Cela fait un paquet de temps que Andy Warhol n’est plus de ce monde… On croirait pourtant que c’est lui qui s’est occupé de la déco de cette Bonneville.
Perdu. C’est l'une des créations de Paul Smith. Ce styliste anglais s’est exercé sur la Bonnie, à de multiples reprises: neuf exemplaires furent colorisés, bariolés, customisés, postérisés - chacun dans un style unique.
Cette collection ne devait pas dépasser le stade de la démonstration. Pourtant, deux modèles ont décidé de s’échapper afin de passer à la réalité de la production. Pas beaucoup quand même. Seulement 50 exemplaires de la «Live Fast» prennent vie.
Tout d’abord avec les pulsations à 360° du twin parallèle de 67 chevaux. Un moteur à la puissance un peu juste et au caractère pas très sensationnel mais efficace et docile. Au-dessus de lui, le réservoir est noir comme la suie. Si l’on s’en tenait à ces deux éléments, la Bonneville semblerait bien sage…
Sauf que tout change autour du barycentre. On chavire dans le monde d’Arlequin avec une selle en cuir jaune, des garde-boues bleu Lustrucru, des caches latéraux en jus d’orange (standard et sanguine) et du chrome un peu partout. Choc vibes garanti! Ce patchwork griffe les yeux au début… et rapidement, on se rend compte que ça passe plutôt bien. Comme un cocktail de fruit sans alcool, dont on ferait bien une deuxième tournée.
Des tournées, il n’y en aura pas beaucoup. Pour bien le comprendre, une inscription «Limited Edition xx/50 by Paul Smith» sur le dos du réservoir indique à chacun l’exclusivité de ce modèle et son numéro de série (le xx). Toute Bonneville «Live Fast» est livrée avec un certificat d’authenticité signé par Paul Smith et John Bloor, le boss de Triumph.
Pour les adeptes de l'Union Jack, l'autre version a s'émanciper est la "Multi Union", où le réservoir devient barjot de patriotisme.
M.B
(photos constructeur)