Fiche moto HondaCB 900 F Bol d'Or 1983
Elle doit son nom à l'une des plus prestigieuses course d'endurance. La CB900F Bol d'Or est présentée pour la première fois au salon international de Paris de 1978 (commercialisation en 1979). Cette année là, Honda s'est lancé dans l'élargissement par le haut de sa gamme de routière. La CB750F2 ne suffit plus pour contrer la concurrence et surtout les turbulentes Kawasaki qui brillent sur route mais aussi en course.
Pour cela, Honda dégaine à tout va. Le haut de gamme luxueux est confié au CBX 1000 et son 6 cylindres «cathédrale», le CB750 revient dans une version KZ avec un moteur de nouvelle génération et le sport sera représenté par le CB900F Bol d'Or.
Comme ses soeurs le Bol d'Or reçoit un moteur de dernière génération: 4 cylindres en ligne, 4T, double arbre à came en tête, 16 soupapes. Inspirée des RCB d'endurance, la culasse est dessinée en vue de supporter une puissance et des régimes élevés. Bloc cylindre en alliange léger d'un seul tenant, pistons à calotte plate munis d'encoches afin d'eviter toute rencontre avec les soupapes et permettre un haut taux de compression, tout dans la conception de ce moteur respire la recherche de performance. Au final, ce bloc de 901cc développe 95 chevaux à 9.000 trs/min, soit 12 chevaux de mieux qu'un Kawasaki Z1000 (83 ch à 8.000 trs/min.) de la même époque.
La partie-cycle, bien que n'étant pas totalement révolutionnaire, possède aussi son lot d'innovations. Par exemple, les roues «Comstar» dont les branches en taule emboutie sont rivetées à la jante. Ces roues permettent l'utilisation de pneus sans chambre à air, technique dérivée de la compétition. Les suspensions (fourche telescopique et double combiné) sont entièrement réglables Les dernières versions bénéficieront même d'amortisseurs à réservoir séparé. De nombreux spécialistes voient, à cette époque, la Bol d'Or comme la première moto japonaise possédant une tenue de route compatible avec les capacités de son moteur. Le freinage est lui confié à 3 disques. Le frein arrière ayant, pour une fois, non seulement un rôle de stabilisateur mais également de véritable décélérateur.
Le Bol d'Or pèse 235 kg à vide. Si cet embompoint rend les manoeuvres à l'arrêt (notamment la mise sur la béquille centrale) et les déplacements à basse vitesse souvent trés délicats, la maniabilité une fois en route est surprenante pour une moto de ce gabarit. Les pneus de section étroite, la qualité des suspensions et la largeur des demi-guidons compensent largement les excés de poids de cette sportive.
Et si les capacités sportives ne sont jamais démenties (moteur rageur dans les hauts régimes, partie cycle rigide, suspensions efficaces et freinage de haut niveau pour l'époque), la Bol d'Or n'est absolument pas une moto exclusive. Au contraire, elle accueille avec beaucoup de soin son pilote. La position de conduite assez droite, la selle confortable montre les évidentes dispositions à une utilisation quotidienne. En résumé, Honda a réussi à associer le sport et la polyvalence dans une moto au style sobre et classe qui ne renie pas son appartenance à la gamme CB.
Les capacités de son moteur pousseront certains artisans motocistes à développer des modèles très affutés sur base de 900 Bol d'Or. Ainsi, Bimota se servit de ce moteur pour sa fabuleuse HB2 ou encore Egli et sa Honda Egli. Ces motos produites en tout petit volume, loin de concurrencer la Honda, ne faisaient que mettre encore un peu plus en valeur les qualités du 4 cylindres de 900cc.
Le 900 subit quelques modifications au long de sa carrière jusqu'en 1983 (dont une version F2 équipée d'un carénage) lorsque le moteur passa à 1100cc. Le nom de Bol d'Or fut abandonné en 1986 avec l'avènement de la gamme CBR et ses moteurs à refroidissement liquide. Il garde cependant une aura particulière. Nul ne pourrait nier, même ceux qui ne la connaissent que de nom, que la 900 Bol d'Or était et reste une sportive. Pourtant aujourd'hui sa ligne la ferait plutot passer pour une jolie utilitaire. Preuve qu'en moto, la notion de sport s'est considérablement transformé en un peu plus de 25 ans.
Tanthallas - Photos: Internet - D.R.
1979
1980
1981
1982
1983
Mais vieillissant le cadre se tord sans parler le la conso !
La moto est une bonne GT mais pas plus sinon le mythe du 1er pattes
16 soupapes avec 95cv à 9000tr.
Le poids et le freinage avec des disques 45 tours, la fourche qui se tord et le moteur
qui veux passer au travers et une adhérence sur le train
arrière inexistante sur sols mouillés donc freinage plus dangereux qu'autre chose,
à la limite à l'arrière il aurait mieux valu un tambour !
Mais au dessus de 7000 tr , une furie difficile à contrôler.
Bref que du bonheur pour le fondu que j'étais , c'était en 1995 et j'avais 25 ans ! Note : 5/5 Répondre à arno
Est-il possible d\'avoir ton avis sur la 1100 Bol d\'Or 1983 STP ? J\'ai une occasion en B.E. pour 1300€ que j\'aimerais rapatrier à La Réunion.
Remerciements anticipés,
Christophe Note : 4/5 Participer à la conversation