Fiche moto Harley-Davidson1870 Softail Low Rider S FXLRS 2020 Une histoire qui gronde
Roulant sur un succès qui ne se dément pas, la Low Rider est non seulement une machine particulièrement apprécié de la clientèle Harley mais aussi un modèle qui sait jouer de polyvalence. Moins ici, où il a plutôt décidé d'être méchant ; avec une version S bourrée de cylindrée et de couple grâce à un plus gros moteur.
Décidé d'être méchant ? Plus exactement de le redevenir. Le Low Rider avait déjà eu une édition S en 2016 / 2017. Une époque où son ossature s'appelait Dyna, et accueillait le plus gros twin existant dans la gamme : le bloc 110 ci de 1800 cm3, réservé aux machines du Custom Vehicle Operation.
Cette fois, le coeur est encore plus costaud. Le cubage total atteint 1868 cm3, permettant un gain de couple de 1 mkg depuis le Low Rider standard. Un moment de robustesse, une aspersion de vigueur, une autorité que veut dicter chaque piston. Avec cependant des valeurs de puissance et de couple quasi identique au S de la génération précédente. Sauf que la technologie et le caractère ne sont plus du même niveau.
Est-ce toujours un engin d'exception dans le catalogue ? Le premier Low Rider S, assurément. Il n'y avait que lui et ses cousins Fat Boy S et Slim S pour profiter du twin des CVO. Aujourd'hui, une douzaine de modèles sont équipés d'un 114 ci. Un numéro inscrit avec assurance sur l'ample filtre à air. A sa vue, on comprend que le twin va avoir besoin de respirer. Mais sur l'ex-110, le gros cornet latéral donnait bien plus de cachet. Un véritable boyau à vif.
Vous l'aurez compris, pas d'exceptionnel "big block" pour cette machine de gangsters mais un sacré "big block" tout de même. Le Milwaukee Eight est riche en émotions, profite de toute la modernité Harley puis s'exprime à travers un châssis plus affuté que sur la Low Rider 107. Avec un train avant aussi musclé que celui d'une FXDR 114, ça sent la rixe à chaque bout de rue. Quand la Low Rider se suffit d'une fourche classique avec un seul disque de frein, la rebelle S dégaine un modèle inversée de 43 mm complétée par deux mâchoires à 4 pistons sur deux disques de 300 mm. L'angle de colonne a été rentré de 2°, soit 28°, pour offrir des engagements en virage plus incisifs. Le Low Rider S veut une dose de féroce, alors il le montre : petit saute-vent noir, guidon plus relevé, selle monoplace avec un profil qui cale les reins, finition en plusieurs nuances de noir pour le moteur, les échappements et la partie-cycle, des jantes couleur bronze pour la frime, et pour la suite des invectives, il suffit de démarrer.
Un voyou ce Low Rider S ? Non. Anobli par ce gros moteur et une dynamique améliorée, ce custom s'apparente à un baron américain. Il ne transcende pas les attributs de l'ex-FXLRS 110 ; il les remet juste au goût du jour. Il n'a pas forcément besoin de plus, on n'en attendait pas moins. Les routes et les soirées peuvent minauder devant cette moto de bad boy... ceux des beaux quartiers.
M.B
(photos constructeur)