Fiche moto YamahaPW 50 2022 Jeune découverte
La PW est certainement le modèle de moto le plus connu pour les très jeunes motards. Une véritable institution, voire une évidence pour certains quand il s’agit d’initier les minots au deux-roues motorisés.
Toute petite, toute mignonne, elle a tout pour plaire. De par son gabarit vraiment adapté aux plus jeunes, sa facilité d’utilisation, et surtout, c’est vraiment une moto, pas un tromblon à coulisse avec deux roues.
La formule est épatante dès le départ. Comme la PW est grande comme 3 pommes et pas plus lourde qu’un bon vélo d’appartement, un parent peut presque se balader avec elle sous le bras. Puis, hop, on la glisse dans le coffre de la voiture. Après, le gamin peut vraiment prendre le statut de mini-pilote. La Yam ne fait pas semblant: pneus à crampons, carbu, monocylindre à faire craquer à coup de kick, les vapeurs d’essence, un accélérateur et des freins à gérer – c’est bel et bien une bécane au format de poche.
Mais pas de panique pour les parents (plus ou moins) anxieux. La PW 50 mâche une partie du boulot; surtout les morceaux de technique un peu compliqué. Déjà, la boite de vitesses est complètement automatique. Ce qui permet au jeune de se concentrer sur sa conduite. La salade des vitesses, ce n’est pas pour tout de suite et ce n’est pas la peine de se prendre la tète avec. Les 3 rapports passent tout seul grâce à un embrayage centrifuge.
Ensuite, une vis permet de régler l’ouverture de la poignée d’accélération, limitant ainsi la fougue du mono 2-temps. On peut ainsi progressivement libérer la puissance au fur et à mesure de l’apprentissage et du degré d’assurance du minot.
Comme la selle est à seulement 47,5 cm du sol, la prise en main ne sera pas impressionnante. Au départ, tout ce qu’on à faire, c’est saisir le guidon, bien faire comprendre qu’il faut juste s’occuper des freins avec les deux commandes au guidon, ne pas accélérer quand on freine, et mettre du gaz comme on le sent. La moto est facile, pas piégeuse pour un sou, légère et très amusante. Un peu de prudence au départ quand même. Le comportement mécanique est grisant pour la plupart, mais peuvent intimider les impressionnables. Bien s’assurer que l’enfant soit à l’aise pour ne pas se faire surprendre. Ce n’est pas une draisienne.
La PW 50 réagissant aux mêmes règles physiques que n’importe qu’elle autre moto, elle demandera par la suite le même apprentissage technique pour mieux en profiter. Le regard, les appuis, la gestion de la puissance, le mouvement des suspensions, etc...
Yamaha a aussi prévu de simplifier l’entretien de son jouet fétiche. Inutile de se prendre la tête à faire du mélange: la PW a un réservoir d’huile séparé et s’occupe de gérer le cocktail. La transmission par cardan évite les projections de graisse, de se salir les mains... ou de se les coincer dans la chaine.
Extrêmement populaire, la PW 50 est aussi une moto tellement bien née qu’elle n’a quasiment pas changé depuis sa naissance en 1980 aux Etats-Unis – Elle arriva en France un an plus tard. Le design et les solutions techniques sont les mêmes depuis 40 ans. Seules quelques pièces d’habillage seront retouchées en 1984. La déco se renouvelle quasiment chaque année, comme toutes les machines de cross.
Avec son petit moteur refroidi par air, un cadre en acier très simple, des freins à tambour et une conception axée sur l’essentiel, la PW a commencé sa carrière avec un autre argument choc: le prix. En plus d’être LA moto d’initiation pour les enfants, elle n’était pas cher. Le tarif a depuis pris (un peu trop) la grosse tête.
M.B - Photos constructeur