Fiche moto KawasakiNINJA H2 SX SE + 2020 De la ouate pour une catapulte
Le tourisme empressé est devenu une notion quelque peu ambigüe. Comment profiter d'un voyage en toute quiétude et avec vélocité quand la route est matraquée par le temps, les législations, les modes, les opinions ? Kawasaki a répondu avec la H2 SX, ce qui représente une véritable baffe au politiquement correct. Tant mieux ! Voici une machine pour faire du tourisme TRES rapide. A la démonstration de puissance dont elle est capable, cette sport-GT augmente encore son niveau de technologie avec des suspensions semi-actives et une série d'améliorations techniques. La H2 SX SE gagne un +. Et c'est un gros plus.
Imposante, la Kawasaki H2 SX n'a rien d'une svelte 650 Ninja. Ses proportions vous font instantanément comprendre qu'elle joue dans une catégorie musclée, avec une assurance et une présence aptes à écarter sauvagement tout ce qui se présente devant. Une parfaite figure de proue pour un brise-glace russe. Par contre, le niveau d'agrément est tout autre ; plus élevé en qualité routière avec la pose d'éléments de suspension pilotés par le KECS.
Encore un bel acronyme pour simplifier la couche d'électronique supplémentaire. C'est quoi ? C'est le "Kawasaki Electronic Control Suspension". La ZX-10R SE fut la première à s'en doter, faisant entrer la marque dans le domaine de l'amortissement semi-actif. En analysant le profil de la route et la dynamique de la moto induite par les motivations du pilote, le KECS ajuste les réglages de la fourche et de l'amortisseur en un temps record. Les électrovannes de contrôle réagissent en un millième de seconde.
La H2 SX SE + va ainsi adapter son amortissement en temps réel, vous lisser la route et doper le confort ou la sportivité, en fonction du mode choisi. Sport, Route, Pluie, ou Manuel ; complété du réglage de la charge embarquée : 3 niveaux sont dispo : pilote, pilote avec bagages, pilote et passager avec bagages – et comment on fait quand on a un passager et pas de bagages ?!?
Il bosse comment le KECS ? Avec une batterie de composants. Il reçoit toute une série d'informations pour calibrer les suspates, en provenance des capteurs de débattement au niveau de la fourche et de l'amorto (toutes les millisecondes), de la centrale inertielle (chaque centième de seconde) et de la centrale d'injection.
Au niveau de la fourche inversée Showa de 43 mm, la compression et la détente sont gérés par l'électronique ; seule la précharge est manuelle. Pour l'amortisseur BFRC-Lite, tout est managé par le KECS. Alors que sur l'hypersportive, la précharge au niveau de l'arrière se peaufine avec outil.
Le commodo gauche est bourgeonnant. C'est qu'il y en a des fonctions à bord. Dont bien évidemment l'ajustement des suspensions. Bonus, cela peut se faire également depuis un smartphone. Avec l'application Bluetooth Rideology App, vous ajustez les paramètres d'un simple toucher sur l'écran. L'appairage entre le taulier téléphonique et la bécane permet également de consulter le journal de bord, de vérifier l'entretien périodique, de gérer les appels et aussi de recevoir des emails.
Pour encore mieux justifier son +, la Kawa d'hypertourisme se fait plaisir en s'emparant des meilleurs étriers de frein actuellement dispo pour le public, les Brembo Stylema. Plus légers, plus puissants et offrant encore un peu plus de feeling que les déjà encensés M50.
Sa carrosserie gagne la nouvelle peinture "auto-réparatrice", capable de cicatriser des micro-griffures. Quant aux valises, dont la présence va vite être indispensable vu comme la moto trépigne d'aller visiter un peu tout, il faudra aller taper dans les options.
Chez beaucoup de constructeurs, ce sont les sportives qui s'accaparent le meilleur de la technologie et les fondements les plus aboutis. Chez Kawa, il semblerait que ce soit cette H2 SX SE + qui veuille devenir le porte-drapeau. Que d'abondance pour l'aide à la conduite, déjà en série sur la H2 SX SE. Faisons concis : contrôle de traction à 3 niveaux, quatre modes de conduite, shifter Up&Down, aide au départ arrêté, éclairage adaptatif en virage, contrôle de la dynamique en courbe KCMF, ABS cornering modulable en virage, freinage optimisé KIBS avec anti-stoppie, contrôle du frein moteur KEBC, deux modes de puissance.... Tout pour rassurer/optimiser chaque sortie. Mais pas assez pour nous faire oublier la sensation exceptionnelle du compresseur. Une grenade énergétique, parfaite pour laisser l'émotion prendre le pas sur la raison quand la turbine se met à souffler fort.
200 chevaux à distribuer, plein de couple, mais c'est surtout la façon dont tout cela débarque qui fait la personnalité de la H2 SX.
Outre la hausse de prix non négligeable, le + entraine aussi une élévation du poids de 6 kilos. Le plumage respecte les chiffres de la balance. Avec un bon équilibre, les 262 kilos se feront vite oublier, mais il ne faudra pas négliger leur présence non plus.
Ayant atteint un aboutissement technique dans le segment du sport-GT, la 1000 H2 SX SE + se pose au sommet de cette nouvelle catégorie de routières : le tourisme survitaminé.
M.B. - Médias constructeur
la techno est fantastique au service de l'efficacité et du plaisir le prix est élevé mais elle est réserver à des connaisseurs avertis.
on peut réellement tout faire avec cette machine et il faut garder la tête froide car la puissance est bluffante.
en résumé la meilleure machine que j'ai connue chapeau kawa pour leur audace et leur maitrise.
appels de phare. Note : 5/5 Répondre à motosapiens
Yess Note : 5/5 Répondre à Seb
Même poids et puissance, 2mkg de couple de moins mais par contre un gros billet de 5 000 balles de plus par rapport à sa grande s?ur la plus élaboré: la 1400 ZZR Sport Performance (et presque 10 000 d'écart avec le modèle de base qui offre la même puissance !)
Pour la piste, l'écart pourrait se justifier mais pour du tourisme ??
Non désolé je garde mon ZZR et son redoutable petit effet dans les rétros (et en statique aussi d'ailleurs !) Note : 3/5 Répondre à Suiscool