Fiche moto SuzukiDR-Z4SM 400 2025 Faire du neuf avec du vieux !

La mode n’est finalement qu’un éternel recommencement. Alors que l’on croyait le petit DR disparu, Suzuki a décidé de réanimer cette pétillante machine. Entre utilitaire traîne cul du quotidien et fun le week-end, pourquoi choisir ? Si on vous déjà parlé de la version trail, il est temps de se pencher sur la version supermotard qui incite à conduire la jambe en avant !
Habillage minimaliste mais contemporain
Disparue du catalogue en 2006, la DRZ 400 SM nous revient DRZ4-SM, ce qui revient au même. Ce qui change, c’est sa plastique. Pour marquer la rupture avec l’ancienne génération, le constructeur japonais a choisi de renouveler la ligne de sa petite machine. C’est louable car pour des raisons économiques, Suzuki aurait simplement pu se contenter de réintroduire le précédent modèle. Mais, cette nouvelle plastique cherche aussi à traduire le renouveau technique de la machine qui s’équipe entre autres d’aides à la conduite. Le look est plus vif, plus saillant et c’est assez sympa à regarder. La moto ne cherche pas non plus à se faire plus grosse qu’elle ne l’est. Toute en finesse, on aura bien l’impression de monter sur un gros vélo.
Dans le détail, on remarque la petite plaque phare qui abrite ce dernier d’une taille minimaliste, les écopes de radiateurs sont bien dans l’esprit des off-road d’aujourd’hui et la selle se veut relativement plate. Bien vu, le petit porte paquet qui reste sur la moto même si on ne trouve plus la petite trousse comme sur la précédente génération. Un tour chez les équipementiers permettra de corriger l’oubli de ce petit côté pratique. N’allez pas y coller un top case !! Sacrilège.
Le réservoir n’embarque que 8,7 litres.
Au bout de la machine, le feu arrière est également bien mieux intégré que par le passé, c’est propre et sportif.
Derrière la plaque phare, l’instrumentation est relativement simple et minimaliste. Pas d’écran TFT mais un tableau de bord LCD qui propose tout de même un indicateur de rapport engagé, une jauge d’essence et une horloge.
Assis sur de nouvelles bases.
Bien que l’on pourrait croire à un copié-collé sur la partie cycle, la DRZ4-SM nous revient avec une partie-cycle modifiée. Le cadre en acier est désormais composé de deux longerons qui se prolongent jusqu’à la colonne de direction avec un renfort transversal au niveau du haut moteur. La rigidité devrait faire un bon en avant, la sportivité aussi. Le bras oscillant est fait d’aluminium avec un nouveau dessin et des propriétés sans doute plus contemporaine que la version de 2006 pour faire écho au nouveau cadre.
La fourche inversée KYB possède 260 mm de débattement et le mono-amortisseur arrière propose 277 mm de débattement. La garde au sol est de 260 mm. La hauteur de selle à 890 mm est un peu perchée, les petites jambes s’y sentiront sans doute mal à l’aise. Les pneus sont montés 120/70x17 à l’avant et 140/70x17 à l’arrière. Ils ne sont pas tubeless mais bel et bien montés avec des chambres à air.
Le freinage est un peu plus grand que sur le trail, le disque avant passe à 310 mm (contre 270) et est toujours mordu par un étrier à deux pistons (qui n’est pas à fixation radiale). Vu le poids de 154 kg, cela devrait suffire mais ce sera sans doute moins mordant. Le freinage est assisté d’un ABS que l’on peut déconnecter sur la roue arrière pour cette version SM.
Un moteur revu de A à Z
Il ne reste quasiment plus rien de l’ancien monocylindre. Les ingénieurs avaient comme défi de faire passer ce moteur aux normes Euro5+. La liste serait bien trop longue pour être énumérer ici en entier mais sachez que le piston, l’allumage, le système d’échappement, l’injection, le refroidissement, tout a fait l’objet de pièces nouvelles ou de modifications. Le mono y a laissé quelques plumes (2 chevaux en moins que le modèle 2004) mais promet une plus grande disponibilité. Ainsi, la puissance est désormais de 38 chevaux à 8.000 tr/min pour 37 Nm de couple à 6.500 tr/min.
L’embrayage est assisté et antidribble (SCAS). La commande d’accélérateur de type ride-by-wire (électronique sans câble) autorise l’introduction d’aides à la conduite baptisées Suzuki Intelligent Ride System (SIRS). On dispose de trois modes de pilotage, d'un contrôle de traction ajustable sur 3 niveaux et désactivable.
Roulez jeunesse !
La puissance est modeste mais le poids est ridicule, ce DRZ4-SM promet du fun au quotidien. Une moto qui ne sera pas pratique mais qui offre une cure de jouvence à chaque fois qu’on la conduit. Mais sommes-nous prêt à en payer le prix ? Quand le marché des roadsters débute autour de 7 000 euros, il ne faudrait pas que cette DRZ4 ait la mauvaise idée d’aller au-delà de ce prix que l’on jugerait déjà presque cher. Autour de 6 500 euros ce serait parfait … mais sans doute utopique.
Vincent Beaucousin photos constructeur





