Mardi 6 octobre
2e étape : Zagora – Zagora (Boucle du Drâa)
Liaisons : 141 km – Spéciale : 224 km – Total : 365 km
La deuxième spéciale du Rallye du Maroc était plus courte que celle d’hier mais moins rapide et avec franchissements de dunes.
Joan Barreda (Honda), vainqueur un peu surprenant hier au vu de la blessure dont il revient, avait la tâche d’ouvrir la piste aujourd’hui. Ce qu’il a très bien fait dans le premier tiers de la spéciale. Mais quelques kilomètres de dunes auront suffit à inverser la tendance et à remettre sur le devant de la scène le prometteur et talentueux Sam Sunderland (KTM), parfois sous-estimé. Le Britannique s’impose et prend le commandement du général. Mais derrière lui on a vu aussi un très talentueux Pablo Quintanilla (KTM), suivi comme par son ombre par Matthias Walkner (KTM).
Les esprits sont décontractés sur ce Rallye OiLibya du Maroc, la plupart des top-pilotes assurent qu’ils viennent ici sans pression. Pourtant, à en voir la tête de Joan Barreda (Honda) à l’arrivée, on comprend que l’enjeu est de taille. L’Espagnol a ouvert toute la spéciale, sans être rejoint… Mais apprend à l’arrivée qu’il n’a pas aussi bien négocié les dunes qu’il ne le pensait. Il est quatrième du jour à 8’59’’.
Sunderland, parti septième est lui revenu très fort. Si bien même qu’il récupère les 6’03’’ qu’il avait laissé dans la première spéciale et va même au delà pour se constituer un coussin de sécurité de 2’33’’ au général sur Barreda. « J’ai pris un peu la poussière des concurrents qui me précédaient explique Sunderland, mais j’ai réussi à les dépasser, sans faire d’erreur de navigation. Je ne suis pas effrayé d’avoir à ouvrir la piste demain. Aujourd’hui pendant 60 kilomètres, je ne distinguais pas les traces donc c’était déjà tout comme. »
KTM passe une excellente journée, en réalisant le triplé puisque Pablo Quintanilla et Matthias Walkner prennent les deuxième et troisième places à respectivement 5’38’’ et 5’55’’. Les deux pilotes sont en lutte serrée pour la couronne mondiale et sur la piste, les écarts sont tout aussi ténus. « J’ai eu un peu de mal à trouver mon rythme en début de spéciale, notamment le passage des dunes où je ne me sentais pas très bien, mais après environ 100 kilomètres ça allait mieux », explique Quintanilla.
Qu’arrive-t-il à Paulo Goncalves ? Le pilote Honda HRC avait débuté timidement le rallye, en concédant 6’03’’ le premier jour. Rien de bien dramatique, mais au premier CP de cette deuxième étape, il est déjà à… 8’40’’ ! A l’arrivée il concède en tout 10’48’’. Alors que s’est-il passé ? On ne le sait pas encore puisque le Portugais n’a pas été bavard à l’arrivée. Enfin sauf avec les membres de son équipe à qui il avait visiblement des choses à dire. Quoi, on ne sait pas. Les intéressés repartaient un peu dépités à leur tour, et quand on leur a demandé ce qu’il s’était passé, ils nous ont répondu qu’ils ne savaient pas. La situation n’est pas pour autant désespéré puisque l’ancien champion du monde est encore cinquième du général à 10’25’’.
Les deuxième et troisième de la veille, Toby Price (KTM) et Helder Rodrigues (Yamaha) n’ont pas réussi à bénéficier des traces de Barreda et ne se classent que onzième (à 18’15’’) et septième (à 15’06’’) et sortent donc du top 5 au général.
Demain, Sam Sunderland devra ouvrir la piste dans une étape annoncée ardue en navigation. Peu habitué à l’exercice, le pilote KTM va devoir montrer de quoi il est capable.
En quad, sans grande concurrence, Rafal Sonik (Yamaha) est arrivé en 33e position.
crédits photos : fim-live.com
source : npo
