La frontière russe
Que nous a réservés Ural pour cet automne ? Une nouvelle série limitée, comme chaque année, dans un but non dissimulé : s'illustrer. Pour cette édition Weekender SE, le constructeur russe fait preuve d'audace.
Pas tout à fait sur le fond mais sur la forme. Les Ural ont l'habitude de se montrer sous les couleurs de la guerre froide ou d'un patriotisme tout en symbole. Le side Weekender balaie tout cela avec des robes acidulées que l'on verrait plutôt sur un Ducat' Scrambler.
La collection prend des allures d'été : citron, menthe ou tomate, tel une table de Méditerranée, pour le plus iconique des side-cars. Heureusement, Ural n'a pas tout misé sur la couleur. L'engin peut recevoir en option un 'récepteur d'accessoires'. Un genre d'attelage qui vous permet de greffer une plate-forme de fret ou un porte-vélos. La pose de cet accessoire ne modifie pas la garde au sol.
L'Ural Weekender Special Edition est basé sur le modèle 2 roues motrices. Il gagne un duo de phares antibrouillards sur le devant du panier, profite d'une roue de secours mais pas du porte-paquet protecteur de celle-ci.
"Ca va peut-être faire lourd si on met trop de bazar sur une plate-forme arrière ?" T'inquiète ; Ural en a vu d'autres. Faut juste pas être pressé : son bicylindre d'antique conception ne peut offrir que 41 chevaux et assurément des surprises en cours de route. Quant à la machine, elle pèse un peu, mais seulement un dixième du poids d'un char T-34. Comme pour lui, les engrenages tournent dans une boite à 4 vitesses plus une marche arrière.
Avec ce side russe, on imagine sans problème un week-end sur les cotes de Floride. Justement, la petite production n'est prévue que pour le continent nord-américain. Presque un coup de pied à l'histoire. Le temps passe, le monde change, mais USA / Harley et Russie / Ural semblent fidèle à leurs icones pour représenter leur vision de la moto.
M.B. - Photos constructeur