Fiche moto YamahaRD 500 LC 1985 Yamaha expose son savoir-faire technologique

En 1984, Yamaha se relève d'une période difficile mais, fort de l'extraordinaire succès de sa RD/LC350, la marque décide pourtant de jouer son va-tout et va encore plus loin dans l'utilisation de son image en course avec la RD 500 LC, une ahurissante réplique de la moto championne du monde de Kenny Roberts.
Une exception
La 500 RD/LC s'annonce comme la machine sportive de série la plus sophistiquée jamais construite. Calqué sur les machines de course, son moteur est une véritable "usine à gaz" avec un quatre cylindres en V à deux vilebrequins accouplés par engrenages, un refroidissement liquide, des valves rotatives à l'échappement et un look à faire pâmer les amateurs Grand Prix. Bien qu'on soit bien loin de la brutalité des anciennes Kawasaki trois cylindres, le moteur ne se déchaîne vraiment qu'à 6 500 tr/min. Avec un remarquable rapport poids/puissance (221 kg tous pleins faits) la RD/LC 500 ridiculise bien des 750 sport et les performances sont là : 87 ch, plus de 220 km/h et 12,2 s. aux 400 m départ arrêté. La partie cycle a par ailleurs un peu de mal à suivre et ce premier cadre Yamaha en aluminium, réservé au Japon, est refusé à l'Europe qui doit se contenter de tubes acier, moins chers, mais beaucoup plus rigides.
Kenny Roberts presque replica
Pour raisons de coût et d'encombrement la conception du moteur est finalement bien différente de la moto championne du monde. L'admission par disques rotatifs n'est pas reprise et le manque de place a conduit à définir un curieux système d'admission, par clapets dans le carter moteur pour les cylindres du bas et par clapets directement dans les cylindres pour le bloc du haut.
François-Marie Dumas - Crédits images : Yamaha