Un scrambler de grand standing. Ou comment résumer au plus simple le 1200 XE de Triumph. Une moto qui mérite vraiment son nom, avec des équipements lui permettant de s’aventurer vers de la terre, des champs et des évasions.
Mais aussi suffisamment haut de gamme pour prier à chaque sortie qu’elle ne finisse pas au tas. Presque ironique, istn’it!?!
Puis quand on a un beau travail de peinture sur sa meule, on hésite encore plus. C’est le cas pour tous les Scrambler Triumph cette année, bénéficiant du traitement «Gold Line». Une tâche délicate destinée aux amateurs de détails premium. Il s’agira donc de porter une attention toute particulière au réservoir. Pas seulement par son trio de couleurs orange Baja / blanc / gris argent mais aussi par la présence de liserés dorés. Certains pour dessiner des genouillères à la finition aluminium brossé, d’autres pour discrètement couronner la citerne à carburant.
Les dorures sont appliquées à la main, d’un seul trait précis assuré par une main sûre. Le peintre signe d’ailleurs son ouvrage; à bon œil de trouver ses initiales.
Comme toutes les Triumph «Gold Line», cette série est limitée mais pas en nombre. Uniquement dans le temps et pour un an.
Du coup, ce Scrambler XE «Gold Line» semble promis à de belles présentations alors qu’il murmure un autre choix de prestations. Entre son profil à la poudre d’escampette, ses jantes à rayons de dimensions trail, son sabot moteur et sa ligne d’échappement relevé, l’envie de détours caillouteux est à fleur de peau. D’autant plus que cette moto est celle avec le plus débattement de suspensions de toute la production Triumph. 250 mm à l’avant comme à l’arrière. Soit plus que le Tiger 900 Rally Pro.
La finition «Gold Line» réclame 800 euros de plus. Le 1200 Scrambler atteint du coup un sacré tarif, équivalent à celui d’une Kawa Versys 1000 SE ou d’une Ducati Multistrada V2 S. La comparaison s’arrête là. La famille des scramblers, peu importe la marque, dégage un charme bien à elle.
M.B - Photos constructeur
2022
