Fiche moto SuzukiRG 125 Gamma 1990
La présence, chez Suzuki, d'une récente sportive 125cc 4T (GSX-R 125) est un parfait prétexte pour faire redécouvrir une petite sportive oubliée. Présentée en 1984 au salon de Cologne, le RG 125 Gamma vient compléter la gamme des sportives 2T de Suzuki dès 1985, déjà riche d'une RG 250 Gamma (1983) et du méchant RG 500 Gamma (1985).
La concurrence à cette période est atone. Les marques italiennes n'ont pas encore sorti leurs mini missiles (Aprilia AF1, Cagiva Freccia C9, Gilera KK) qui feront exploser ce marché en le faisant entrer dans l'ère de l'extrême. Honda peaufine sa NSR 125 qui sortira en 1987 en même temps que le trio d'italiennes. La concurrence, cette année là, se compose essentiellement d'une modeste mais réussie Kawasaki AR125 et d'un ténor: Le Yamaha RD 125 LC.
D'un point de vue marketing, le constructeur japonais semble vouloir refaire le même coup qu'avec le GSX-R et le RG 500 Gamma : proposer un modèle aux attributs sportifs beaucoup plus visibles que les modèles concurrents. Et à sa sortie, le résultat semble réellement efficace: Une esthétique proche de la 250cc, un cadre visiblement inspiré de ses grande soeurs et un monocylindre reprenant les même cotes que le bicylindre 250cc (54x54 mm).
Ce carénage est quasiment une première sur une 125 de série. La Kawasaki propose un carénage tête de fourche et le Yamaha, rien de plus que le phare carré (il faudra attendre le TZR de 1987 pour avoir un vrai carénage). La Suzuki opte, elle, pour un carénage presque intégral. Le « presque » a son importance, puisque le modèle de base est vendu sans le sabot. Les sportifs n'hésiteront pas une seule seconde pour s'offrir cette option, mais force est de constater que la RG Gamma sans sabot offre une ligne déjà très sympathique. La partie arrière est taillée à la serpe dans la plus pure ligne esthétique des Suzuki de l'époque (très loin des canons actuels). Ce nouveau modèle est sans conteste la 125 sportive la plus sexy de l'année 1985.
Une fois en selle, le gabarit de cette moto impressionne. Impressionne par ses dimensions réduites. Encore une fois, les canons italiens ont complètement chamboulé l'image que le motard d'aujourd'hui a d'une 125 sportive. Le RG Gamma accuse 95 kg sur la balance (97 kg pour le RDLC et 107 kg pour l'AR) et offre du plaisir de conduite plutôt que de flatter l'égo du pilote en cherchant à se faire plus grosse qu'une 250.
Coté partie cycle, le cadre inspiré du 250 est un cadre acier à double longerons et double berceau. Il est largement dimensionné pour encaisser la cavalerie du monocylindre. La fourche est classique (le temps des UPSD est encore loin) sans fioriture et reçoit une roue de 16 pouces équipée d'un disque de frein de 26 0mm largement suffisant pour stopper la bête. La partie arrière reçoit un moderne système full floatter, mais la roue arrière se voit équipée d'un simple frein à tambour. Une partie cycle mêlant classicisme et modernisme et misant beaucoup sur la maniabilité de l'engin (même si les manœuvres à l'arrêt étaient pénalisées par le rayon de braquage proche du ridicule).
Le moteur reprend un peu la même recette: une base moteur simple matinée de modernisme. Le monocylindre 2T à refroidissement liquide reprend les mêmes cotes de son grand frère 250. Il se contente d'un démarrage au kick simple et fiable mais s'équipe par exemple d'un graissage séparé ou du systeme EPC « Exhaust Power Chamber ». Ce système consiste en une chambre d'expansion placée devant la culasse permettant de rendre le moteur moins creux en bas sans nuire aux hauts régimes. Difficile de dire si cette technologie fut efficace. L'histoire se rappellera beaucoup plus de système de valve de Yamaha (YPVS) tentant de résoudre le même problème.
En version libre, ce 125 développe 25 chevaux pour un gros 110 kg avec les pleins. Autant dire qu'il a la santé. Très expressif, le RG 125 Gamma donne beaucoup de plaisir aux pilotes en herbe. La moto est joueuse, plutôt bonne freineuse et créditée d'un bon 140 km/h en vitesse de pointe pour autant qu'on arrive à se caler derrière le carénage plutôt étroit.
Son gabarit est au quotidien son plus gros handicap. La position de conduite est étriquée et fatigante sur moyenne/longue distance; le passager est lui aussi très mal loti avec une selle courte équipée d'une simple sangle pour le tenir et des cale-pieds haut placé. Qu'importe, à 17 ans, âge légal pour conduire cette 125cc en France (en version 13cv), ces détails ne compte pas. Un vrai carénage de compétition, un pot de détente équipé d'une cartouche alu du plus bel effet.
Cette RG Gamma fit un démarrage tonitruant et se doublera même d'une version 80cc (9,5cv) jusqu'en 1987 où la concurrence lâcha une véritable bande de fauves qui éclipsera rapidement la Suzuki. Plus grosses, plus puissantes, plus extrêmes, elles étaient surtout beaucoup plus chères. La RG Gamma sera vendue en France jusqu'en 1991 à un prix inférieur à 18.000 FF (2.750 €) quand les italiennes flirtaient avec les 30.000 FF (4.500 €). L'année suivante, elle fut remplacée par la RG 125 F Gamma , réponse du constructeur à Honda et aux italiens.
Tanthallas - Photos constructeur
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
Première révision, je parts de chez le concessionnaire (Metz), la moto a complément changée de comportement. Très linéaire avant gros creux à bas régime après. je retourne au garage, le gars me dit, bein on l'a débridé :) A l'époque ils ne demandaient même pas, débridage automatique :)
On était une bande de pote à l'époque, on se faisait des virées en RG, nsr et tzr, que de souvenir !
J'ai pris 160k/h sur A31 entre Nancy et Metz :) Note : 5/5 Répondre à Hono
Défaut de cette moto, comme tous les 2 temps ultra performants, il fallai refaire le piston, à moins de 10 000 km. Note : 5/5 Répondre à Ced