Fiche moto MV-Agusta800 RIVALE 2018 Domination physique
La Rivale continue sa carrière, toujours en Euro3 avec le peu de visibilité que cela offre sur son futur. Le constructeur se concentre sur ses valeurs phares et ne semble pas pressé de mettre à jour toute la gamme. MV-Agusta ne joue pas à la moto comme tous les autres constructeurs. Quand tant de modèles veulent être beaux, les siens s'évertuent tous vers le même but : paraitre exceptionnel ! La sportive F4 a sublimé sa génération, le roadster Brutale a marqué le clan des grèges. Pour s'ouvrir une 3eme voie, la marque de Varese tente de séduire avec un engin typé fun, plaisir et décalé ; sa propre vision du gros supermotard : la Rivale.
Ne vous laissez pas saisir tout de suite. Approchez, tournez, scrutez, soyez critique avant de prendre du recul. Ne l'admirez pas pour ce qu'elle est mais pour ce remarquable jeu d'angles et de lignes. Car la force ne s'exhale pas que par le muscle mais aussi dans le design. Des traits tirés, des arêtes tendues, des courbes jouant jusqu'au bout des formes torturées ; la Rivale se permet d'être à la fois belle et malicieuse alors que l'essence qui la définit semble se perdre dans ses effets alambiqués.
Vous pensez que j'entraine votre critique vers le monobras et la jante découverte, tout juste épousée par la triplette de flutes d'échappements, comme sur les 675 / 800 Brutale ? Que nenni. Je vous parle de ses épaules flirtant avec le garde-boue avant pour s'unir dans une unique ligne de liaison. De cette tête de rapace pourfendue d'un losange de verre et de lumière. De ces poignées de guidon si riches d'appendices, quand les clignotants à LEDS se confondent dans les protège mains, pour s'achever par des rétros télescopiques et rétractables (Ducati Hypermotard, est-tu passé par là ?!?). De l'accastillage routier arrière qui déménage sur le garde-boue pour épurer le postérieur de la bête. Il en devient plus venimeux, son aiguillon giclant la menace entre les hanches de lumière rouge.
La philosophie s'efface une fois que l'émotion a conquis le regard. Admirable, tout simplement.
Pas complètement trail et pas tout à fait roadster, la Rivale s'inspire de l'un et de l'autre. Des suspensions rehaussées face à une copieuse partie-cycle, ça promet. Du MV pur jus, avec son cadre treillis tubulaire au chrome-molybdène fixé à des platines en aluminium, des étriers de frein radiaux Brembo, une fourche inversée Marzocchi, un amorto Sachs et des réglages dans tous les sens. Les suspates s'ajustent en compression, détente et précharge. Tout l'essentiel d'une Brutale est là. A l'exception de la maniabilité, que l'usine annonce avoir amélioré avec un angle de braquage meilleur que sur le roadster.
Le châssis invite, le cœur palpite. Le moteur provient lui aussi de la 800 Brutale. Il s'agit d'un 3 cylindres développé pour les 675 F3 et B3, puis réalésé à 798 cm3, et toujours pourvu de son original vilebrequin contre-rotatif. Ainsi ventru, il s'exerce dans deux écrins : le roadster Brutale et cet hypermotard Rivale. Demandez-lui du sport, il vous distribuera une belle assiette de 125 chevaux, perchés pas loin des 12 000 tours. Surtout qu'avec seulement 178 kilos à emmener, le pilotage s'annonce autant fun que rythmé avec une bonne dose de satisfaction.
Une MV-Agusta, c'est une silhouette désirable, un moteur musclé, et de l'électronique au service de la modération (façon de parler). Ainsi, la Rivale délaisse toute aiguille sur son tableau de bord pour n'afficher qu'une seule fenêtre digitale, totalement inédite. Coté moteur, la panoplie MVICS régule l'adrénaline avec le contrôle de traction à 8 niveaux, l'accélérateur ride-by-wire et les 3 cartographies d'injection + 1 personnalisable. Le shifter EAS est installé en série. Après s'être généralisé sur les modèles à 4 cylindres, l'ABS a envahi la gamme Tre Pistoni en 2014. L'unité de contrôle Bosch, version 9MP, se veut toute petite, toute légère, et s'avère de plus déconnectable.
La 800 Rivale est sulfureuse, défrichant un nouveau créneau pour le constructeur de Varese, mais il est inévitable de faire le rapprochement avec certaines productions Ducati. Certains railleront, beaucoup loueront le charme et l'agressivité de ce modèle. Vedette du salon EICMA 2012, cet hybride a tout simplement été élu plus belle moto de cette édition du salon de Milan.
M.B - Photos constructeur
Quel moteur, avec une partie cycle et un freinage à la hauteur.
Coté autonomie, avec le réservoir de 16 litres, cela est suffisant, cette moto étant dédiée à des sorties \"fun\" et pas de longs trajets.
Je suis un motard de 53 ans, et cette moto me comble, faut dire que les ZXR1000, GSXR1000 et SMT690, il était temps de passer à plus civilisé (humour).
Note : 5/5 Répondre à PatDEP67
Manque de braquage, la selle pourrait être plus confortable.
Super freineuse, bonne position de conduite, les rétros servent à rien en ville (trop de place) maniable.
Note : 4/5 Répondre à Rach
une merveille !! Note : 5/5 Répondre à bopy
Rivale son nom est évocateur !!! Note : 5/5 Répondre à Rico GSX-R