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ActualitéLes chroniques de MC - Immersion en compétition.

Les chroniques de MC - Immersion en compétition.

   27 janvier 2018 15h22 - Départ pour nouvelle vie.

   Je quitte mes racines direction le siège de ma nouvelle vie.
Je vais charger, transporter, monter, équilibrer, démonter et ramener des pneus pour le championnat du monde de vitesse moto.
Tout a débuté sur des échanges de fin de soirée sur un paddock en octobre. Mes nouveaux confrères m'expliquaient la difficulté de trouver des techniciens pour faire ce métier. Pas de volontaire pour suivre ce grand barnum à travers le monde.. Incroyable à mes yeux...
Certes il y a des inconvénients, comme celui de tout plaquer 10 mois par an - mais quelle vie, quelle expérience... . Un rêve d'adolescent à portée de main... Une vie de Christ que j'attendais d'intégrer ce microcosme... Je venais pourtant de passer 7 ans en mondial d'endurance, mais là c'est le saint graal.
Je ne pouvais pas ne pas essayer.

   Les premiers contacts datent de début décembre, mais c'était plus de la curiosité qu'autre chose.
Les discutions ont vraiment débutés début janvier et la signature officielle a été paraphée le 18/01.
Me voilà donc quitter ma région, direction Nord ouest.
Lyon, Mâcon, la RCEA.. Qu'importe la route, la distance et les conditions météo. J'ai rdv demain matin 8h direction l'Angleterre pour ma première mission.

   Dimanche 28/01 - Premier jour officiel de ma nouvelle vie.

   Arriver au siège un peu en avance était ma première obsession, même si je connais depuis des années une bonne partie de mes nouveaux collègues de travail, je ne voulais pas passer pour celui qui met du sable dans les engrenages...
Présentation succincte devant la machine à café, perception de mes nouvelles tenues, fini le bleu de travail standard, adieu survêtements, T-shirt bariolés et vestes anonymes. Dorénavant, c'est tuniques officielles à toutes les sauces....

8h, embarquement à bord du minibus officiel, nous partons à 7, direction le centre de l'Angleterre.
Là bas, 5 semis et un autre minibus nous attendent.... Je monte bien sagement derrière, L'aventure peut commencer...
Petite pause café vers 11h et je me retrouve avec les clés en main.
Conduire un minibus, je connais, mais avec le volant à droite, ça, je ne l'avais jamais fait...
Et effectivement ça fait bizarre, le bras droit plus haut que le gauche, passer les vitesses avec l'autre main, les virages, le compteur en miles, bref, une multitude de nouveaux paramètres à maîtriser sans trop perdre de temps sur le timing du trajet et surtout sans faire virer de couleurs ceux que je dois mener à bon port.
Les panneaux et les Km défilent, nous voici dans le "noooorrrrd".

Calais est en vue, pause café et plein du véhicule. Je tends les clés à un collègue habitué aux passages trans-manche.
La douane, les contrôles de papiers et de cargaison, tout cela passé en un rien de temps et nous voilà devant un énorme wagon. Il nous faut rentrer dans cette chariote du diable. Je regarde attentivement car demain il faudra le refaire dans l'autre sens mais cette fois avec une semi et le volant à droite, et bien entendu, pas de collègue aguerri pour prendre le manche, je serais seul au volant du camion....
Une bonne demi heure s'est écoulée et le jour refait son apparition à travers les hublots, ça y est, nous sommes sur les terres de Barry Sheene et des Beattles.
Encore (ou plus que, c'est selon) 250 km et nous serons arrivés à destination.
La nuit tombe vite ici, décidément ils ne font pas grand chose comme nous ces gens là.

19h30 l'hôtel. Un bel établissement dans le pur style anglais. Un repas typique nous attend : pizza, Margarita !!! Heureusement accompagnée d'une pinte de Guinness, faut pas abuser....

   Lundi 29 janvier

   Déjeuner régional, omelette saucisse café, ça change du croissant beurre mais ça se mange.
8h30 arrivée chez le carrossier chargé des révisions d'intersaisons. Les tracteurs sont stockés d'un côté du parking, les remorques de l'autre. Est ce que tout est prêt ?? Mystère...
On nous guide vers un petit bureau, l'attente commence...
 
Elle ne sera pas longue, moins d'une heure a passé que l'on vient nous chercher pour nous guider vers le parking où sont alignés 5 magnifiques ensembles.
Dans le tas, il y en a un pour moi, nous allons passer 10 mois ensembles.
Chacun fait le tour de son ensemble, vérification complète, mise en place de la carte dans le mouchard, essais de freins et nous voilà partis sur les routes de campagne anglaise.
 
Conduite à gauche, volant à droite, premier déplacement pour mes nouveaux employeurs, autant dire que tous les ingrédients du stress sont réunis.
Une bonne quinzaine de kilomètres de tortures psychologique et enfin la délivrance, l'autoroute. Le grand ruban comme le disent si bien les routiers. On se cale à gauche et on y bouge plus.
 
11H heure anglaise (et oui, les Anglais sont décalés d'une heure), la faim nous rattrape ; notre estomac ne s'est pas calé, lui. Pause casse croute dans un fast food. Beurk... mais bon, ça remplit son homme comme on dit dans les campagnes... Retour derrière le volant direction le sud, la France.
17h le tunnel, passé les contrôles et le péage, il faut monter la bête sur le wagon sans tout arracher.
Un œil à droite, un à gauche, 3 nœuds à l'estomac et c'est parti...  Ouf, ça a passé sans blessure.
 
Un mini bus vient nous chercher pour nous transférer dans un wagon voyageur. 30 mn plus tard, on remonte dans le camion et nous voilà sur la terre de nos ancêtres. Là où on roule à droite.
Quelques heures et centaines de kilomètres plus loin, un hôtel en baie de somme nous attend pour une nuit réparatrice.
 
   Mardi 30 janvier, nous reprenons la route direction le siège au centre de la France. 17h nous garons bien en ligne dans la cour de l'usine les cinq mastodontes. Une poignée de main entre collègues pour nous souhaiter une bonne nuit. Rdv le lendemain pour le chargement.
 
   Mercredi 31 janvier

   Un bon café pris tous ensembles, rapide présentation entres nouveaux venus (dont moi) et les anciens, puis nous rejoignons les camions. Des centaines d'enveloppes à charger par catégories, par tailles, par qualités...
Les manipulations se font à la main, un engin nous amène les  palettes à l'arrière puis c'est la chaîne. Le premier les saisi, les positionne pour que l'étiquette soit dans le bon sens puis envoie l'enveloppe au second qui la fait passer au troisième qui la positionne dans le bon rayon.
Les pluies avant en hauteur, les slicks arrières en bas. Le chargement des semis nous prendra la journée. Même si un pneu n'est pas très lourd, plusieurs centaines manipulés remplacent aisément des exercices dans une salle de sport.
Le jeudi sera consacré à la vérification des stocks, au chargement du matériel, à la vérification des mastodontes et à leurs lavages, hors de question de prendre la route avec des camions sales.

La suite au prochain épisode

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Avis

Ça roule pour MC

Bravo mon Brutus, tu as la chance d'allier boulot et passion, c'est cool, profite ✌️ Répondre à Gilou

Super news !!!!

T'es au top niveau mon MC quoi dire d'autre BRAVO !!! Répondre à Cinq

On a hâte de connaître la suite. <br><br>Que c'est il passé cette semaine ? Les essais ont commencé. Les journées doivent être bien remplies. Répondre à romano ketchup

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