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ActualitéLes chroniques de MC - Espagne, paddock et découvertes.

Les chroniques de MC - Espagne, paddock et découvertes.

  Vendredi 2 février 8h, dernière vérification et chargement des effets personnels, aujourd'hui départ pour des essais de pré saison... Une première aventure, même si tout devrait bien de passer, une petite appréhension s'est toutefois installée..
 
Nous prenons la route ; ou plutôt l’autoroute ; direction plein sud. Le massif central, le viaduc de Millau, Béziers, Narbonne, tous ces panneaux pourraient faire croire à la route des vacances, c’est loin d’être le cas. Les km et le temps défilent, la législation nous oblige à faire une halte pour la nuit.
 
Ce sera chose faite en catalogne.
 
  Au menu du samedi, quelques centaines de Km et le lavage des camions afin de faire bonne figure durant ces quelques jours d’essais officiels.
 
  Dimanche 4 févier, circuit Ricardo Tormo, Valencia. Nous sommes rejoints par les autres membres de la maison venus nous prêter main forte. Nous étalons un plan du paddock, notre emplacement est consigné, rien n’est laissé au hasard. Les semis de pneus sont rapidement garés et alignés, le gros du travail est à venir : une structure de 100m2 à installer, des machines à brancher et à tester, des racks à pneus à monter et à positionner. Nous aurons largement besoin de la journée complète pour mener à bien cette mission. 18H, tout est prêt. Nous prenons même le luxe grâce à un team arrivé quelques heures avant de monter et d’équilibrer quelques roues. 19h l’hôtel, dernière nuit avant les hostilités.
 
  Lundi 7h. Petit déjeuner avec nos confrères anglais puis départ en mini bus au circuit. La veille du début des essais est réservée au cheek et à l'équilibrage des roues sans les pneus, surtout celles équipées de Sensor. Le cheek, c'est le contrôle complet - le Sensor c'est un capteur de pression et de température intégré à la valve de la roue. Cela permet au Wheel Man, à l'aide d'un récepteur, de connaître en temps réel la pression et la température du pneu et d'enregistrer sur son PC toute la vie du pneu.
Le Wheel Man c'est le technicien du team chargé des pneus.
Il va me falloir apprendre et m'habituer à tous ces termes anglo-saxons car même les français les utilisent. Fini les bons vieux gommards et autres balles neuves ou encore les pluies.
Maintenant c'est par référence que l'on nomme un pneu. Les 0, les 1, les Wet, les SC.....

9h, les premiers Wheel Man nous amènent des jantes, contrôle ou plutôt cheek complet, équilibrage puis direction la machine. Un de mes confrères monte un pneu conseillé par l'ingénieur maison, puis la roue arrive sur mon équilibreuse. Contrôle du sens de rotation, contrôle de l'enveloppe, contrôle de la jante, de la date de fabrication, du point de positionnement. Même si tous ces contrôles ont été déjà fait 2 fois par mes confrères, je re-contrôle, c'est la règle et c'est logique. L'ensemble sera encore contrôlé par le Weel Man du team et peut être même par le pilote lui même. Quand on pense qu'après nous, c'est la piste, ses hautes vitesses et ses freinages diaboliques qui attendent la gomme, on comprend mieux toutes ces précautions.
Les roues défilent, je n'ai pas compté le nombre, mais cela dépasse certainement la centaine par technicien. L'équilibrage est basé sur de la technique mais aussi sur du ressenti. Quand les roues s'empilent sur les racks, on ne peut pas se permettre de monter ou descendre gramme par gramme pour trouver le poids exact qui empêchera la roue de vibrer et les suspensions de se détruire. Les premières roues prennent plus de temps mais au fur et à mesure de la journée, il y a de moins en moins de correction à faire. La vitesse de retour du balourd nous indique s'il faut 20, 25 ou 30 grammes de plomb à coller.

La journée passe à la vitesse grand V. 18h30, la nuit et la pluie nous arrêtent. Inutile de s'acharner à monter des roues avec une météo aussi incertaine. Chaque team présent a fait équiper une dizaine de roues par pilote, ils auront de quoi travailler demain si la pluie s'arrête....
19h, le matériel est rangé dans le camion, départ pour l'hôtel et une bonne nuit de sommeil. Demain c'est le jour J, le début des premiers essais officiels de la saison 2018...

  Mardi 7h du matin à l'hotel, il pleut. F..k
  8h15 circuit Ricardo Tormo il pleut aussi. Re F..k
La journée sera à image de la météo : maussade.
Il paraît logique que les teams ne vont pas envoyer au casse-pipe des motos neuves. Pourtant, nous languissons le son mélodieux d'un 4 temps courageux. En effet, chaque fois qu'une moto rentre au stand après une série de tours, c'est en général synonyme de travail pour nous. Et quand on a rien à faire, la moindre occupation est la bienvenue. Fort heureusement, quelques téméraires vont s'aventurer sur la piste. La journée sera tout de même très longue et quand à 18h30 le big boss sonnera le clap de fin de journée, personne ne rechignera à monter dans le minibus pour se rentrer au chaud et au sec.

La suite au prochain épisode

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