Fiche moto Bimota750 SB7 1995 Sa raison d'être
L'appellation SB7 signifie que cette Bimota est la 7ème moto née avec un propulseur Suzuki. Mais cette machine, on pourrait tout simplement l'identifier comme SuperBike. En effet, avec la SB7, le petit constructeur italien s'est donné le moyen de faire bien plus que de la figuration dans ce championnat où s'illustre les 916 et RC 45.
Avant toute chose, Bimota est une marque de passionnés, où se mêle innovation, technologie et performance. Cette passion se lit dans les courbes de la SB7. Le design mélange avec soin la sportivité, l'élégance et un charme indescriptible. Passé la première admiration, c'est la surprise et l'interrogation qui s'empare du regard lorsqu'il découvre le cadre alu de la machine. Baptisé "Straight Line Connection", sa structure périmétrique forme une ligne droite la plus directe possible entre le bras oscillant et la colonne de direction. Un concept fort intéressant, inauguré sur la SB6 et censé combiner rigueur et agilité. Pour parfaire le comportement de la Bimota, le pilote a accès à une abondance de réglages. La fourche de 46 mm, dont les fourreaux sont recouverts d'une couche de carbone, est réglable en compression et en détente (la précharge est en option). Il est également possible de modifier l'angle de colonne et la position des demi-guidons. Le mono-amortisseur Öhlins ancré en position longitudinale dans le cadre est également modifiable dans tous les sens. En tournant autour de la moto, si vous avez trop bloqué sur la double sortie d'échappement dans la selle façon NR 750, vous n'aurez peut-être pas remarqué le somptueux ensemble selle-réservoir. Une superbe pièce d'un seul tenant fixé directement sur le cadre et particulièrement rigide. Cet ensemble est constitué de carbone et de fibre de verre.
Un peu plus bas, on trouve du magnésium. Où ça ? Dans les carters du bloc moteur. Voila qui inspire une mécanique très travaillée ; en l'occurrence le moulin de la Suzuki GSX-R 750 SP. Une fois arrivé à Rimini, le 4 cylindres est mitonné à la sauce Bimota. On lui greffe un système d'injection, des arbres à cames au profil plus méchants, une nouvelle boite à air, un échappement différent. Ainsi dopé, le souffle aigü du bouilleur s'élève à 132 ch. Des canassons haut perchés qui ne laisse plus de doute sur l'utilisation de la machine : Sport !
Une fois en selle, les jambes écartées par le gros réservoir, on est franchement étonné de l'extrême compacité de la machine. Même une 600 doit être plus imposante. Outre le sentiment de confiance qu'elle procure, la SB7 semble fusionner avec son pilote. Elle ne met guère de temps à le convaincre de son jeu favori : c'est une pistarde. Une machine qui aime les belles trajectoires et les hauts régimes. Pour profiter à fond de ses qualités dynamiques, il faut savoir la régler aux petits oignons. Les Bimota sont très sensibles aux réglages et il faut y accorder beaucoup d'attention. Rien à voir avec une japonaise plus conciliante ; la Bimota est une vraie italienne. Une fois bien paramétrée, la moto obéit fidèlement aux ordres du pilote, se révélant très plaisante à piloter. Le freinage n'appelle aucune critique, et la SB7 ni ne bouge ni ne bronche quand les Brembo s'exécutent.
Pour vraiment en profiter, n'hésitez pas à faire monter l'aiguille du compte-tours. Laissez tomber les préliminaires à bas et mi régimes. La SB7 n'a du répondant qu'au dessus des 7 000 tr/mn. Cela oblige à jouer de la boite ?!? Tant mieux ; vous n'etes pas là pour cruiser comme sur une Fat Boy. Le bouilleur se régale de montées en régime et ne vous délivre toute sa puissance qu'à la frontière de la zone rouge. Une zone qui va de 13 à 16 000 trs... Plus on monte et plus ça vous prend aux tripes. Un régal !
Bimota fabrique depuis longtemps des machines de tempérament et/ou d'exception. La SB7 s'inscrit avec honneur dans cette lignée. Peu adaptée au quotidien mais terriblement attachante, elle rencontrera comme principal écueil que sa fabrication limitée et son prix aussi hauts que ses régimes moteur. Quoique... avec un tarif situé entre celui de la 916 SPS et celui de la Honda RC 45, les hésitations ne sont plus les mêmes.
1994
1995
de quand date cette bafouille ??
il y du vrai et du faut.
les jantes presentent sur la photo ne sont pas d'origine, modele plus resent.
Il est ecrit :les fourreaux sont recouverts d'une couche de carbone.... non, ils SONT en carbone.
pour ma part, j'en possede une depui 1995. elle a aujourd'hui seulement 51 000 km...
Note : 5/5 Répondre à bimotanoel