Fiche moto Ural750 Gear Up GEO Limited Edition 2021 Moscou en apéro....
... le Baïkal en plat de résistance. Ural semble éternellement en quête d’aventures, toujours envieux de traverser son continent et son large panel de difficultés. Un morceau d’histoire russe, avec inlassablement la même base technique depuis 80 ans – retouchée à minima pour s’affranchir du temps.
Sa nouvelle série limitée GEO se destine à tous les (riches) explorateurs de l’inconnu.
Le terrain est difficile, voire plus? Avec sa base de Gear Up, sa tenue camouflage spéciale et ses équipements en bonus, le side veut aller partout, surtout s’il y a du bourbier.
L’engin proviendrait de chez KTM, on l’aurait appelé "Gear Up R". Regardez tous ces tubes orange, mettant en évidence l’ensemble des pièces de protection. Pas de jalousie pour le guidon, il s’agrume aussi. Coté déco, Ural a relevé le niveau avec une peinture fait main. Une superposition de différentes couches permet à chaque exemplaire d’être à priori unique. Les motifs à tendance cubisme street-urban-jungle géométrique lui octroie un camouflage chic et choc, plus tendance que discret. Par contre, au gros top pour se garer devant les bases au-delà du cercle polaire.
Pour la plupart des gens, l’annonce d’un blizzard entraine un frisson paralytique immédiat. Pas vraiment pour les russes. Encore moins pour le GEO. Il est équipé d’un pare-brise à double bulle MRA Rider, de pare-mains et de pneus à crampons Heidenau K37. Il peut emporter encore plus de chargement avec le porte-paquet supplémentaire ancré sur le devant du panier tandis que celui au-dessus du coffre est renforcé tant que compacté par rapport au Gear Up standard. La roue de secours y demeure en bonne place. On peut encore caser une petite caisse sur le support tubulaire derrière la selle.
On devine qu’il s’attend à toutes sortes d’emm..des. Rencontre avec des arbres, des pièges ou des mottes de terre gelée. Le GEO s’y prépare. Le phare a droit à une grille de protection pendant que les blocs cligno-feux routiers sont entourés de sections tubulaires. Un pare-chocs complète l’arrière, avec le bout faisant causette au bidon de carburant RotopaX. Ici, il s’accroche sur un support et non pas dans un panier dédié comme sur le Gear Up. Également, sa taille est revue à la baisse (5,6 litres au lieu de 10). C’est qu’il faut dégager un peu de place pour installer la ligne d’échappement relevée de chez GPR High Pipe (usage off-road uniquement…).
La partie-cycle tend à s’améliorer avec des suspensions de chez Nitron dotées de plusieurs réglages (compression, précharge et détente). Sa confiance en de longs roulages va jusqu’à installer un support-boule pour caser un GPS ou autre accessoire ainsi qu’une double prise USB. C’est qu’il veut en faire des bornes……. Ou tout simplement que de plus en plus de monde veut placer son smartphone à portée de regard.
Comme c’est un Gear Up là-dessous, on retrouvera la transmission débrayable à 2 roues motrices, une paire de phares additionnels devant le panier, une pelle pliante, son vieux twin de 749 cm3, une boite à 4 vitesses + marche arrière et son rapport poids-puissance ubuesque. 41 chevaux et 5,8 mkg pour 330 kilos. Un ratio à peine meilleur qu’un Mash 400 Family Side.
Le side-car Ural 750 GEO ne sera commercialisé qu’à 20 exemplaires. A Irbit, on sait manier la rareté pour rehausser l’aura d’une machine séculaire. Il est annoncé au prix de 26.999 dollars soit un peu plus de 22000 euros de la fin d’année 2020. Avec une majoration de 8 000 euros par rapport au Gear Up standard. Argh! Fait cher le rêve sibérien.
M.B. - Photos constructeur