Fiche moto Indian1770 Challenger Limited 2022 Rocky contre Balboa
Le bagger accède à une nouvelle dimension avec l'Indian Challenger. Son nom sonne bien car cet engin est un véritable défi, une pierre lancée dans la face de la culture américaine. C'est du gros, du massif, du twin énorme, de la tronche à écraser la votre sur le trottoir... mais quelle entorse au sacré saint Big Block refroidi par air (ou en grande partie). Dans la Challenger, c'est un twin de forte cylindrée aux effluves évacuées par de la flotte. Craquez les bottes et attachez les rotules – la force est présente en masse dans cette Indian.
Dans la taverne où se rencontrent les Harley Road Glide, la Challenger vient encastrer sa roue dans le comptoir. Elle les regarde, les provoque, et donne un coup de guidon de chaque coté. Contrairement aux autres bagger de la marque, tels les Chieftain, sa tête ne tourne pas. Elle est montée sur le châssis en aluminium, et non sur le guidon. Exactement la même spécificité qui distingue les Street et Electra Glide des Road Glide chez le concurrent de Milwaukee ; cela allège la direction.
L'une d'elles tente un croisement de regard. Pas de quoi désarçonner l'Indian, fière de son regard pesant, torturé, insolite. Le hublot central est complété d'un protéiforme cuvelage. Deux blocs latéraux dotés d'une saisissante signature LED se posent en lieutenant de l'éclairage. C'est beau ? Non, c'est manifeste, marquant, effronté et affrontant ! En somme, ça provoque la concurrence et ça interpelle les quidams. Au fait, avez-vous remarqué la tête de sioux relifté, sur le garde-boue avant.
L'aubergiste a senti le souffre jusque dans le bout des jantes : "Allez vous expliquer dehors !!!". L'étrangère n'attendait que ça. Au Milwaukee 8 de Harley, l'Indian répond par un nouveau PowerPlus 108 ci de fort calibre. Basé sur le 1133 de la Scout, ce moteur cube 1769 cm3, possède 4 soupapes et 1 ACT par cylindre. Bien que moins ventru que le Thunderstroke à air, il saura s'affirmer avec une fougue d'un niveau supérieur. Capable de prendre plus de tours, il affirme surtout des valeurs de puissance exceptionnelles chez une américaine. 122 chevaux, soit un gouffre par rapport aux Chief, Chieftain, Springfield et Roadmaster. Avec son cubage inférieur, on pourrait penser qu'il rend la main sur le couple. Penses-tu.... ce bloc envoie plus de 18 mkg. Par contre, cette valeur maxi est située plus haut en régime – 900 trs plus loin qu'avec le ThunderStroke 1901.
Coté partie-cycle, la Challenger fait forte impression. Au bout de la fourche inversée de 43 mm, on trouve des étriers Brembo monoblocs à fixation radiale, référence M4.32. Ca ne vous dit pas grand-chose..... Simplifions en précisant que la Ducati Panigale V2 est équipée des mêmes mâchoires.
Coté électronique, c'est open-bar. La Challenger profite de trois Modes de conduite (Standard – Sport – Pluie), d'un contrôle de traction, d'un régulateur de vitesse, d'un centrale inertielle IMU, du démarrage sans clé, du contrôle de la pression des pneus, d'un ABS cornering, de l'info-divertissement Ride Command avec un écran de 7 pouces / radio / GPS / Apple CarPlay et tout le toutim, d'un port USB et du couplage Bluetooth. Pour le confort, la selle est d'un caractère long trajet, les valises peuvent embarquer 68 litres, le pare-brise est à réglage électrique et les bouches d'aération sont réglables.
Quelques nouveaux accessoires font leur apparition, comme la selle ClimaCommand procurant du chaud ou du froid, une amélioration du système audio, le phare adaptatif Pathfinder S, un coffre de 64 litres, plusieurs pare-brises, des sissy-bars, etc...
De près comme de loin, le Challenger s'annonce costaud. Et lourd. Ce bagger effraie tant la balance que les autres machines du segment. 365 kilos de métal issus de l'Illinois. Une masse, comme toute bonne américaine motorisée. Heureusement qu'il y a de sérieux mkg pour emmener tout ça. Pour aller jusqu'où ? Là, c'est à vous de relever le défi.
Le Challenger se présente aussi en version Dark Horse, plus ténébreuse, se différenciant essentiellement par ses coloris, un choix de pièces noires et l'absence de barres de protection.
M.B - Photos constructeur
En mode standard oui car on peut laisser en mode standard ou pluie…ou sport, on est super bien protégé au niveau de la bulle, la tablette est plus qu’un jouet, on peut transférer ses fichiers téléphone avec l’Apple play à partir de 2020.
La capacité d’emport est assez confortable, le bruit est pas si mal, même si je possède des jekil, bref un joli joujou pour ceux qui ont 30000€ à envoyer dans un bagger.
Seul regret, les poignées chauffantes, la selle chauffante, et la fermeture des bagages arrière pas de série sur la mienne…pour 30000€ ça troue le … et sa fait « gagne petit… » mais bon une fois dessus c’est vite oublié !!! Note : 5/5 Répondre à Patbal