...10 février, cela fait 2 semaines que j'ai quitté mon cocon pour une nouvelle vie.
Durant ces quinze jours, je serais passé 2 fois par le centre de la France, 1 fois par le centre de l'Angleterre et j'aurais traversé l'Espagne du nord au sud. Bien entendu, ce n'est pas comparable avec le voyage intersidéral de Thomas Pesquet, mais c'est déjà pas mal...
10h, nous arrivons au circuit, nous serions bien venus avant, mais tout est réglé comme du papier à musique, même l'arrivée des techniciens pour leur installation.
Nous commençons par laver les camions, ils ont souffert durant le passage dans la région d'Albacete, l'autoroute était blanche de sel, les restants de neige sur le bas côté prouvent que les agents d'entretien ont eu fort à faire.
Nettoyage donc des camions et montage de la structure, branchement et essais des machines, tout cela commence à renter, il le faudra, car j'aurais à reproduire cela encore 25 fois environ avant la fin de saison.
Avec un des techniciens, nous profitons de cette journée un peu moins speed que celles qui nous attendent pour rechercher une panne sur le chauffage d'une des remorques de stockage.
Les pneus ne pouvant être manipulés en dessous une certaine température sous peine de casser leur structure interne (ce sont des pneus de compétition, pas des roulettes de caddies de supermarché...) les remorques de stockage sont chauffées.
17h, tout est prêt pour le grand rush de demain.
Dimanche 11 février 9h, les premiers camions des teams arrivent et se mettent en place guidés par l'organisateur. Sans cela, vu la taille du paddock, ce serait l'anarchie totale, d'autant que contrairement à Valencia, tous les teams sont là...
9h30, le bruit symptomatique d'un rack à pneus retentit à l'entrée de la structure, c'est partit, une dizaine de pneus par pilote sachant qu'il y en a 63 sur la liste, la journée s'annonce tendue.
Le stockman approvisionne les 3 machines de montage, les pneus claquent au gonflage, les roues atterrissent sur les racks en attente de l'équilibrage. 2 équilibreuses par technicien, 4 techniciens dévoués à l'équilibrage. La journée défile sans que l'on s'en aperçoive.
Le repas du midi (ou plutôt de 14h) se résumera à un bout de sandwich avalé au poste de travail.
17h, plus de bruit de roulettes de racks à l'entrée de la structure, plus le bruit de l'air expulsé des pneus après leur mise en place sur les jantes, juste avant la mise en place d'un obus qui sera serré au couple. Plus les wheel man à la recherche de leurs roues. Les portes se ferment, la journée se termine.
Demain, c'est le début des essais de pré-saison de Jerez de La frontera.
Tout devrait mieux se passer qu'à Valencia, la météo a virée au beau fixe et la température avoisine les 18 degrés en début d'après midi.
Chronique précédente : Coup de frais dans la chaleur des gommes.