Engin virulent
Piloter une Buell est un moment intense, tripant, source d'émotions rares, pures, et sauvages. Un jouet au fort tempérament qui ignore tout compromis, bouscule les idées et vous fait partager la rage qu'il a dans le ventre. La X1, c'est carrément l'inverse d'une XJR 1300. Point de coté voluptueux et feutré d'un 4 cylindres avec sa souplesse et ses bonnes manières. Ici, c'est de la mécanique américaine brute. Le twin culbuté Harley qui équipe la Lightning prend un méchant coup de boost. Porté à 95 bourrins par les ateliers Buell, le gros moulin développe une patate incroyable dans les mi-régimes.
Mille fois hélas, la démultiplication finale, imposée par les normes d'homologation, grèvent les performances de la machine. Rageant. Surtout après avoir dégusté le comportement routier excellent et la vitalité du comportement routier de l'américaine... tant qu'on évolue sur du billard. Sur des routes moins entretenues, les suspensions effectuent un travail peu glorieux. Bien qu'inversée, la fourche peut-etre dépassée par des freinages musclés. Car de la puissance, le gros disque avant n'en manque pas.
Pour coller à la forte personnalité mécanique de la bécane, le design est singulièrement révélateur. Aspect trapu, pot et amortisseur planqués sous le moteur, place passager quasi inexistante - C'est clair, ça a de la gueule. Oubliez les aspects pratiques, l'engin n'existe que pour l'adrénaline. Une moto qui exige de la passion, qui se vit plus qu'il ne se conduit.
M.B
(inspiré par Moto-journal - photos constructeur)
buell x1 millenium 2003
pompe à essence