1919 Un projet d'estime
Quand Louis Blériot s’attaque au projet fou de traverser la manche, l’aviation en est encore à ses balbutiements. Le français est ingénieux, talentueux, audacieux, et rentre dans les livres d’histoire avec cette traversée hautement téméraire.
Ce que l’on sait moins, c’est son excursion dans le domaine de la moto. Pourtant, le nom Blériot s’est bel et bien retrouvé sur plusieurs centaines de réservoir. Bleus, tous bleus, ainsi que le cadre, les jantes, les garde-boues. Comme si la moto s’était détachée de l’azur.
La Blériot B 20 a le profil d’une moto pour gentleman. Surmontée d’une allure robuste voire même atrabilaire avec ses roues pleines. L’aspect trapu et méthodique du moteur montre le sérieux de sa conception. Deux cylindres dansent côte à côte dans une cylindrée de 499 cm3. S’en suit une boite à 3 vitesses puis une transmission finale par courroie. Une publicité de l’époque vante une vitesse de 70 km/h. Rappelez vous que nous sommes dans les années 20.
La fourche à parallélogramme se suspend à travers des ressorts hélicoïdaux. L’arrière, rigide, peut recevoir en option un amortissement (aussi à ressort) pour augmenter le confort. Le cadre tubulaire en acier ancre son double berceau interrompu sur les bords du moteur.
Mais la Blériot est cher, son succès relatif. Et même si une version compétition remportera le Paris-Nice, la production ne durera que peu d’années.
Ces motos auront toutefois le privilège d’être choisies pour un cap important de la force publique. Le préfet de police de Paris décide, pour la police montée, de remplacer les chevaux par des motos. Ce seront les Blériot. Suivront des Harley, des René Gillet, des Triumph, beaucoup de BMW, des Yamaha.
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