Fiche moto Rieju125 RS3 2011 A son tour de mordre
La guerre des sportives n’aura jamais été si violente. Les gros croiseurs en 1 000 cc embarquent une telle artillerie lourde que cela dépasse l’effrayant. Mais à présent, les petits chasseurs en 125 cc tiennent une place de premier plan dans la bataille. Le front du 4 Temps en 8eme de litre, inexistant il y a 10 ans, est devenu stratégique pour l’essentiel des généraux. Apparue en 2008, la Yamaha YZF-R 125 est déjà la plus vieille. Face à elle se présentent une Honda CBR 125 R nouvelle version, une toute nouvelle Aprilia RS4, et la nouvelle terreur de Rieju : cette RS3.
Remplaçante de la RS2, cette petite sportive fourbit ses armes avec attention. Plus moderne, le design s’aiguise dans un style qui retient l’œil. Les longs et imposants panneaux de carénage ont fait la place à des éléments très droits, d’une rigueur plus germanique qu’espagnole. On sentirait presque du faciès de R6 dans le style du tête de fourche. Bien plus fine, la partie arrière se termine avec un phare à diodes très design. Assise à cotés de ses rivales, cette RS3 n’a pas peur d’engager le fight.
C’est qu’elle a pris de la gueule, ou plutôt du train avant dans son évolution. Ca ne rigole plus autour de la roue, surtout avec une fourche inversée, un disque de 280 mm, un étrier radial et de la durite aviation – du matos qu’on ne voyait même pas sur une NSR 125 qui sortait bien plus de chevaux.
Arg…. ! Arrêtons de nous lamenter sur l’abandon du 2-temps et saluons la collaboration étroite entre Rieju et Minarelli. Ce motoriste fourni le constructeur espagnol, mais aussi le géant Yamaha. Le cœur de cette RS3 est une mécanique connue car c’est le même bloc qui pousse l’YZF-R 125. Une mono tout ce qu’il y a de plus moderne avec 4 soupapes, injection, refroidissement liquide et 15 bons chevaux dans les carters. Avec 128 kg sur la balance, la Rieju offre quasiment le même rapport poids/puisssance que la Yam. Mais l’Espagnole est moins chère et sa fourche apporte une touche plus racing. La japonaise bénéficie quant à elle d’un style encore plus marqué et terriblement séduisant.
Même si le moteur crachait deux fois plus de watts, il aurait du mal à mettre en contrainte le costaud bras oscillant en aluminium. Moins noble, le cadre est en acier mais sa structure périmétrique en longerons triangulaires inspire le sérieux et le rigide. Cette partie-cycle se jouera des courbes et des trajectoires en rigolant. Reste à savoir si les suspensions seront assez rigoureuses.
Par contre, en devenant RS3, la sportive ibère s’est également alourdie de 1 000 euros. Pas drôle pour la tirelire des minots.
M.B - Photos constructeur