Fiche moto Moto-Guzzi750 V7 III Rough 2018 I'm a rough girl...
Loin des fureurs et folies des ruelles sombres, la Guzzi V7 III attache plus d'importance aux promenades sans esbroufes, au chant des twins sur les arbres, aux effluves d'air chaud qui caressent les narines après pris quelques calories dans les ailettes des culasses. Un petit bout de dolce vita à consommer sauce Mandello.
Mais parfois, l'esprit s'égare, l'envie de mâcher de la terre excite les dents, le ton devient plus rustre. Et c'est ainsi que la petite Guzzi devient Rough. Une nouvelle version pour les amateurs de patate sèche et de métal sans beurre.
N'allez pas croire non plus que c'est un scrambler ou une tentative d'enduro de Guzzi. Simplement un mélange d'accessoires plus 'rugueux'. La principale originalité provient de la monte de pneus à sculptures sur des jantes à rayons. Pour la base, c'est une Stone à laquelle on a rajouté les caches latéraux en aluminium de la Racer, une selle spécifique avec boudins et surpiqures, un garde-boue avant long et fin, celui de l'arrière raboté, et une touche de noir pour le cerclage du phare.
De quoi offrir à la moto, selon la marque, un style country-citadin. Autrement dit, une chemise à carreaux, une bêche et un castor sur l'épaule pour aller à l'agence du centre.
M.B - Photos constructeur
L’accastillage est superbe, les garde-boue en alu brossé sont magnifiques, les caches-latéraux en alu peint sont quand même plus qualitatifs que ceux de la version Stone, et la petite barre transversale du guidon fait son effet.
Et puis, il y a ces jantes magnifiques, noires et logotées « Moto Guzzi » renforçant l’aspect brut de fonderie de cette moto, chaussées de Pirelli MT60 qui offrent un bien meilleur grip que leurs homologues Demon, en plus du look.
Bien plus que pour aller à l’Agence du centre, cette moto est une véritable invitation à la balade enjouée, voire aux voyages.
Il est simplement dommage que Moto Guzzi n’ait pas poussé le bouchon un peu plus loin en équipant cette machine d’amortisseurs plus performants pour l’arrière, et d’un espace de rangement sous la selle, voire d’un cache-latéral droit sur charnières pour accéder rapidement à son contenu.
J’aurais aussi aimé un passage du câblage plus discret pour le feu arrière, mais dans l’ensemble la finition est très soignée.
En dehors de cet amortissement perfectible, cette moto offre un excellent comportement, le châssis est rigide et ne donne jamais l’impression d’être à la limite, même avec un pilotage dynamique (j’ai bien précisé dynamique pas sportif).
Conclusion : Son look exploite toutes les ficelles du genre, mais le résultat est très cohérent, les Triumph et autres Yamaha 950 ne sont pas plus Scrambler que ta grand-mère est pilote de Grass-Track. Note : 5/5 Répondre à Baltimore