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ActualitéLes chroniques de MC - Sacré week-end à Brno.

Les chroniques de MC - Sacré week-end à Brno.

   Vendredi. Le circuit se trouve au sommet d'une butte, la route d'accès très étroite serpente sur plusieurs km à travers la forêt de sapins. Nous avons plus l'impression d'aller aux champignons que de rejoindre le mythique circuit de Brno.
Le souci avec ce décor bucolique est que dès qu'une voiture devant vous, cherche à se garer sur le bas côté ou pire à faire demi tour, c'est tout de suite une poignée de minutes de perdues. Malgré l'impressionnant service de gestion des routes et des parkings, la circulation n'est pas des plus aisée, il nous faut donc systématiquement partir plus tôt que l'indique le GPS sous peine d'arriver en retard et de ne pouvoir ouvrir le service à l'heure dictée par l'IRTA et par ricochet se voir infliger une amende à 4 chiffres au minimum...

7h50 - c'est avec 10mn d'avance que nous soulevons les rideaux ; rien ni personne pour nous accueillir. Pas de course annexe ici. Nous n'avons qu'à patienter. Le vendredi matin, c'est les essais libres. Mis à part quelques pneus pluies à monter par superstition au cas où, nous avons tous le loisir de regarder les motos tourner puisque notre emplacement est situé en bord de piste juste à la sortie des stands.
Fort heureusement, l'après midi sera plus agité. Les essais du matin ont confirmé les premiers choix des techniciens, nous changeons donc les pneus qui ont servit lors des différentes séances et nous échangeons ceux qui n'ont pas été retenu par ceux dont la gomme correspond le mieux au circuit.

18h30 - fin du service. Cela fait déjà quelques temps que je voulais le faire, cette fois je me lance : je prends le vélo que nous avons pour circuler dans le paddock et je fais le tour du circuit, meilleur moyen de se rendre vraiment compte de ce que tente de nous retranscrire les images à la télé. Comme bien souvent, la réalité dépasse ce que l'on s'est imaginé. Tout d'abord la largeur de la piste. En caméra embarquée, on a l'impression d'une route normale - en réalité, c'est une autoroute sans la séparation centrale... Le dénivelé aussi est saisissant. Sur le petit écran, on devine de légères montées et descentes, mais quand il s'agit d'empoigner les freins parce que le vélo s'emballe ou encore appuyer comme un sourd sur les pédales pour gravir le mur avant la ligne droite des stands, on comprend très vite ce que veut dire "relief accidenté.

Il est aussi évident que pour faire plusieurs tours de ce grand huit, il me faudrait un autre matériel et bien entendu une autre condition physique.
Qu'à cela ne tienne, j'ai pris grand plaisir à découvrir cette piste et je compte bien répéter l'action à chaque circuit, et tant pis si cela tire sur les mollets, le jeu en vaut très largement la chandelle....


   Samedi 4 août 7h30

Tout comme la veille nous arrivons au circuit pour ouvrir et attendre. Le samedi, c'est jour de qualifs et tout a été décidé et préparé la veille.
Donc peu de travail en perspective tant que les places sur la grille de départ ne seront pas validées.
Notre position excentrée sur le paddock nous prive également du passage de la foule et de ses personnages parfois exubérants arborant maquillage ou déguisement à l'effigie de leur idole. Nous n'avons pas non plus le loisir d'admirer ces magnifiques mannequins embauchées pour l'occasion par les teams afin de mettre en valeur leurs sponsors.

Vers 14h, le sort est joué pour les moto3. C'est alors que vont débarquer un à un les wheels Man avec leurs pneus usés et leurs jantes nues afin de faire changer ou monter tout ce qu'il leurs reste de dotation.
Il nous arrive même de remonter des pneus que nous avons démontés le matin même. La peur du manque sans doute ; le "on ne sait jamais" leurs font parfois faire tout et n'importe quoi...
Les moto3 presque finies, arrive le tour des moto2 et c'est le même tarif, on démonte les usés, on monte des neufs, on remonte des neufs démonté le matin même, etc, etc...
Si cela peut les rassurer, nous sommes là aussi pour ca, et puis il faut reconnaître que cela nous arrange bien quand il n'y a pas grand chose à faire et qu'aucune moto n'est en piste...

19h, la journée se termine. En général, nous faisons notre petit tour dans le paddock, mais ce soir inversion des rôles. Quelques wheels Man sont venus les bras chargés, du coup nous nous réunissons à l'arrière de la structure et nous refaisons le monde...
Pas trop tard et sans excès bien entendu, le dimanche c'est jour de course...


   Dimanche 6h00, nous attendons que la porte de la salle restaurant s'ouvre pour prendre notre petit déjeuner. Dans moins de 20mn, nous prenons la route pour rejoindre le circuit. En théorie il nous faut 20mn pour ce trajet, mais vu la largeur de la route et le nombre de points de contrôle mis en place, il nous faudra au moins le double.

7h10, nous arrivons à la structure. Tout est calme. Nous prenons le temps d'un bon café avant d'ouvrir le service.
7h30, les premiers wheels man arrivent, la météo annonce du beau temps mais le ciel est légèrement gris, du coup c'est la valse des "wets", les pneus pluie.
Cette petite mise en bouche nous permet d'atteindre tranquillement la fin du warm-up moto3 et les premières mise à nue des jantes qui ne serviront plus du week end. Une fois les warm-up terminés et tous les wheels Man répartis, dernière pause de la journée devant la course moto3. La seule que nous pourrons voir dans son intégralité. Vient ensuite le démontage de tous les pneus moto3, les neufs, les usés, les pluies puis leur remisage dans les remorques. Le tout pendant la course moto2.
Et fort logiquement, bis-repetita avec les gommes moto2 pendant la course MotoGP... A la seule différence que c'est celle-ci de course nous essayons de la suivre le plus possible ; c'est quand même la base de notre passion. Il serait un peu absurde de tout quitter pour cette vie de troubadour à travers le monde sans s'intéresser aux funambules de la piste.

16h, les dernières jantes sont déjà loin et les machines nettoyées et débranchées.
Certains s'activent au repli des différentes bâches, d'autres au démontage et à l'empilage sur le chariot des dalles de sol.
Chacun connaît sa tâche sur le bout des doigts.

19h, tout est en place, les portes des remorques sont fermées, nous embarquons dans les camions pour aller les stationner sur un parking extérieur au circuit.

20h l'hôtel. Ce soir pas de Resto dodo. Une tradition à mi-saison quand il y a deux GP d'affilés, c'est que tout les gens du paddock intéressés peuvent se retrouver dans un night-club de la ville réservé pour l'occasion...
Sachant que nous n'avons que 350km à faire le lendemain, nous sommes tous partants pour la java de Brno.
Nous y croiserons des mécanos, des chronométreurs, des cuistos et même des personnalités, mais comme pour Las Vegas, tout ce qui se passe à Brno, restera à Brno, y compris l'heure où le taxi nous déposera devant la porte d'entrée de l'hôtel....

Chronique précédente : Coup de chaud pour s'installer à Brno.

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