Fiche moto ApriliaTuareg 125 Rally 1990 Rally-maniaque
En 1990, Aprilia décide de renouveler son Tuareg Rally. Le précédent modèle copiait sa ligne sur le Yamaha Ténéré premier du nom et avait pris un sérieux coup de vieux. De plus, techniquement, le modèle n'avait pas suivi l'évolution du reste de la gamme Aprilia.
La mode étant toujours au rally africain, les designers ne pouvaient pas faire l'impasse sur le gros réservoir. Toutefois, sa ligne avait été singulièrement adoucie. Le bidon n'était plus seulement énorme, il était également rondouillard.
La partie arrière était dans le même esprit avec des flancs gonflés qui imitaient les réservoirs d'essence additionnels des motos de rally ; le flanc gauche recevant le réservoir d'huile séparée ; 2T oblige.
Seul, le garde-boue avant semblait rajouté a posteriori, tant son style pointu et anguleux contrastait avec les rondeurs du Rally.
Pour la partie cycle et le moteur, Aprilia ne fit pas dans la demi-mesure. Le trail endurisé RX125 étant ce qui se faisait de mieux sur le marché (le RX pouvait même prétendre se battre avec de vraies enduros), celui-ci offrit son moteur et sa partie cycle au nouveau Tuareg Rally.
La moto gardait le tempérament explosif du RX et la précision de sa partie cycle, tout en offrant un style dans l'air du temps. La position ne permettait pas d'opter pour un style de conduite aussi agressif que sur le RX, la forme du réservoir empêchant serrer l'engin entre les genoux. Néanmoins, il permettait tout de même de soutenir un très bon rythme autant sur route que sur les chemins caillouteux où le partie cycle «enduro» faisait merveille.
Pour les incartades hors bitume ou les arsouilles, il était conseillé de ne remplir le réservoir que de quelques litres. Le centre de gravité était sérieusement relevé lorsque le plein était fait. Les freins et les suspensions avaient également un peu plus de difficulté à stopper la machine aprés passage à la station.
En France, malgré toute ses qualités, ce modèle ne fut pas une réussite commerciale. Son prix, ses coloris et sa cylindrée n'étaient peut-être pas adapté au marché. A 28 000 FF, le modèle était plus cher qu'un Suzuki DR600 Djebel ou un Yamaha XT600K. Trop cher pour un lycéen sans le sou que les coloris n'auraient pas rebuté, mais aussi pour un motard plus expériementé qui s'orientait plus facilement vers des plus grosses cylindrées.
Tanthallas - Photos: www.motorradhandel.ch
1990