Fiche moto Can-AmPulse 2025 Immersion générative
Destiné à secouer les regards et les émotions dans la ville, le roadster Pulse signe, avec le trail Origin, le retour de Can-Am dans le secteur moto. Après une courte mais remarquée présence dans les années 70, la marque canadienne a décidé de reprendre de l’activité dans le secteur motocycliste. En se glissant dans la tendance alternative actuelle : l’électrique.
Ce type d’énergie se marie très bien avec les évolutions urbaines. Ca tombe bien, c’est le secteur et le public visé par la pulse. Can-Am a fait appel à sa société cousine pour concevoir un groupe motopropulseur adéquat : Rotax. Laquelle a développé le système E-Power. Une solution tout intégrée qui comprend le moteur, la batterie, l’onduleur et le chargeur ; le tout refroidi par liquide.
A son maxi, la Pulse peut offrir le niveau de puissance d’une 500, avec 47 chevaux sous le coude. A la juste limite des A2. En continu, les watts sont plus modestes, atteignant 20 kW / 27 ch. Can-Am a également pensé aux détenteurs du permis A1, avec une version à 11 kW équivalence 125.
Mais là où la motorisation électrique joue sa carte, c’est du coté du couple. Instantanément, le pilote dispose de 7,4 mkg, soit le muscle d’un roadster mid-size. Et cette valeur est dispo en permanence, jusqu’à 4 600 tr/mn.
La conduite entend être la plus simple possible. Pas de boite de vitesses, pas d’embrayage, juste un accélérateur et 4 Modes de conduite. Les « caractères » Sport +, Normal, Eco et Rain s’occupent de réguler le contrôle de traction et la réponse à la poignée de gaz. L’énergie transite ensuite à la roue arrière via une chaine protégée dans un monobras oscillant. L’ensemble est non seulement plaisant et technique à regarder mais à triple bonus : aucune salissure, pas d’entretien, et une grosse durée de vie.
La Can-Am Pulse offre un bon paquet de technologies sous sa robe sérieuse autant qu’hétéroclite. Les assistances au pilotage vu au-dessus ainsi qu’un gigantesque écran TFT couleur de 10,25 pouces (avec Apple CarPlay et BRP Connect), un système de régénération d’énergie à la décélération, un procédé de recharge ne nécessitant que 50 minutes pour passer de 20% à 80% sur une prise en Mode 3 (c’est BEAUCOUP plus long pour une charge complète sur une prise standard en Mode 2), des commodos rétro-éclairés, la connectivité Bluetooth et une marche arrière.
Pour sa partie-cycle, la Pulse a pris des suspensions Kayaba ancrées sur un cadre quasi inexistant (la batterie tient lieu de structure porteuse). La fourche inversée de 41 mm et le mono-amortisseur offre un débattement de 140 mm et très peu de réglages – seulement la précharge à l’arrière. Le frangin Origin est bien mieux loti à ce niveau. Pour le freinage, un seul disque par roue, de 320 mm à l’avant et 240 à l’arrière.
Point toujours délicat à aborder, l’autonomie. Can-Am avance avec optimisme 160 km en ville. Réalisable en roulant cool ; mais amusez-vous à vérifier souvent son 0 à 100 km/h en 3,8 secondes et vous verrez l’accu de 8,9 kWh calmer très vite l’horizon kilométrique.
Spécialiste mondial des activités récréatives, le groupe Bombardier et sa filiale Can-Am renoue avec la jovialité et l’instinct pratique de la moto quasi 50 ans après ses premières incursions. Le roadster Pulse n’est pas anodin question design et ses solutions techniques provoqueront l’intérêt. Reste un prix pas vraiment démocratique…. Comme tous les engins électriques.
M.B - Photos constructeur