Motoplanete

ActualitéLes chroniques de MC - Le Mugello reprend son souffle.

Les chroniques de MC - Le Mugello reprend son souffle.

   Dimanche 3 juin 2018, Grand prix d’Italie au circuit du Mugello.
 
Nous quittons l’hôtel à 6h30, il y a 17km entre l’hôtel et le circuit. Théoriquement, 20mn nous suffisent mais ce matin nous allons mettre près d’une heure. Des milliers de tifosis sont déjà sur la route, les routes commencent à saturer.
 
Une fois au circuit, l’attente commence. Les pneus pour le warm up et la course ont été monté la veille et l’avant-veille.
 
Aujourd’hui, mis à part quelques retardataires, nous n’aurons pas grand-chose à faire avant la fin de la course moto3.
 
Tasses de café et télé nous feront patienter jusqu’à midi.
 
Une fois les moto3 au stand et le vainqueur sur le podium, la valse des racks à roues peut commencer. Des tests sont programmés le lendemain, il nous faut donc démonter les pneus du warmup de la course et les pneus d’avance des teams pour les remplacer par des enveloppes prévues pour les essais de lundi.
 
Ces échanges dureront jusque tard dans la soirée.
 
Fort heureusement, la télé placée en hauteur nous permet de suivre les courses moto2 et MotoGP, surtout qu’il y a deux  avantages majeurs au Mugello
 
Le premier, c’est que le circuit est dans une cuvette et que de ce fait, le bruit et l’ambiance ne se dissipent pas mais restent au cœur du circuit et le deuxième, c’est la ferveur et surtout le chauvinisme du public.
 
Ces deux avantages cumulés font que quand il se passe quelque chose sur la piste qui concerne un Italien, nous l’entendons, et comme les images ont un léger différé par rapport à la réalité, cela nous laisse le temps de lever la tête du guidon pour voir ce qu’il se passe sur l’écran.....
 
Les victoires de Olivéra en Moto2 et de Lorenzo en MotoGP nous auront par contre privé d’un tonnerre d’applaudissements et de hourra, on ne peut pas tout avoir......
 
   21H, départ du circuit. La charge de travail nous a bien occupé et nous a bien arrangé pour patienter afin d’éviter le monstre bouchon pour redescendre jusqu’à l’hôtel. En effet, pas loin de 120 000 personnes devaient prendre la seule route qui mène à ce temple de la vitesse, autant dire que cela n’allait pas se faire en 5mn...
 
   Lundi 9H, retour au circuit. Les séances commençant à 10H, tous les teams étant déjà équipés, plus personne ou presque sur les routes, il n’y avait pas d’utilité à venir à l’aube...
 
Nous devons assurer le service jusqu’à la fin des tests, à savoir 17H30.
 
Les teams ayant de quoi user sur leurs jantes, la faible charge de travail nous permet de commencer à démonter la structure. Nous enlevons d’abords les côtés de la structure mais nous gardons le toit, gage de professionnalisme, et surtout s’il venait à pleuvoir, les machines seraient à l’abri. Nous rangeons ensuite les dalles au sol dans un ordre bien précis afin de pouvoir les reposer facilement au prochain GP.
 
La cadence de travail n’est pas insoutenable, en effet rien ne sert de courir car il nous faut patienter jusqu’en fin d’après midi.
 
   16h30, les premiers teams commencent à arriver avec leurs racks chargés de roues.
 
Les jantes doivent repartir nues. Chaque pneus est contrôlé, ceux qui n’ont roulé ne serait ce qu’un tour, direction les remorques prévues pour le recyclage. Les pneus neufs retournent dans les casiers du camion qui rentrera directement au magasin central.
 
   18h00, plus de racks, plus de pneus, fini le caoutchouc, place au démontage de la structure et au rangement du matériel encore dehors...
 
Cela nous prendra 3H avant de pouvoir redescendre à l’hôtel au volant de nos fidèles destriers...
 
Mardi, la route, ou plutôt l’autoroute.
 
1000 Km nous séparent de la maison mère et cela ne peut pas se faire d’une traite pour un seul chauffeur par camion.
 
Pause donc pour la nuit au trois quart du retour.
 
   Mercredi, le convoi se sépare en deux. Le camion matériel et celui chargé de pneus neufs rentrent directement au dépôt.
 
Mon confrère et moi-même bifurquons en direction de Clermont Ferrand. En effet, à quelques encablures du Puy de Dôme se trouve une société de triage et de recyclage de vieux pneus. Alors plutôt que de jeter notre cargaison usagée dans des containers qui seront ensuite amener dans cette société, autant l’amener directement puisque le détour n’est que de quelques km.
 
Il ne nous faudra que 2h pour tout vider et jeter toutes nos vieilles carcasses sur un des nombreux tas de pneus.
 
   16h retour au siège. Nos confrères sont eux arrivés en début d’après midi et ont pour leur part vidé la remorque stock et vérifier que les pneus pour le prochain GP étaient bien tous là, prêts à être chargés.
 
   Jeudi 7 juin. Les trois semis stocks sont garées les unes à côtés des autres, les portes sont grandes ouvertes, les quelques 2000 pneus pour Barcelone sont sur des racks, il n’y a plus qu’à....
 
Type de pneus, date de fabrication, qualité de la gomme, etc, etc...
 
Comme à chaque fois, nous recommençons notre triage avant chargement...
 
Il nous faudra la journée pour remplir le ventre de nos camions de ces ronds de caoutchouc.
 
   18h00, retour à la maison, c’est le week-end, trois jours dans nos foyers, la dernière grande pause avant la coupure de fin juillet....

Rendez vous lundi matin pour un départ en convoi vers Barcelone...

Suivre l'actualité

Vous voulez en savoir plus sur l’actualité moto, recevez les informations dans votre boite mail.

Vos données personnelles font l’objet d’un traitement informatique par la société qui gère le site Motoplanete sur le fondement de votre consentement et sont utilisées pour la gestion de vos alertes. Pour en savoir plus et pour exercer vos droits, consultez notre politique de données personnelles.

Indispensables

Un matériel en bon etat et un entretien régulier de la moto sont indispensables pour la sécurité du pilote et les performances de la machine.
Vous trouvez tout le nécessaire (équipement, pièces, outillage, etc...) et bien plus chez nos partenaires Motoblouz et la Bécanerie, avec des milliers de références disponibles.