Fiche moto SuzukiRG 500 GAMMA 1986 Le GP dans tes pognes
La magie commence avant même d'avoir mis en route. Ou plutôt l'ivresse. En s'approchant, le pilote n'a pas pris garde et la RG 500 l'a tout de suite mordu. Quelques secondes et il ne voit plus le phare et les clignos. Il ne reste plus que la meule de course. La Gamma, superbe, nous assomme d'admiration. Rarement une moto n'aura autant ressemblé à une machine de circuit. Un petit tour du propriétaire et le venin s'enfonce plus profondément encore. La main caresse le cadre tout alu, un frisson secoue les vertèbres à la vue des 4 échappements... la visite se termine en bavant sur la finition. Chez Suzuki, ils ont fait du sacré bon boulot.
Il est temps de s'aligner sur la grille de départ. Lawson, Gardner, Spencer, Sarron... Tous attendent de voir notre jeune hypnotisé en découdre sur le tarmac brûlant. Ca va saigner ! Plus qu'à mettre en route et les 4 cylindres 2 T vont hurler. Juste le temps de...
Merde, faut déplier le kick d'abord. L'esprit revient à la raison. Et oui, la RG 500 semble vraiment sortie du paddock. Mais pour la lancer, un petit coup de jarret rappelle que c'est une moto de série. Une petite part de rêve en vente libre qui vient concurrencer directement et sans ménagement les Yamaha 500 RDLC et Honda NS 400 R. Un aller simple et le moulin miaule. On peut s'élancer pour une séance de GP perso.
Tête dans le guidon et bave aux lèvres ? Pas tout de suite. La Suzuki commence par vous accueillir avant de lancer l'attaque. La position de conduite, bien que les jambes soient assez repliées, n'est pas radicale. Sport mais raisonnable, tout comme la prise en main. La moto se laisse emmener sans effort mais se montre moins agile que sa concurrente de chez Honda. Aucune importance ; le moulin de la RG monopolise toute l'attention du pilote. Par son caractère exclusif ? Non, par sa civilité et son éducation. Il ne vibre presque pas, ménage sa voix tout en la laissant mélodieuse et fait preuve de volonté dès les bas régimes. Ce 4 cylindres en carré... en quoi ? Ah oui, que je vous explique un peu cette mécanique :
Le moteur de la RG 500 Gamma est un 4 cylindres d'une conception un peu particulière, même marginale par rapport aux architectures principales que sont les blocs en ligne ou en V. C'est pourtant le type de motorisation retenu par Suzuki depuis 10 ans pour ses 500 de GP. En fait, il s'agit de 2 bancs de 2 cylindres accouplés en parallèle. Chaque banc entraîne son propre vilebrequin, qui lui-même transmet le mouvement à un arbre intermédiaire. La boite, de dimension très réduite, peut être extraite du moteur en quelques minutes sans avoir besoin de sortir le moulin. On y trouve un système de valves et de chambres d'expansion annexes baptisé AEC qui permet de gagner du souffle à bas et mi régimes. Un procédé pas très éloigné de l'YPVS de Yamaha. Du coté de la carburation, une astuce permet de gaver le moteur. La technique ressemble au V-boost de la V-Max. Les carburateurs des cylindres opposés sont reliés l'un à l'autre - du coup, en phase d'aspiration, l'un récupère les gaz que l'autre n'utilise pas. Double dose pour le cylindre receveur. Tout pour agiter les pistons ; et ils aiment ça !
Volontaire à bas régimes, le bouilleur envoie progressivement la sauce. Après 5 000 tr/mn, on dispose de suffisamment de watts pour se faire plaisir. Mais le meilleur reste à venir. L'aiguille file vers la zone rouge en même temps que la moto vous emmène à toute vitesse. Certains s'attendent à ce que l'effort faiblisse une fois passé le chiffre 10 ; C'est ça, crois-y ! Le propulseur Suz trouve là toute sa vigueur. Après 10 000 trs, le moteur pète un plomb et s'injecte de l'adrénaline pure dans les pistons. Il hurle toute sa vigueur et bondit encore plus fort. Les 12 000 trs passés, ses forces le lâchent mais il poursuit quand même pendant encore 1 000 trs. Des watts, et de la fierté jusqu'au bout !
La moto file aussi vite que le vent. Et si la 500 Gamma revendique la même vitesse de pointe que la nouvelle 750 GSX-R, elle se glorifie d'une tenue de route bien meilleure à haute vitesse. Pourtant, le dessin de la partie-cycle n'est pas très éloigné de celui de la 750. Un magnifique cadre double berceau en alliage d'alu abrite le moteur et maintient une fourche de conception assez proche de celle de la GSX-R. Mais la RG 500 possède un système Full-Floater comme suspension arrière et elle ne pèse que 154 kg à sec.
Face à la NS 400 R, la Suzuki est un peu moins rigoureuse mais son comportement routier est très homogène et se plie sans contrainte aux caprices du pilote. Freinage à la limite (franchement moyen pour une machine de ce gabarit – c’est LE point faible de cette bécane), entrée en courbe violente, sortie en grosse patate, la moto accepte sans rechigner et c'est tout juste si elle pompe un petit peu de l'arrière. Sur les grosses phases d'accélération ou de freinage, l'assiette de la moto varie très peu : cabrage ou plongée inopportunes, la Suz ne connaît pas. De bonnes suspensions, un système PDF sur la fourche remplaçant l’anti-plongée, des masses bien réparties, un moteur qui pète le feu et voila comment une replica vous propulse dans l'univers de Roberts et Mamola. Sauf que les machines de GP n'ont pas des pneus aussi étroits. Un 120 à l'arrière en monte d'origine sur une jante qui "n'en mène pas large", ce n'est pas très sérieux et ça limite les possibilités dynamiques. Mais vous savez quoi...
Cette moto est tellement géniale qu'elle va marquer sérieusement sa génération. Face à la 500 RDLC et à la NS 400 R, elle dispose de très sérieux atouts. En fait, la lutte est même inégale et la RG 500 Gamma est d'ores et déjà lancé sur les rails du succès. En bout de ligne droite, le drapeau à damier, juste après un petit intérieur à Spencer... Ce n'est qu'un rêve ; mais n'est-ce pas fantastique quand il se produit les yeux ouverts ?!?
M.B
(photos internet)
1985
1986
1987
Ce qui permet d\'exploiter des pneus modernes et de gommer son défaut de freinage un peu juste.
Très souple on peut rouler cool ou la laisser vous emporter à partir de 6500tr/mn puis décoller à 8000
(200km/h) pour enoyer une dernière poussée à 10500tr/mn.
Une dent de moins en sortie de boite facilite l\'usage de la 1ère longue et cale les 8000tr à 180km/h. Conso moyenne 10.5 L on peut descendre à 9L à la chasse d\'une pompe. Très fiable si respectueux. Note : 5/5 Répondre à Gamma4
je sait par expérience qu\'on peut laisser pas mal de motos derrières si on ce la donne Note : 5/5 Répondre à francois 17
Les motos actuelles paraissent bien fades à côté de ce pur sang !!
Note : 5/5 Répondre à alain81
je souhaite savoir le poids de la jante arrière nue . Note : 5/5 Répondre à roverman40
J\'ai arrêté de rouler avec pendant 10ans.. et je l\'ai refaite entièrement niveau moteur .Résultat ,20ans après son achat,c\'est même mieux que dans mes souvenirs ,fantastique tout simplement ....
Ps: je trouve étonnant l\'avis de Norbert ,en 92 un pote avait un gsxr 1100 libre et bien en descendant du rg ,il trouvait son gex bien fade ,il paraissait \"mou\" face au gamma !
Note : 5/5 Répondre à Jap80
C\'est du plaisir pur passé 7000 trm. Note : 5/5 Répondre à Serions
Si vous m\'en connaissez une... Note : 5/5 Répondre à serge
et je la trouve encore tro tro belle pour une moto de plus de 15ans ! ! ! é quelle bruit ! ! ! Note : 5/5 Répondre à polo
Elle est rouge et noire, majeure (19 ans)un amortisseur olhins et 42000 kms .
Je ne la tiens plus, des qu'elle entend la r6 du voisin qui la nargue ,me dit elle.
Elle pleure et cela me rend malheureux .
Je la cede avec une jupe blanche (carenage sabot en poly neuf non monté)ces croquettes (2l de belray) sa litière (capot de selle).
Celui qui l'adoptera devra être doux et félé.
Que dire de plus? Le remord me ronge déjà.
C'est une élastique à virage, avec un couple (comme nous avant) de 750 et un bruit aussi beau qu'un concert de U2 .
Elle fait peur aux R1, un peu comme un chat qui avance vers un berger allemand .
Et puis, il y a tous ces souvenirs (balades, rencontres, réconnaissance des anciens de notre siecle, jeux avec les scooters qui croient qu'elle est des leurs, surprises de se faire controler par les gendarmes qui en fait m'arrétaient pour mieux la voir ,l'entendre et la toucher)
Adieu ma belle. Vole vers le prochain feu rouge et pourris les tous . Note : 5/5 Répondre à rgmathieu
Je suis d'acord avec norbert pour la tenue de route tres bof en grande courbe mais ... on n,'achéte pas un RG pour faire de l'autoroute à donf car alors gare à la casse et à la conso !
Moi j'habite à grenoble au pied de la chartreuse et du vercors et bien avec une dent de moins en sortie de boite et tout le reste d'origine hormis freins pneus et amortisseurs, je l' attends avec son rail pour autoroute le Norbert !
Mais je m'emporte normal je suis 2 temps pour la vie même si depuis 2002 j'ai perdu beaucoup de mes illusions certes un gros 4 en ligne 4 temps et quand même plus facile à dompter moi j'ai mis plus de 5 ans avant de vraiment comptrendre le 500 rg alors lui en 3 moi il n'a qu'eu le temps de se dégouter Note : 5/5 Répondre à h2 maniaqu
moi , je n'ai pas eu la chance d'en essayer une , mais j'ai eu un 350 RDLC 4 LO (49ch) et quand j'ai voulu en acheter une , mon cousin a dit a mon amie " c'est comme le 350 , avec 2 X plus de puissance ! "
resultat, j'ai eu un 1100 gsxr pendant 10 ans
et meme si je suis toujours en 2 temps avec un WR 250 yamaha , je ne dessespere pas m'en trouver une un jour , avec des freins de 750 gsx/r et meme avec la fourche carrement
a+ Note : 5/5 Répondre à Stanis
Toutefois, c'est une moto d'un autre temps... inadaptée à notre époque. Le 2 temps pollue bien trop, n'a plus l'avantage de la puissance ou du poids...
Mais La RG a encore une ligne fantastique!!! et attire encore l'oeil. Note : 5/5 Répondre à Tanthallas