Fiche moto Phelon & Moore700 Capetown 7S 2025 Nouveau point de départ
Les nouveaux royaumes de la moto ont (encore) ressorti du passé une marque réputée mais tombée dans l’oubli. Cette fois, il s’agit de l’anglaise Phelon & Moore. Récupérer un nom et son histoire est devenu la manière la plus facile pour se forger une place sur le vieux continent. Pour le commun des motards, c’est la promesse de nouvelles machines. Pour les passionnées, c’est de l’appropriation délétère. De cette renaissance arrive la Capetown 7 S.
Sans surprise, ce sera un trail. Aujourd’hui, un constructeur ne montre plus son savoir-faire avec une sportive mais présente sa volonté avec un SUV. Alors P&M agit de même, avec un crossover urbain d’entrée de gamme, agrémenté de quelques solutions techniques assez plaisantes.
Anglais ? Mon oeil !
La 700 Capetown ne dégage pas vraiment l’esprit ou le glamour d’une machine anglaise. Le coup de crayon sent l’Asie à plein nez, avec toutefois des formes presque généreuses et de la domination dans son regard comme sur ses flancs. Il y aurait marqué 1000 sur son carénage que l’on y aurait cru.
Mais c’est avec une mécanique plus modeste que la Capetown veut se promener. Comme beaucoup d’autres machines, elle récupère un bloc dérivé du twin des ER-6. Certains moteurs, comme le Kawa ou la copie du 500 Honda, sont très appréciés par l’industrie chinoise.
Revu en cylindrée pour monter à 693 cm3, il délivre dans la Phelon & Moore une puissance de 75 ch à 8 500 tr/mn et un couple de 7 mkg. Avec ça, il entre direct dans le jeu des 650 Versys, Tracer 7 et V-Strom 650. Une catégorie idéale pour se faire remarquer dans le dynamisme de l’engin citadin, polyvalent et confortable. La marque a bien compris les enjeux de cette cylindrée en proposant le bridage A2.
Du beau monde sur un crossover d'entrée de gamme
Mais s’y faire une place est ardue. La concurrence a verrouillé le terrain depuis 10 voire 20 ans. La Capetown 7S présente des atouts à découvrir, comme son monobras oscillant en aluminium, exceptionnel à ce niveau de gamme. Elle compte aussi sur son instrumentation TFT de 7 pouces avec fonction mirroring et des graphismes chiadés, un contrôle de traction à 2 niveaux, une fourche inversée de 43 mm entièrement réglable, des étriers de frein radiaux à 4 pistons griffés du nom de la marque, un sabot moteur, un porte-paquet, une bulle réglable en hauteur, un éclairage full LEDs et la surveillance de la pression des pneus.
Comme souvent, le poids n’est pas le point fort des motos de l’usine du monde. Avec 240 kilos tous pleins faits, elle pèse quasi autant qu’une 1000. Ce ne sera pas trop pénalisant si Phelon & Moore a su composer un bel équilibre. A découvrir, à vérifier.
La Capetown 7S indique sans détour son envie de faire de la route. Pour aller jusqu’à la capitale Sud-africaine du même nom ? Pourquoi pas... , Theresa Wallach et Florence Blenkiron, deux aventurières anglaises, l’ont fait en 1934 avec une Panther M100.
Mais il faudra un paquet de carburant, dont le réservoir peut accueillir 21 litres. Les roues sont dans les canons du segment, avec du 19 pouces à l’avant sur 120 mm de large et du 17 pouces à l’arrière posant ses 170 mm de gomme sur un sol bien bitumeux. Les pneus montrent clairement qu’ils n’ont pas envie de voir la moindre parcelle de offroad.
Pour supporter tout ça, la machine se dote d’une ossature composée d’un cadre treillis en acier, sur lequel est boulonné le bâti arrière. Les suspensions débattent sur 170 mm, promesse d’un confort supérieur à un roadster.
Cette Phelon & Moore 700 Capetown 7S se présente avec de l’aplomb mais une pièce d’identité falsifiée. Parviendra-t-elle à se forger un destin plus intéressant que la myriade de productions rebadgées ? L’offre surabonde et les clichés ne manquent pas.
M.B - Photos constructeur