Essai de la Mash250 Two Fifty 2017
Plaisir simple
C'est à Zicavo, dans les montagnes Corses que le patron de la SIMA avait décidé de présenter à la presse la gamme 2017 de Mash, désormais entièrement équipée de l'injection afin de répondre aux normes Euro 4.
Après avoir testé les 125cc qui montraient assez vite leurs limites en côte, il me tardait de passer sur la gamme de moteur au dessus et plus particulièrement cette nouvelle Two Fifty.
Haute sur pattes et dotée de larges pneus à tétines montés sur des jantes à rayon, elle n’aurait probablement pas été reniée par Steve Mc Queen avec son look débarqué des 70’s.
La selle plate marron, assortie aux larges poignées du guidon, avec ses surpiqures et le grand phare rond a l'avant viennent souligner le côté rétro.
Assez surprenant pour la gamme et un peu anachronique, la fourche de 38 mm est un modèle inversé, les suspensions arrières, placées de chaque côté de la selle, restent elles dans le style de la machine.
Côté tableau de bord, un simple compteur indique la vitesse, pas de compte-tours donc, avec à l'intérieur les voyants de clignotants et feux ainsi qu’un écran numérique sur lequel on trouvera les trips, la jauge a essence et un indicateur de rapport engagé, outil utile pour une moto qui se veut accessible à tous.
Au départ de l'auberge, le parcours m’emmène en haut du col de Vaccia, 15 km à parcourir et pas une ligne droite en perspective. La moto tout juste enfourchée, le placement a son guidon se révèle complètement naturel, les jambes ne sont pas trop pliées, le buste est droit et les mains viennent trouver facilement le large guidon fat bar.
Dans les premières courbes, le comportement des pneus est un peu surprenant mais je m’en régale vite. Il suffit d’engager la moto dans le virage et c’est ensuite elle qui va demander à mettre de plus en plus d’angle de manière progressive, sans jamais décrocher. Comme en cross, il faudra se pencher à l’extérieur du virage et on enchaine les courbes sans effort en poussant sur un coté ou l’autre du guidon, que du bonheur sur ces routes montagneuses.
Le plaisir n’est en rien gaché par le moteur. Beaucoup plus réactif que le 125 cc, il est aussi très souple et la montée du col se fera presque exclusivement en enroulant sur le 3e rapport. Si le freinage arrière et les suspensions donnent satisfaction, l’unique disque de 300 mm à l’avant manque lui de mordant. Attention donc au freinage d’urgence...
La boite de vitesse, quant à elle, n’est jamais prise en défaut, même si je ne l’ai pas énormément utilisé comme on aurait pu le faire en ville.
Arrivé au sommet du col, une étendue de cailloux me permet d’aller tester rapidement les capacités “hors piste” que les pneus typés tout-terrain laissent présager. Et c’est sans soucis que la Mash emmène l’habitué de la route que je suis à travers les bosses et trous du terrain. Depuis le parking, j’avais déjà pu observer un ancien pilote du Dakar s’amuser avec dans la poussière de manière plus spectaculaire. Seul bémol pour le tout terrain, l’échappement placé assez bas demandera d’y faire attention.
Coté confort il est difficile de juger la selle après à peine une heure passée dessus, mais la position naturelle n’éveille aucune douleur, et aucune vibration n’est à déplorer. En revanche comme sur tous les modèles du genre, l’absence de protection et la position redressée du buste rendront les trajets sur autoroute assez pénibles.
Avec la Two Fifty, Mash nous offre donc une moto qui, comme toute la gamme, ne nous fait pas décoller à chaque coup de gaz mais dont le comportement procure à son pilote un plaisir simple et sans contraintes, une sensation de pouvoir rester à son guidon des heures durant avec toujours autant de joie d'enrouler les virages. Sa maniabilité en fera également une très bonne citadine, maniable légère et peu gourmande en carburant, et qui ne rechignera jamais à sortir de la ville pour une virée à la campagne ou sur des pistes moins pratiquables.
Romain S.
Il me semble que le compteur que vous avez mis en illustration ne sera pas celui que la Two Fifty aura de série, mais bien un compteur \'\'prototype\'\', à en croire par la Mash que j\'ai commandée ainsi que les dires de mon vendeur et du site Mash Motors.
Malheureusement, la 250 aura un compteur classique sans jauge à essence ni compte tour, mais plutôt un simple voyant de réserve et un indicateur de rapport, ce qui est bien dommage..
Mais merci de faire rêver les futurs mashistes! :D Note : 4/5 Répondre à Masheuse76
C\'est pourtant bien le compteur que j\'avais sur la moto pendant l\'essai, dommage si ils ne le gardent pas car il était très complet. Note : 4/5 Participer à la conversation