Fiche moto Curtiss Motorcycles2200 Warhawk 2018 Le feu du ciel

C'est une renaissance, et une nouveauté après 105 ans de sommeil. Ou plutôt, une mutation génétique afin de faire revivre un nom emblématique du début du XXème siècle.
Voici la Warhawk, la première Curtiss depuis la disparition de la marque américaine. Plus exactement, cette moto inaugure la nouvelle ère du constructeur, qui n'est autre que la marque Confederate ayant changé de nom et repris le patronyme d'une des figures d'avant-guerre (1ère).
Comme on pouvait s'y attendre, l'engin est spectaculaire. Confederate nous avait habitués à des créations d'une autre trempe, d'un autre niveau que les motos de grande série et/ou artisanales.
Brut, violent, extrême, le design est dans la lignée des Combat Bomber et Combat Fighter. Logique quand on découvre que cette Warhawk est en réalité une FA-13 Combat Bomber re-siglé Curtiss. De subtiles différences viennent soulever une identité plus personnelle, avec une couleur grise pour l'ensemble des pièces métalliques, une ligne d'échappement à sorties sous la selle, une assise encore plus minimaliste et une jante arrière à bâtons.
En devant Curtiss, Confederate annonçait également que ses productions deviendraient électriques. Manifestement, ce ne sera pas pour tout de suite. Car la Warhawk turbine avec un bon gros bloc abreuvé à l'essence. Enorme, puissant, auguste, le twin est un S&S de fort calibre. Avec 2163 cm3, il surclasse aisément n'importe quel moulin de la carrure de Harley-Davidson ou Indian. Question puissance, c'est un grizzly, dont les baffes sont de l'ordre de 22,8 mkg ! La puissance atteint ici 150 chevaux... à la roue arrière. Vous l'aurez compris, le bicylindre ricain ne demande qu'à vous arracher les bras après les avoir fracassés. Prévoir aussi une sévère séance de musculation pour le cou – le constructeur annonce 265 kmh en pointe. On reste cependant loin des 200 bourrins du P51 Combat Fighter.
Le squelette de la moto demeure une création surprenante et fascinante. Son cadre est bluffant, avec des caissons de carburant et de filtre à air pourvus de hublots. La fourche de type Fior en pièces usinés est sublime, et tout amateur de belles pièces bavera devant les freins Beringer, les roues en carbone, les éléments taillés dans la masse, la vitre laissant apparaitre les engrenages du bas-moteur, l'abondance d'aluminium, et le coté très exclusif de cette exécution.
Exclusif, c'est le mot. Cette Curtiss Warhawk ne sera fabriqué qu'à 35 exemplaires. Fortune fortement recommandé, car la machine réclamera 105 000 dollars à ses prétendants.
Et son nom, d'où vient-il ? De l'avion de combat Curtiss P-40 Warhawk. Il servit majoritairement pendant la première moitié de la seconde guerre mondiale. Et fut l'un des modèles d'avion de chasse le plus fabriqué des Etats-Unis.
M.B - Photos constructeur