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ActualitéLes chroniques de MC - Une ville se construit à Jerez.

Les chroniques de MC - Une ville se construit à Jerez.

   La semaine, ou plutôt les 5 jours nous séparant du départ pour Jerez ne vont nous laisser que peu de répit pour nous refaire une santé.
 
   Le mardi et le mercredi vont être consacrés au déchargement des pneus du mondial d’endurance et au rechargement de munitions pour le championnat de France de Superbike, en effet nos confrères font coup double, mondial d’endurance et FSBK en deux semaines.
 
   Le jeudi et le vendredi vont être consacré à la préparation et au chargement des dotations pour les Moto3 et Moto2, nos championnats à nous… sans oublier une série de gommes pour la Rookie’s Cup
 
   Nous en profitons également pour vérifier les machines, les équilibreuses et les camions, car aucune pose n’est au programme avant fin juillet, donc autant partir sur de bonnes bases.
 
   Fort heureusement rien de prévu le samedi…
 
   Un peu de repos, une visite au pressing pour récupérer un peu de vêtements propres pour l’Espagne et nous voilà fin prêts pour repartir sur les GP.
 
   Dimanche 29 Avril

   Dans une semaine à Jerez, le championnat du monde de vitesse commence sa grande tournée européenne. Il est 8h et 1650 km nous séparent du circuit. Pour la troisième fois depuis le 10 février nous allons nous rendre en Andalousie. Limoges, Angoulême, Bordeaux, Bayonne, la frontière, Burgos, Valladolid, Salamanque, Caceres, Séville et enfin Jerez de la Frontera. Comme à chaque fois, deux nuits d'hôtel vont tronçonner le voyage...

   Mardi 1 mai 14h, nous arrivons sur le grand parking transitoire. Des semis remorques à perte de vue, toutes plus belles les une que les autres. Nous étions habitués à rentrer directement, les semis moto 3, moto 2 et nous. Cette fois ce n'est plus la même musique, les MotoGP sont là, les hospitality qui vont avec, les sous traitants, les organisateurs, la sécurité, les TV, etc., etc..
D'une cinquantaine de camions pour les essais de pré saison, nous sommes peut être 300 cette fois à attendre bien sagement notre tour pour rentrer..
L'attente durera 4h, avant qu'un technicien vienne nous chercher et nous guider vers notre emplacement..
Je suis devant, je passe le portail, et là je découvre une nouvelle dimension....

   Moi qui étais habitué aux barnums et autres chapiteaux en mondial d'endurance, là c'est carrément des bâtiments en durs sur plusieurs étages, des remorques de semis qui se déploient en largeur, en hauteur en longueur. Je dois me faufiler entre toutes ces structures, tout en sachant que la moindre erreur coûtera au minimum 6 chiffres...
Une centaine de mètres à faire, des millions d'euros à éviter...
J'aperçois un emplacement juste à côté de nos "cousins Michelin" 300m2 grand maxi. Le placier me fait signe que c'est ici...

   Je comprends immédiatement que les manœuvres vont être compliquées. Les miennes, ça ira, je suis premier, mais nous sommes 4 semis. Et le mauvais placement peut être plus que préjudiciable au dernier....
Fort heureusement, le technicien chargé de faire garer les camions est un expert. Il me demande de ne regarder que lui et de lui faire confiance. Un collègue m'avait prévenu et avait confirmé ses compétences...
Effectivement en 2 manœuvres, il m'a fait passer par un trou de souris, et il fera de même avec les trois autres..
Je n'aurais pas misé grand chose sur l'affaire, mais les camions sont bien en place..
Nous décrochons les tracteurs, nous raccordons les remorques puis direction le parking réservé aux camions vides et aux tracteurs inutiles sur le paddock.
Un immense parking surplombant le circuit se dresse devant nous. Un lieu magique pour les amoureux des beaux camions... Des centaines d'ensembles, de tracteurs, tous plus beaux les uns que les autres... Tous aux couleurs de leurs teams respectifs.
Qu'on aime ou qu’on n’aime pas? Il faut reconnaître que c'est impressionnant..
Une fois nos quatre engins garés à la suite des autres, nous embarquons dans le minibus, direction l'hôtel.
Ceux de Jerez étant inabordables en période de GP, c'est à Cadix, que nous trouvons refuge.
Refuge, c'est peut être un peu léger comme terme, car un bel hôtel en bord de mer avec vue sur l'océan... Il y a certainement une appellation plus adéquate...

   Mercredi 8h, nous embarquons à bord du mini bus pour 40mn de route. Arrivés au circuit, nous devons traverser une fourmilière de techniciens occupés à assembler les derniers morceaux de leurs motor-homes ou encore à nettoyer tout ce qui mérite de l'être.
Pour nous, la journée va être consacrée à l'installation de la structure et des machines.
Le rituel est bien rodé, et même si nos collègues anglais n’arriveront qu'en fin d'après midi, nous savons ce que nous avons à faire et nous savons que nous pouvons le faire...
Pour hisser les bâches du dessus de la structure, je dois monter sur le toit de la semi atelier. J'en profite pour faire un tour d'horizon à 360°.
Quel spectacle, pas un m2 de laissé au hasard, tout est imbriqué et positionné comme il se doit, que ce soit les teams, les motor-homes, les hospitality, tout a été réfléchi et pensé avec une logique implacable.

   19h, tout est fin prêt pour le grand rush du jeudi...
Avec la Rookie’s cup en plus, c'est près de 700 jantes à habiller qui nous attendent demain.

Chronique précédente : Dans le creuset des 24 heures du Mans.

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Devant une telle complexité, nous sommes face à... ?

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