La saison MotoGP 2025 débute officiellement le 9 février à Bangkok, en Thaïlande, avec des attentes déjà élevées pour les premières courses. Avant le coup d'envoi, les constructeurs profitent des semaines qui précèdent pour présenter leurs équipes aux médias et y révéler leurs nouveautés. Voici un tour d'horizon des présentations et des premières annonces.
Cet article sera mis à jour en temps réel à mesure que de nouvelles informations émergent.
MotoGP 2025 : les présentations sont faites !
Les ambitions des équipes sont dévoilées au grand jour, marquant ainsi le véritable coup d'envoi de la saison de MotoGP. Dans le sillage de Trackhouse (14 janvier), nous suivrons chaque équipe jusqu'à LCR Honda qui attendra le tout dernier moment, la veille du début de la compétition, pour s'affirmer.
Trackhouse Racing, sans pression ?
Première équipe à ouvrir le bal des présentations, Trackhouse Racing, dirigée par Davide Brivio, affiche des ambitions mesurées, mais stratégiques.
Un duo prometteur composé de Raul Fernandez et le rookie Ai Ogura
Raul Fernandez, dans sa deuxième saison MotoGP avec Trackhouse, devra démontrer plus de régularité, tandis qu'Ai Ogura, champion Moto2 2024, fera ses débuts en MotoGP avec cette équipe. Dès lors, les objectifs sont fixés : "Pour Raul, il s'agit d'être plus régulier. Pour Ai, d'après mon expérience avec les rookies, la première année est un apprentissage. Nous voulons qu'il s'amuse et qu'il prenne ses marques sans pression", a expliqué Davide Brivio, team manager Trackhouse, qui ne fixe pas d'objectif en termes de nombre.
Le groupe, en collaboration avec Aprilia sur la RS-GP, ménage le suspense concernant un concept innovant de livrées dynamiques : "Nous allons jouer avec les livrées tout au long de la saison. Ce sera une surprise à chaque étape", a ajouté Brivio.
Aprilia Racing : une nouvelle ère avec Martín et Bezzecchi
Aprilia ouvre un nouveau chapitre avec un duo de pilotes très prometteur : Jorge Martín, champion en titre, et Marco Bezzecchi. Lorenzo Savadori est lui confirmé en tant que pilote d'essais pour soutenir l'évolution de la moto.
Coopérer malgré les tensions passées
Le Martinator n'a pas caché l'existence de tensions passées avec Bezzecchi : "Il est clair que Bezzecchi n'a pas été mon meilleur ami ces dernières années. Mais pour le bien de l'équipe, nous devons travailler ensemble", a déclaré le nouveau numéro 1. Pour autant, la discorde qui remonte à leur période en Moto3 ne doit pas compromettre leur saison : "ce qui compte pour moi, c'est que mon équipier soit compétitif. S'il parvient à donner des instructions pour améliorer la moto, cela m'aidera aussi. Et vice-versa.", affirme Bezzecchi.
À l'aube de cette nouvelle saison, Massimo Rivola, directeur sportif, affiche son optimisme :
La RS-GP25 possède un potentiel énorme. Notre objectif est d'être des leaders, et non simplement des suiveurs.
Jorge Martín : un numéro 1 symbolique
Le choix de Jorge Martín de porter ou non le numéro 1 est un événement rare pour ne pas avoir à en jouer et faire monter l'attente. Aprilia l'a bien compris...
Martín devient officiellement le cinquième pilote MotoGP à l'arborer, rejoignant une élite composée de Stoner, Hayden, Lorenzo et Bagnaia. Valentino Rossi n'avait jamais tourné le dos au n46. "Le numéro 1 symbolise une immense responsabilité, mais je suis prêt", a affirmé le premier Champion du Monde indépendant de l'ère moderne.
Gresini Racing : une saison de transition ?
Chez Gresini, Alex Marquez entame sa troisième saison dans l'équipe, avec des attentes élevées. L'arrivée de Fermin Aldeguer, jeune talent du Moto2, apporte un vent de fraîcheur.
Bâtir l'après-Marc Márquez
Pour Gresini, en 2025, il s'agira de gérer l'après Marc Marquez. Le team manager, Masini, souligne la difficulté de cette tâche, mais reste optimiste : "Un pilote de son calibre laisse toujours une marque. Mais nous avons conçu le meilleur plan possible pour l'ère post-Marc", explique-t-il.
Ce plan repose sur une approche progressive, avec l'intention de prendre chaque étape à son rythme avant d'évaluer si les attentes peuvent être ajustées en fonction des performances. Dans cette nouvelle dynamique, l'arrivée de Fermin Aldeguer en provenance du Moto2 (5ᵉ l'an dernier), apporte un souffle de fraîcheur et de nouveauté. "Nous ne lui mettrons pas de pression au début. Il doit apprendre et comprendre le style de pilotage nécessaire en MotoGP". Bien qu'il incarne un grand espoir et suscite des attentes légitimes pour l'avenir, Masini adopte une approche prudente quant à son intégration.
De son côté, Alex Marquez, désormais un pilier de l'équipe suite au départ de son aîné, reste confiant quant aux capacités de Gresini à se maintenir parmi les meilleures équipes. "Nous sommes une petite équipe, mais nous possédons tout ce dont nous avons besoin pour être en tête. Nous ferons de notre mieux pour entamer la saison de manière solide", déclare le pilote de 28 ans.
Ducati Lenovo Team en quête d'une quatrième couronne consécutive
Désormais à Ducati de se targuer d'avoir Marc Marquez dans ses rangs, "un privilège de l'avoir dans notre équipe", pour Gigi Dall'Igna, directeur général de Ducati Corse. Après une décennie chez Honda et une année de transition avec Gresini, l'octuple champion du monde entame un nouveau chapitre au sein de l'équipe officielle Ducati.
Davide Tardozzi, patron de l'équipe officielle Ducati, partage cet enthousiasme :
Marc [Marquez] veut devenir encore meilleur que ce qu'il est déjà, il veut gagner son neuvième titre, son dixième... Les champions, on est comme ça !
Avant cela, Ducati a dû arbitrer entre Jorge Martín et Marc Márquez, un dilemme qui a suscité de nombreuses discussions en coulisses. Finalement, le choix s'est porté sur "MM93". Davide Tardozzi est revenu sur cette décision : "La sélection entre Marc et Jorge a été très difficile, mais elle a été le fruit d'une réflexion approfondie."
Bagnaia et Márquez : une rivalité saine pour le titre ?
L'Espagnol aborde ce nouveau défi avec détermination et humilité. Fort de son expérience, il sait comment se faire apprécier, saluant les qualités de son nouveau coéquipier, Francesco Bagnaia : "Sa force réside dans sa capacité à négocier les virages rapides à droite, ce qui est mon point faible." Marquez "arrive dans le garage de référence" et a déjà pu constater certaines différences avec ses expériences passées : "L'une des choses les plus importantes, c'est la communication, et je crois que c'est la plus grande différence avec Ducati."
Francesco Bagnaia, champion en 2022 et 2023, retrouve cette saison son numéro fétiche, le 63. Conscient de la concurrence accrue avec l'arrivée de Márquez, il reste fidèle à son approche : "Mon objectif reste le même : battre tout le monde et remporter le championnat à nouveau. Marc est mon coéquipier, mais ma motivation reste intacte."
Avec une équipe composée de deux pilotes ultra-compétitifs et une Desmosedici GP qui domine la catégorie reine depuis trois ans, Ducati est bien positionnée pour viser une nouvelle couronne mondiale. Reste à voir si la cohabitation entre deux champions de cette envergure portera ses fruits ou engendrera de nouvelles rivalités au sein du paddock.
VR46 Racing Team, paré à jouer les premiers rôles
Après Gresini et l'équipe officielle Ducati, VR46 dernière équipe à avoir fixé sa date de lancement, s'est présentée devant la presse ce samedi. Désormais principal partenaire satellite de Ducati, l'équipe reprend le rôle de Pramac, désormais associé à Yamaha. L'écurie de Vale ne peut plus se cacher et semble prête à s'imposer telle une force majeure sur la grille MotoGP. Reste à bien négocier la pression du résultat qui lui sera imposée.
Après deux premières années marquées par une livrée noire, les couleurs emblématiques de Valentino Rossi ont refait leur apparition l'an dernier, accompagnant une montée en puissance de l'équipe. Pour cette quatrième saison, la formation italienne mise sur une moto optimisée et un duo transalpin composé de Franco Morbidelli, disciple de l'Académie VR46, et Fabio Di Giannantonio pour retrouver le succès. DiGia, équipé d'une moto d'usine, entend démontrer son plein potentiel après une convalescence en fin d'année 2024. Il avait été contraint de se faire opérer de l'épaule suite à une blessure subie en août dernier lors du GP d'Autriche.
Valentino Rossi loin des yeux, près du cœur
Il faut remonter à 2023 pour voir VR46 décrocher trois victoires en course principale et une en sprint (grâce à Marco Bezzecchi). Pour autant, le septuple champion du monde MotoGP, absent du lancement, nourrit de grandes ambitions.
Dans une vidéo adressée aux fans, Valentino Rossi (VR46) affirme :
En 2025, les attentes sont très élevées. Nous avons désormais la moto la plus compétitive sur la grille. Notre objectif est clair : viser des podiums réguliers, remporter des courses et signer une belle performance au championnat.
Pablo Nieto, directeur de l'équipe, a confirmé cet objectif audacieux, soulignant le soutien complet de Ducati : "Avec une moto identique à celle de l'équipe officielle, nous avons les moyens de nous battre pour le podium à chaque course. Bien que viser le titre reste extrêmement difficile, nous devons nous mesurer aux meilleures équipes."
Les pilotes intensifient actuellement leur préparation à Mandalika (Indonésie) avant de rallier la Malaisie et Sepang pour le test officiel de pré-saison.
KTM en mission, malgré les turbulences
Red Bull KTM Factory Racing et Red Bull KTM Tech3 ont levé le voile sur leurs KTM RC16 2025, marquant la neuvième année du constructeur autrichien en MotoGP. Avec une "équipe de quatre pilotes" plus impressionnante que jamais, KTM entend jouer les premiers rôles malgré les turbulences financières qui pèsent sur son avenir dans la catégorie reine.
"La meilleure équipe que Tech3 n'ait jamais eue" ?
Maverick Viñales et Enea Bastianini rejoignent la famille KTM avec une ambition claire : hisser Tech3 au sommet. Pour Nicolas Goyon, Team Manager, ce duo sur le papier ne soufre d'aucune contestation dans l'histoire de KTM. Avec 17 victoires et plus de 50 podiums à eux deux en carrière, Viñales et Bastianini apportent une solide expérience à KTM. Pourtant, Viñales reste sur une saison contrastée avec Aprilia : brillant vainqueur à Austin, il a ensuite enchaîné des résultats en demi-teinte, concluant l'année au 7ᵉ rang du championnat.
Viñales, qui retrouve KTM après avoir décroché le titre Moto3 en 2013, a été séduit par son lien avec Pit Beirer et les performances de la RC16 : "La RC16 est très rapide. Être devant dès les premiers tours est la clé pour viser le podium. C'est crucial dans la nouvelle ère MotoGP." Déjà vainqueur avec Suzuki, Yamaha et Aprilia, il ambitionne d'écrire l'histoire en s'imposant avec un quatrième constructeur. Le pilote de 30 ans pourra compter sur son chef d'équipe historique, Manuel Cazeaux, qui l'accompagne dans cette nouvelle aventure.
Son coéquipier, l'Italien Bastianini qui a finit au pied du podium en 2024, partage son enthousiasme : "Dès que j'ai essayé la moto, j'ai compris tout son potentiel. Sa rapidité en virage et sa boîte de vitesses impressionnent."
Binder et Acosta, vivons cachés, vivons heureux ?
Brad Binder et Pedro Acosta seront les fers de lance de Red Bull KTM Factory Racing en 2025. Acosta, révélation de la saison passée, entame cette année avec une approche plus réfléchie après une saison 2024 marquée par 28 chutes : "Il vaut parfois mieux être un peu plus silencieux. En 2025, nous essaierons d'être plus intelligents."
Les spéculations autour d'un possible avenir chez Ducati ou VR46, renforcées par sa présence au "100Km of Champions" de Valentino Rossi, ont rythmé l'intersaison, mais Acosta l'assure : il se "sent bien, l'hiver a été court et je me suis beaucoup entraîné. Fidèle à KTM, il bénéficie désormais du soutien d'Aki Ajo, son mentor en Moto3 et Moto2, qui intègre l'équipe en tant que team manager.
Quant à Binder, il aborde déjà sa sixième saison en MotoGP avec une motivation intacte et une position inédite au sein de KTM : "Pour la première fois, je suis le pilote le plus âgé de l'équipe. Pedro est arrivé avec brio, mais je suis prêt à relever le défi." Un statut apprécié et une confiance basée dans la relation que les pilotes entretiennent avec Pit Beirer. Ce dernier se veut rassurant sur l'avenir du constructeur et l'engagement de ses pilotes.
Pit Beirer, directeur sportif de KTM :
Ils nous font confiance et nous donnent de la force. Nous ne sommes pas là juste pour participer, mais pour être compétitifs.
Le futur de KTM en MotoGP au-delà de 2026 demeure incertain et la marque autrichienne pourrait voir BMW lui succéder dans la catégorie reine, un projet que le constructeur allemand assume de plus en plus ouvertement. Quoi qu'il en soit, KTM continue de mettre tous les moyens en œuvre pour atteindre ses objectifs.
Yamaha et Pramac : ensemble en MotoGP et au-delà !
Après avoir été couronnée meilleure équipe du plateau en 2023 et championne du monde des pilotes en 2024 avec Jorge Martin, Pramac a choisi de quitter Ducati pour s'associer à Yamaha. Ce partenariat marque un tournant stratégique pour le constructeur japonais, qui vise à retrouver son statut de référence en catégorie reine. La présentation officielle des équipes à Kuala Lumpur (Malaisie) a confirmé cette ambition. Yamaha aligne désormais deux équipes d'usine sous la bannière Yamaha Factory Racing, avec Monster Yamaha et la toute nouvelle Prima Pramac Yamaha MotoGP Team. L'objectif est clair : optimiser le développement de la YZR-M1 et accélérer le retour au sommet. "Nous n'avions pas seulement besoin d'une deuxième équipe, mais de la meilleure équipe", a déclaré Paolo Pavesio, directeur général de Yamaha Motor Racing.
Paolo Campinoti, Directeur d'équipe, Pramac Racing :
Dans la vie de chaque personne ou entreprise, il arrive un moment de choisir une nouvelle voie à la recherche de nouveaux défis et d'inspiration. Pour nous, ce moment commence maintenant, avec la création de la Prima Pramac Yamaha MotoGP team.
Si ce choix peut surprendre, Pramac quittant la Desmosedici, la moto la plus performante du plateau, pour une M1 en difficulté ces dernières saisons, il traduit une vision à long terme. En recrutant Jack Miller et Miguel Oliveira, Yamaha s'assure un duo expérimenté, capable d'épauler Fabio Quartararo et Alex Rins dans l'amélioration de la moto. Le Français, dernier champion Yamaha en 2021, a d'ailleurs insisté ces derniers mois sur la nécessité d'une seconde équipe pour accélérer le développement. "Faire la présentation de l'équipe ensemble signifie que nous sommes une équipe d'usine commune, même si nous avons des couleurs différentes", amorce Quartararo, "plus en forme que jamais".
L'arrivée de Pramac coïncide également avec un élargissement du programme Yamaha en Moto2, via la création de BLU CRU Pramac Yamaha Moto2 Team. Ce projet renforce la présence de Yam' dans le paddock et vise à assurer une meilleure transition des jeunes talents vers le MotoGP. Les six pilotes de Yamaha Fabio Quartararo, Álex Rins, Jack Miller, Miguel Oliveira, ainsi que Tony Arbolino et Izan Guevara (Moto2) sont directement sous contrat avec Yamaha Motor Company en tant que pilotes d'usine.
Massimo Meregalli, directeur de l'écurie Monster Energy Yamaha MotoGP :
Nous n'avons jamais douté que Fabio et Alex seraient les bons pilotes pour continuer à travailler avec l'équipe Monster Energy Yamaha MotoGP.
Alors que Yamaha s'apprête à célébrer son 70e anniversaire en courses le 1er juillet, cette refonte marque un tournant décisif. Avec une équipe plus structurée et un plan de développement ambitieux, la firme d'Iwata espère retrouver les sommets dès cette saison. Enfin, s'il se dit fier de représenter Yamaha malgré deux dernières saisons difficiles avec successivement une 10e et 13e place, Quartararo adopte une approche résolument plus mesurée : "La moto est belle, espérons qu'elle soit plus rapide. Le plus important est de bien travailler, sans trop penser à l'avenir." Les premières courses donneront une première indication sur la réussite de ce pari audacieux. Déjà, El Diablo s'est imposé lors de la dernière représentation sur le circuit de Sepang. Avec Miller (Pramac Yamaha), ils ont montré une grande constance en tête.
#SepangShakedown : #FabioQuartararo #クアルタラロ
Rei@モタスポ (@reidemaimo) February 2, 2025
: Fabio Quartararo (2/2/2025, via IG, Repost) pic.twitter.com/keg7lvcN7Y
Qu'attendre d'Honda HRC sous les couleurs de Castrol ?
La saison 2025 marque un tournant historique pour Honda en MotoGP. Après 30 ans de partenariat avec Repsol, le constructeur japonais entame un nouveau chapitre avec Castrol, désormais sponsor titre de son équipe d'usine. Cette évolution s'accompagne d'un nouveau design pour la Honda RC213V, où les logos de Castrol s'affichent fièrement sur les flancs et la bulle de la moto. "Castrol a une longue histoire dans le sport automobile et nous sommes ravis de nous associer à Honda. Ensemble, nous formons la nouvelle équipe Honda HRC Castrol", a déclaré Sandeep Sangwan, directeur marketing de Castrol.
Ce changement d'identité s'accompagne d'un renouveau technique et sportif. Joan Mir et Luca Marini, les deux pilotes titulaires, seront chargés de ramener Honda aux avant-postes après plusieurs saisons difficiles. "Tout le monde travaille dur pour assurer le succès en championnat du monde MotoGP en 2025", a assuré Koji Watanabe, président du HRC. Honda a déjà entamé ce travail en profondeur lors du Shakedown Test de Sepang, où ses nouveaux pilotes d'essais Aleix Espargaró et Takaaki Nakagami ont pris la piste. Le meilleur temps des deux revenait au premier.
Alberto Puig, directeur d'équipe Honda :
Nous savons de quoi Joan Mir est capable en tant que double champion du monde et il sait quels sont ses objectifs pour l'année.
Pendant ce temps, Mir et Marini se trouvaient à Jakarta en Indonésie, où Honda a officiellement présenté son projet MotoGP. Les deux pilotes, attendus à Sepang pour le test officiel, n'étaient effectivement pas censés rouler lors des tests privés, mais plutôt travailler avec leur équipe pour peaufiner les derniers réglages avant le début de saison. "Le changement de look est important, mais la livrée est très belle", a confié Luca Marini. Le pilote italien reste toutefois réaliste : "Je suis sûr que cette année, beaucoup de choses vont changer. Peut-être qu'à partir de la mi-saison, nous pourrons être compétitifs. Ce serait un bon objectif." Même son de cloche du côté de Joan Mir : "Nous avons de nouveaux membres dans l'équipe, qui nous aideront sûrement à atteindre le sommet plus tôt. Aujourd'hui, nous avons découvert la moto et le grand changement, c'est la décoration."
Avec une restructuration en profondeur, un nouveau look qui satisfait son duo de pilotes expérimenté, Honda espère retrouver son lustre d'antan. Mais la route vers le sommet sera longue, et il faudra attendre les premiers Grands Prix pour évaluer si ce renouveau est synonyme de véritable progrès.
Alors que les présentations se succèdent, chaque équipe peaufine les derniers détails pour être fin prête le premier week-end de mars.
Honda LCR : assembler les pièces du succès
Honda a été la dernière équipe d'usine à dévoiler sa livrée 2025. Il ne restait que LCR Honda, l'équipe satellite, à officialiser ses couleurs. Johann Zarco et le rookie Somkiat Chantra ont présenté leurs motos le 8 février, à la veille du lancement officiel de la saison MotoGP.
L'équipe satellite Honda LCR aborde la saison 2025 avec un regain d'optimisme, misant sur un mélange d'expérience et de fraîcheur pour tenter de redonner des couleurs à la RC213V. Après une première année d'adaptation délicate chez LCR, Johann Zarco espère capitaliser sur les progrès entrevus en fin de saison dernière et durant l'intersaison pour s'installer régulièrement dans le top 10. Lors des essais de Sepang, le Français s'est montré confiant, jugeant sa machine bien plus compétitive que l'an passé, où il n'avait pu atteindre ce cap qu'à trois reprises.
À ses côtés, un nouveau visage fait son entrée dans la catégorie reine : Somkiat Chantra, premier pilote thaïlandais de l'histoire du MotoGP. Véritable idole dans son pays, où il jouit d'un soutien populaire impressionnant, Chantra débarque en MotoGP après six saisons en Moto2, où il a su se forger une solide réputation grâce à quelques coups d'éclat (dont deux victoires en courses).
Johann Zarco, pilote Honda LCR en 2025 :
C'est très cool d'avoir Somkiat [Chantra] avec nous, poursuit-il. C'est un chouette gars, et je suis impatient de partager des choses avec lui.
Son ascension est aussi le fruit du partenariat de longue date entre Honda LCR et Idemitsu, qui assure une présence asiatique au sein de l'écurie depuis plusieurs années.
Côté livrées, peu de changements : Zarco arbore toujours fièrement le vert, blanc et rouge de Castrol, tandis que Chantra défendra les couleurs rouge et blanche d'Idemitsu. Mais au-delà de l'esthétique, c'est bien sur la piste que LCR espère marquer la différence. Avec une RC213V légèrement revue et l'objectif d'être plus compétitif face aux gros, l'équipe de Lucio Cecchinello joue une carte prudente, mais ambitieuse : progresser pas à pas et redevenir une force crédible du milieu de grille.
Crédits photos : MotoGP